Jour de finales au Japon. Alors que le Sanfrecce sauvait l’honneur avec un podium mondial, le FC Barcelona a attendu une mi-temps avant d’imposer sa loi face à River Plate. Plus que jamais l’Europe creuse l’écart.

Le SanFre sur le podium

Lever de rideau traditionnel d’une journée de finale de Coupe du Monde des Clubs, le match des vaincus, la finale pour la troisième place. Pour la première fois depuis 2011, la deuxième seulement de l’histoire, les deux protagonistes de cette « petite finale » étaient asiatiques. Face aux champions du Japon, le champion d’Asie, Guangzhou espérait prendre sa revanche sur l’édition 2013 et ainsi réaliser sa meilleure performance de son histoire dans cette épreuve. Il ne fallait que quatre minutes pour que les hommes de Scolari ne prennent les devants. Un corner de Li Xuepeng repris par Elkeson était mal repoussé par Hayashi. Gao Lin reprenait de volée à l’entrée de la surface, Paulinho plaçait sa tête pour la 1-0. De quoi lancer immédiatement la partie. D’autant que le SanFre ne se montrait pas plus abattu que cela. Li Shuai sortait la tête de Satō, Mei Fang sauvait sur sa ligne devant Marutani, les meilleures situations du premier acte étaient pour le champion japonais. Au retour des vestiaires, alors que Li Shuai sortait une nouvelle occasion d’Asano, Goulart passait tout prêt de tuer le match, manquant le cadre aux six mètres. Le Sanfrecce allait finir par revenir. Entré à l’heure de jeu, Douglas allait se transformer en héros du match. Un corner qui file devant les cages de Li Shuai et le brésilien égalisait à 20 minutes du terme de la partie. Un quart d’heure plus tard, Asano plaçait sa tête sur la barre, Douglas suivait et marquait dans le but vide, Sanfrecce allait s’imposer et ainsi voir sa domination récompensée. Après Urawa et Gamba, il est le troisième club japonais à monter sur le podium d’une Coupe du Monde des Clubs.

Le Barça était trop fort

L’heure de la grande finale était alors arrivée. Face au Barça au grand complet avec son terrible MSN offensif, River présentait quasiment la même équipe que lors de la demi-finale à l’exception de Pisculichi remplacé par Tabaré Viudez. La grande question était de savoir si on allait retrouver le Millo de 2014 / début d’année 2015, capable de presser tout terrain, de mettre de l’intensité, ou si on allait voir le River de ces derniers mois, épuisé psychologiquement par 1 an et demi de lutte au plus haut niveau. La réponse ne tardait pas. D’entrée de partie, River presse haut, se procure les premières situations comme ce débordement de Viudez qui cherche Alario et voit Pique intervenir de justesse pour couper le ballon au dernier moment. Mais on sait alors que la moindre offensive du Barça sera dangereuse. La première incursion Barça vient le rappeler à ceux qui l’avaient oublié. Suárez se régale côté droit, flottement dans l’arrière garde millonaria, les catalans sont lancés. 10e minute, Iniesta trouve Messi, Barovero se détend et sauve le but. Mais River tient, toujours pressant, toujours dans l’intensité, passe sur les côtés et tient son match, semble contrôler le Barça qui se crée peu de situations. A la demi-heure, le match reste encore indécis, River réduit les espaces, tente, maladroitement, de profiter des contres qui s’offrent à lui pendant que Maidana et Balanta coupent toutes les balles qui se présentent devant eux, Mora et Alario devant tentent de se montrer dangereux. Puis le tournant du match. Une faute sur Ponzio, Neymar s’échappe avec le ballon, ce dernier navigue devant la surface millonaria avant de revenir sur le brésilien qui sert Messi. L’argentin contrôle du bras et marque, le Barça ouvre le score.

River ne parvient à réagir et à la pause, le Barça semble avoir fait le plus dur. D’autant qu’au retour des vestiaires, Marcelo Gallardo tente le tout pour le tout. Ponzio et Mora cèdent leur place à Lucho González et el Pity Martínez, River tente de s’installer dans le camp blaugrana et se fait piéger. Busquets offre une merveille à Suárez qui s’en va tuer le match en trompant Barovero. La suite n’est qu’anecdotique, River ne baisse pas complètement les bras mais la maîtrise du Barça est alors totale, les offensives du trio MSN générant un danger permanent. Le brésilien servira le meilleur 9 du monde pour le 3-0, Martínez trouvera le poteau en fin de rencontre côté River, Barcelone était bien évidemment trop fort pour River et l’a confirmé. L’Europe continue d’écraser la Coupe du Monde des Clubs, Barcelone devient le premier club à être sacré pour la troisième fois.

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.