À l’orée de la dernière journée, le pays organisateur va devoir s’employer pour éviter une possible déconvenue. En effet, la défaite ivoirienne contre le Nigeria (0-1) additionnée à la victoire équato-guinéenne contre la Guinée Bissau (4-2) place les Eléphants dans une peu enviable troisième place.

En début d’après-midi, les quarts de finaliste de la dernière édition ont bonifié leur point pris contre le Nigeria en exploitant les multiples largesses défensives laissées par la Guinée-Bissau, en particulier en début de seconde mi-temps. Pourtant, la victoire de la Guinée Équatoriale a pris du temps à se dessiner. Le CSC d’Orozco et un pénalty finalement déjugé par la VAR ont même failli faire vaciller les coéquipiers Ibán Edu, qui menait depuis la 21e minute grâce à un face-à-face bien négocié par Nsue. Ce dernier a inscrit deux buts supplémentaires au cœur de la période d’effondrement de la Guinée Bissau (trois buts encaissés en un quart d’heure) qui a sauvé l’honneur trop tardivement par le biais de Zé Turbo.

Statistiquement, ces quatre points mettent et une différence de buts favorable mettent la Guinée Équatoriale dans une bonne position même en cas de défaite contre la Côte d’Ivoire. Cette dernière, dans un match plutôt fermé, s’est inclinée face à un Nigeria qui n’a pas manqué l’occasion qui s’offrait à lui, sur un pénalty transformé par Troost-Ekong. Un Nigeria par ailleurs plus solide que lors de son premier match, en dépit de la maladresse d’Osimhen, et qui a tenu face à une Côte d’Ivoire qui a eu bien plus de mal à se montrer entreprenante et qui devra faire le plein lors d’un dernier match qui s’annonce stressant pour le pays hôte.

Enfin, l’entame de la deuxième levée du groupe B a vu les deux favoris se neutraliser (2-2) après quarante-cinq minutes d’ennui sanctionnées par deux coups de massue pour l’Égypte (la sortie sur blessure de Salah et l’exploit individuel de Mohamed Kudus sur une frappe dans l’axe à l’entrée de la surface) puis quarante-cinq minutes animées ayant vu Marmoush égaliser sur une offrande malheureuse d’Iñaki Williams, Kudus redonner l’avantage au Ghana sur une frappe contrée, et Mohamed égaliser sur une offrande tout aussi malheureuse de Bukari tout juste entré en jeu. Ce nul n’arrange les affaires ni d’une Égypte ayant mieux joué en seconde mi-temps mais toujours en souffrance, ni d’un Ghana tributaire d’initiatives individuelles (celles de Kudus en premier lieu) et pour les deux la mission est claire : gagner le dernier match ou (très probablement) rentrer prématurément à la maison.

 

Photo : FRANCK FIFE/AFP via Getty Images

Farouk Abdou
Farouk Abdou
Actuellement à E-management, passé par Echosciences Grenoble, Le Dauphiné Libéré, Sport Translations et Tunisie foot, Africain volant pour Lucarne Opposee