Il y a quelques jours, le président de Monaco Dmitri Rybolovlev a officialisé le départ du vice-président, Vadim Vasilyev. Et mis fin à une collaboration qui avait d’abord débuté par une stratégie tournée vers l’Amérique du Sud, une stratégie payante avant d’être abandonnée.

 

C’est à partir de la saison 2013/14 que le club de la Principauté accélère sa stratégie sud-américaine. James Rodríguez et Radamel Falcao pour la Colombie, Fabinho pour le Brésil, Sergio Romero pour l’Argentine, il sont alors cinq à se joindre à l’effectif. La dynamique se poursuit saison après saison, on voit ainsi arriver Gabriel Boschilia (Brésil), Guido Carrillo (Argentine), Wallace (Brésil) ou encore Jorge (Brésil) et Jemerson (Brésil). La politique sud-américaine n'est pas que sportive, elle est aussi commerciale. En 2015, désireux de s’implanter davantage sur le continent, le club signe un partenariat digital avec Cruzeiro avant, deux ans plus tard, de chercher à s’installer en Argentine à travers un autre partenariat avec le club d’Estudiantes. Cette stratégie tournée vers l’Amérique du Sud est principalement liée à deux hommes, Jorge Mendes et Luis Campos, qui ont ensuite quitté le navire monégasque, mais elle s’est aussi avérée payante. Le club s’installe comme le seul rival du Paris Saint-Germain en Ligue 1 et va décrocher le titre de champion puis se hisser en demi-finale de Ligue des Champions. En dehors des terrains, le club

Elle va finalement être rapidement abandonnée. Six joueurs sud-américains formaient le contingent venu du Nouveau Monde l’année du titre, deux ans plus tard, deux débutent la saison, Jemerson et Falcao déjà présents alors. Au lendemain du titre, le club met en place une nouvelle politique sportive et de nouveaux hommes en place aux postes stratégiques. Sur le terrain, Monaco va délaisser l’Amérique du Sud pour se tourner sur les jeunesses européennes. En coulisse, les partenariats avec Cruzeiro et Estudiantes sont devenus moins lisibles, même si le club de la principauté anime toujours son compte twitter « brésilien » (qui ne compte que 23 000 followers). Entre-temps, le club de la Principauté s’est ouvert sur le marché chinois, ouvrant des comptes sur Weibo, Toutiao et Dongqiudi. Reste désormais à savoir si avec la réorganisation qui suit le départ du vice-président, le club reviendra à sa stratégie originelle, celle qui lui a permis d’occuper les premiers rangs.

Fred