Ne pas pouvoir encore faire rouler le ballon pose bien des soucis aux parieurs, qui ne peuvent pas miser sur leurs équipes favorites, et donc se retrouvent avec mise sans savoir comment l'utiliser. Mais il est des cas bien plus problématiques et catastrophiques : la position des joueurs, des clubs et des instances. Alors que ses clubs participent aux compétitions continentales, que sa sélection se réunit et dispute les éliminatoires, le football bolivien attend encore une date de retour.
Alors que l’Argentine a récemment annoncé le retour de son football pour la fin de semaine, il reste un pays qui n’a toujours pas vu son championnat reprendre : la Bolivie. Ainsi, des équipes comme Bolívar ou Jorge Wilstermann ont joué des compétitions continentales (et vont poursuivre leur aventure respectivement en Sudamericana et en Libertadores). Mais pour les autres, la situation s’éternise, aucune compétition à se mettre sous la dent. Pire, la fédération, toujours en crise, a encore récemment rappelé qu’organiser des rencontres amicales était jugé illégal. On a ainsi vu des formations comment Bolívar, Wilstermann, Palmaflor, Always Ready, Oriente Petrolero, Blooming, Royal Pari ou encore Guabirá organiser des matchs de préparation, s’attirant les foudres d’une FBF qui a rappelé qu’en tant que fédération « nous ne pouvons autoriser ces rencontres car elles doivent être autorisés par le Ministère de la Santé » et que ces rencontres ne pouvaient respecter les protocoles sanitaires. Reste qu’à l’heure actuel, le Ministère de la Santé n’ayant donné aucun accord et interdisant tout spectacle public jusqu’au 30 octobre, c’est l’ensemble du football local qui reste paralysé (alors que des rencontres continentales se disputent sur le territoire bolivien).
Une situation qui dure désormais depuis le mois de mars et rend désormais tout Clausura impossible alors qu’il reste 14 journées de l’Apertura à disputer. Une situation qui a évidemment des conséquences économiques pour les clubs et les acteurs du football, mais qui pourrait avoir d’autres conséquences, notamment au niveau des droits TV. Selon le contrat liant la ligue avec Sports TV Right, le détenteur des droits, la Bolivie doit fournir « 364 matchs par an et dans notre cas, nous ne parviendront à la moitié si nous terminons l’Apertura ». Que se passe-t-il en cas de non-respect du contrat ? « Le contrat dit que nous devons payer une amende de 13 500 dollars par rencontres non disputé » comme l’indique Adrián Monje, directeur des compétitions. Appliqué à la situation, dans l’éventualité que la Bolivie arrive à organiser 14 matchs en deux mois pour remplir le vase à moitié, l’amende serait donc de près de 2.5M$. Alors que la fédération est en pleine crise institutionnelle, sportive et économique, cela fait une nouvelle négative de plus.