Peñarol remporte le premier clásico d’été de l’année avec une victoire deux à zéro sur Nacional dans un match marqué par la qualité de jeu des Carboneros et par une droite ravageuse de Mejía.
Peñarol vit bien son pré-championnat avec quelques très bonnes nouvelles. Des entrées d’argent sont prévus avec notamment la vente presque déjà finalisée de Gabriel Fernández au Celta Vigo pour un petit quatre millions d’euros. Malgré tout, l’effectif reste stable puisque ce même Fernández va être prêté à Peñarol jusqu’en juin (il ira au Celta remplacer Maxi Gomez au prochain mercato), Viatri après quelques hésitations a resigné aussi pour un an, Canobbio a prolongé, tout comme Dawson. Parmi les seuls départs, il faut noter Maxi Rodríguez, reparti sauver son club de cœur en Argentine. Bémol également, la femme de Gargano (sœur de Marek Hamšík) ne serait pas trop fan de l’Uruguay et souhaiterait donc retourner en Italie… Walter devrait donc partir suivre sa femme à mi-saison.
Il faudra dans tous les cas suivre cette équipe en Libertadores. Comme l’année dernière, et celle d’avant, et celle encore d’avant, cette année devrait être la bonne. La présaison a été très positive avec deux semaines en Floride pour se préparer, puis un premier amical pas si amical que cela face à l’ami de toujours, Nacional. Le Bolso est dans une situation opposée à celle de Peñarol avec des soucis financiers et d’organisation. Pour preuve, à quatre heures du coup d’envoi du match entre les deux rivaux, certains joueurs ont dû effectuer leur visite médicale de contrôle annuelle que le club avait oublié de leur faire faire avant… En plus de cela, Oliva, qui devait participer au match, a appris en début de soirée qu’il devait faire ses valises direction Cagliari. En remplacement, Cardacio arrive mais on parle aussi et surtout de Palito Pereira… et ça...
Le match a très bien commencé avec de belles occasions de chaque côté, jusqu’à ce que Estoyanoff (toujours dans les bons coups) se chamaille pour un ballon pris à Mejía alors que ce dernier était en train de le saisir de ses mains. Un petit affrontement s’en est suivi, durant lequel Mejía, gardien titulaire en l’absence de Conde, a décroché une droite féroce qui a atteint le pauvre Lolo pleine face. Bref, carton rouge pour les deux, le match se poursuit à dix avec le gardien Guillermo Centurión qui en profite pour faire sa première apparition sous le maillot bolso. Comme il y a un an, quand Polenta et Estoyanoff (déjà) avaient tous les deux pris rouge, l’opération a considérablement plus affaibli Nacional que Peñarol. Centurión est en effet débutant, et il remplace un Santiago Rodríguez révélation côté Nacional de ces amicaux de présaison, très efficace en 10, infiniment meilleur qu’Amaral pour le moment. Bref, Nacional commence à reculer et va en prendre deux en début de deuxième mi-temps sur deux belles actions initiées au milieu par Gargano et Pereira, et terminées par Canobbio d’une frappe dans la surface et par Fernández d’une tête rageuse aux six mètres. Le score aurait pu être plus lourd tant Peñarol a donné l’impression de dominer les débats.
On sent cela dit que ce n’est encore que l’été, que tout peut rapidement changer. Peñarol avait outrageusement dominé janvier et février l’année dernière, avant de perdre l’Apertura et de se faire éliminer en Libertadores dès la phase de poule. Attention donc aux conclusions hâtives, il reste encore un bon mois d’été à passer...


