Depuis quelques temps, le club d'Arsenal est clairement de retour sur le devant de la scène anglaise et probablement, bientôt sur celle continentale. La raison est simple, une synergie apportée par les directives de Mikel Arteta, parfaitement ancré dans l'historique et la tradition novatrice de son club, à la tête d'un effectif jeune comme on l'a souvent connu du côté d'Arsenal et plein de promesses. Concernant celui-ci, difficile de ne pas s'extasier et de lui prédire le meilleur.

Gabriel Martinelli peuple cet effectif et entre parfaitement dans les cases mentionnant à la fois la jeunesse et le talent. Il est l'une des raisons du retour en forme des Gunners et de la nouvelle prédilection du club à recevoir les faveurs de ceux qui apprécient le pari sportif sur le football. Arrivé très tôt de son Brésil natal, celui qui possède également un passeport italien lui ayant d'ailleurs permis d'être considéré comme un joueur européen lors de son transfert, va incontestablement s'inscrire dans la durée avec les Canonniers. Il en est lui-même convaincu.

Issu du futsal

Possédant une qualité balle au pied et technique bien au-dessus de la moyenne, y compris au sein de la sélection olympique brésilienne pourtant réputée pour ce genre d'avantages, Martinelli tient sa grande force d'une formation effectuée avec la section futsal du Corinthians. En 2015, il effectuait toutefois un virage final, choisissant pour ce qui apparaît comme définitif, les grands rectangles verts, vers un football plus traditionnel. En direction d'Ituano, il finissait sa formation jeunes avant d'y signer son premier contrat professionnel. L'occasion idoine pour commencer à impressionner et s'attirer les regards pressants de grandes cylindrées européennes, le Barça et Manchester United en tête. Pourtant, il fait le choix de rejoindre l'Angleterre en 2019, mais pas le nord et les Red Devils comme on aurait pu le croire.

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Photo : Martinelli se sent comme à la maison du côté d'Arsenal.

En confiance à Arsenal

Les louanges sont les mêmes depuis son arrivée à Colney et également, du côté de l'Emirates Stadium où ses titularisations sont de plus en plus fréquentes. Sous Emery ou Arteta, l'idée est la même : la combativité et le niveau technique du jeune brésilien sont sans cesse mis en avant. Arrivé en 2019 à seulement dix-sept ans dans la capitale anglaise, Martinelli a comblé l'adaptation à une nouvelle culture loin d'être aisée, par un environnement extrêmement sain. À l'aise à Arsenal, il est rapidement devenu l'une des stars montantes, s'entraînant de manière permanente avec l'équipe A, comme ce fut convenu lors de son arrivée.

Gêné par des blessures lors de ses deux premières saisons, il connait un vrai tournant lors de la saison 2021/22, celle du retour au premier plan de l'équipe mythique du nord de Londres. Souvent aligné aux côtés d'Alexandre Lacazette, il profite du jeu dos au but de l'ancien lyonnais et de son capitaine actuel pour faire parler sa vitesse dévastatrice, fréquemment sur le côté gauche de l'attaque locale. Particulièrement ancré dans la culture du club et adoré par son public, Martinelli possède probablement un brillant et long avenir du côté d'Arsenal. Il pourrait, à coup sûr, devenir l'un des artisans du retour au premier plan de l'ancien club d'Arsène Wenger.

Le reste viendra dans la tête

Les supporters d'Arsenal, les fameux « Gooners » auront à cet instant crié au scandale et pourtant, le principal défaut de l'action ne résidait pas dans la décision d'aligner deux cartons jaunes en quelques secondes à l'attaquant français de la part de Michael Oliver. Cette action, c'est le double carton jaune reçu par Gabriel Martinelli peu après l'heure de jeu à Wolverhampton, début février en Premier League. Un coup de sang doublé et établissant deux fautes d'antijeu dont les nerfs du Brésilien semblent être clairement les responsables qui prouve à quel point la progression de l'attaquant doit désormais intervenir au niveau mental.

À l'aise devant le but, tueur de sang-froid dans les situations délicates, son principal défaut réside encore dans la gestion de ses émotions. Une tare parfois logique chez un joueur de seulement vingt ans. Car s'il donne une impression fantastique balle au pied, Martinelli fait parfois oublier son âge. Concernant son comportement parfois trop enjoué, il est cependant déjà capable de cibler les progrès à faire. Un avantage que certains joueurs ne peuvent pas se féliciter de connaître…

Fred