La cinquantième édition du Tournoi Maurice Revello débutait ce lundi à Vitrolles. Après une entrée en matière des plus légère avec un choc asiatique, la fin de journée a vu la France être terrassée par une impressionnante machine ivoirienne.

Pour son cinquantième anniversaire, le Tournoi Maurice Revello s’organise en deux groupes de cinq équipes et accueille trois pays européens (France, Italie, Ukraine), deux représentants de la CONCACAF (Mexique et le tenant du titre Panamá), un Africain (Côte d’Ivoire) et, majorité du plateau, quatre asiatiques (Arabie saoudite, Corée du Sud, Indonésie et Japon).

Pour le coup d’envoi du Groupe A, il était donc naturel de voir deux membres de l’AFC croiser le fer et donc ouvrir la compétition. Seul souci, entre une équipe saoudienne en manque de temps de jeu et une Corée du Sud composée précipitamment d’une grande majorité de joueurs issus des universités locales, il était compliqué d’imaginer voir un grand spectacle. Pourtant, les Saoudiens ont parfaitement entamé la rencontre, pressant haut et asphyxiant une défense coréenne très souvent exposée et en danger. Incapables de mener la moindre offensive, les jeunes Guerriers Taeguk subissaient mais ne concédaient pour autant pas grandes occasions, quelques frappes lointaines ne menaçant pas outre mesure Kim Dong-hwa. Le score nul et vierge à la pause n’est ainsi pas illogique, les choses ne changent guère au retour des vestiaires, même si après l’heure de jeu, et une fois le pressing saoudien évanoui, la Corée du Sud menace quelque peu les cages de Turki Hafiz Baaljawsh, se procurant même les meilleures situations. L’Arabie saoudite allait finalement faire basculer la rencontre en sa faveur lorsque Abdullah Zaid trompait enfin le portier coréen. Le break de fin de partie donnait une plus grande ampleur à une victoire saoudienne finalement méritée au terme d’un match plutôt moyen.

Les choses étaient bien différentes pour le deuxième choc de la journée. Car d’un côté, les regards se concentraient sur les Bleuets de Landry Chauvin qui affrontaient une équipe ivoirienne dont certains membres avaient déjà brillé au Tournoi de Montaigu il y a deux ans. Malgré les Abline, Diouf et autre Ugochukwu, ce sont finalement les Bleuets qui ont souffert une grande partie du match. Car face à eux, le duo Siaka Bamba – Odilon Kouassi contrôlait la récupération, permettant à Gilber Bandama de lancer les trois poisons offensifs de Lassina Dao, Abdramane Konaté – Christ Wawa (intenable dans son couloir) et Oumar Konaté (qui faisait vivre une salle fin d’après-midi au duo axial tricolore. Aussi était-ce assez logique de voir les Éléphanteaux ouvrir la marque en fin de premier acte, doubler la mise peu après l’heure de jeu et manquer d’un rien de prendre le large, Abdramane Konaté butant sur Mathieu Patouillet sur penalty. Aussi franche était la réaction tricolore en deuxième moitié de second acte, bien aidée notamment par l’entrée d’Antoine Joujou, la maîtrise globale de la rencontre était restée ivoirienne, malgré la succession de crampes et ennuis musculaires qui faisaient tomber les hommes en orange les uns après les autres. Qu’importe au final, la Côte d’Ivoire s’impose logique 2-0 et surtout marque son territoire dans le groupe.

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.