Le tout nouveau champion d'Angleterre a déclaré par le biais de son vice-président que le club formera  des joueurs chinois avec l'aide de l'académie qu'ils construiront, et feront tout ce qu'il peut pour aider la Chine.

Dans une interview accordée à Xinhua dans sa maison de Londres, Aiyawatt Srivaddhanaprabha, fils du propriétaire du club, a dit quelques mots sur les projets du club avec l'empire du milieu

« J'aime la Chine. Mon grand-père était chinois, et je vous aime.» C’est par ses mots, en chinois dans le texte qu’Aiyawatt a conclu son intervention après avoir reconnu que Leicester cherchait des joueurs chinois et à se tourner vers la Chine, la destination incontournable de tous ceux qui veulent désormais développer leur économie. « Je me rends plusieurs fois en Chine avec nos scouts et le directeur du club pour observer les joueurs chinois. » Leicester aurait ainsi repéré un joueur chinois jouant à Guangzhou Evergrande, mais il y a encore un long chemin à parcourir avant de décrocher sa signature : « Nous continuons à développer la façon dont nous pouvons traiter avec le permis de travail. Ça dépend aussi de lui et son club. Il y a beaucoup de facteurs que nous devons résoudre. Nous aimerons avoir un joueur chinois. Ils ont plus de potentiel. »

Leiceste aurait ainsi pour projet d’amener 15-16  joueurs chinois pour participer à un programme de formation qui durera deux ans, avec une possibilité d'intégrer un effectif professionnel pour les meilleurs d'entre eux. « Nous enverrons des scouts en Chine pour nous ramener des joueurs pour Leicester. Ils resteront ici pendant deux ans et demi pour étudier l'anglais et le football, » a ainsi précisé le fils du propriétaire du club, « si vous voulez avoir du succès, vous devez quitter votre ville natale, vous remettre en question et changer votre vision des choses. Pour rester loin de sa ville natale, ils peuvent apprendre auprès d'autres joueurs, apprendre la culture et beaucoup se développer. Quelques personnes en Thaïlande sont déjà dans un projet semblable. Si le projet arrive en Chine, je suis sûr que nous pouvons trouver 11 joueurs au milieu d'un milliard de personnes. Dans dix ans il y aura plus de 100 joueurs aptes pour jouer à Leicester. »

Les jeunes concernés par le projet doivent ainsi avoir 16 ans et au bout des deux ans et demi de formation, ils auront le choix de rester ou de repartir en Chine « S'ils retourne en Chinese Super League, ils développeront leur championnat à coup sûr. S'ils ont le talent ils peuvent jouer en Angleterre ou en Europe. Mon père est chinois, je suis chinois, mon grand-père est chinois. Nous aimerons améliorer le football thaïlandais c'est sûr, c'est notre patrie, mais nous ferons tout ce que nous pouvons pour aider la Chine. »

Aiyawatt a affirmé que Leicester profitera du marché énorme qu'offre la Chine pour créer une académie dans le pays le plus peuplé du monde. Pour favoriser la coopération, Leicester a déjà une personne de nationalité chinoise dans sa direction : Liu Xilai, homme d'affaire, vice-président du club depuis 2012 : « Mr  Liu Xilai est un bon ami de mon père. Nous avons partagé le plan futur comme l'académie en Asie, plus particulièrement en Chine. Je sais qu’il peut beaucoup nous aider. »

Comme quoi, même dans les belles histoires de petits poucets, ceux-ci nourrissent des ambitions avant tout économiques...

Photo : ADRIAN DENNIS/AFP/Getty Images

JC Abeddou