Retour des quarts de finale de la CONCAChampions au menu avec notamment deux points chauds entre Vancouver et New York d’un côté et entre Pumas et Tigres de l’autre. Ailleurs, le suspense n’a pas duré bien longtemps.

Après avoir ramené le nul de son déplacement au Costa Rica, Pachuca entendait prendre rapidement les devants pour se mettre à l’abri et éviter toute mauvaise surprise chez lui face à Saprissa. Comme on pouvait s’y attendre, les Tuzos n’ont pas fait dans le détail. Peu inquiétés dans le jeu, malgré une frappe lointaine de Colindres mal contrôlée par Blanco mais sans réel danger, Pachuca a mis le temps pour régler sa mire et se mettre à accélérer, oubliant au passage la nervosité montante sur le terrain. Oublié au second poteau, Guzmán pouvait ainsi tranquillement ajuster Carvajal à la demi-heure, parfaitement servi par Urretaviscaya. A peine le temps de célébrer, Urretaviscaya prenait le ballon et s’amusait entre les défenseurs de la S pour doubler la mise. Pachuca avait à peine accéléré que le match était déjà plié. Le début de seconde période était marqué par le violent choc tête contre tête entre Emmanuel Garcia et Anderson Leite qui laissait le Brésilien de la S convulsionner et faire trembler tout un stade – il terminera en observation à l’hôpital mais a depuis donné des nouvelles rassurantes – et un Pachuca qui contrôlait. Les Tuzos allaient ajouter deux buts à leur compteur, une tête parfaite de Jara et une Khazri de Chucky Lozano. 4-0 score final, on s’attendait à peu de suspense, on aura été servi.

En demi-finale, les Tuzos seront opposés à un autre qualifié facile, Dallas. Vainqueur 4-0 à domicile à l’aller, les Texans se rendaient sans trop de craintes au Panama pour y affronter Árabe Unido, l’invité surprise de ces quarts. Alors Dallas s’est contenté du minimum. Ouvrant le score en milieu de premier acte, scellant définitivement le sort de ce quarts (si tant est qu’il restait un quelconque suspense), les joueurs de Pareja ont laissé l’initiative aux locaux qui ont beaucoup frappé au but sans pour autant se montrer plus menaçant que cela. Si la qualification est acquise sans trop de soucis par Dallas, la fin de match laissera un goût amer, Chen et Heraldez marquant deux buts dans les arrêts de jeu pour offrir une victoire de prestige aux locaux.

Le suspense était au rendez-vous des deux autres quarts. Après le nul 1-1 à l’aller, tout était ouvert à Vancouver pour un match aux airs d’ouverture de la MLS entre les Whitecaps et les Red Bulls. Du haut de ses seize ans, Alphonso Davies a choisi son match pour exposer davantage son talent. Il ne lui fallait que cinq minutes pour mettre ses Whitecaps sur la bonne voie en profitant d’un centre de Marcel De Jong pour ouvrir le score avec un sang-froid glaçant. Le match était lancé, la mission restait la même pour New York, il fallait marquer. Le souci pour les Red Bulls est qu’autant ils ont eu le ballon (terminant le match à 73% de possession !) autant ils n’ont rien su en faire, ne cadrant que deux petites frappes pendant 90 minutes. Alors Vancouver a su se montrer plus direct et surtout plus efficace dans toutes les zones du terrain. Pendant qu’Ousted repoussait les quelques menaces adverses, la plus incroyable devant Royer, les Whitecaps allaient s’appuyer sur leur nouvelle recrue, Freddy Montero pour sceller le match lorsque celui-ci, entré en piste moins de 10 minutes auparavant, exploitait un corner de Davies pour doubler la mise. Vancouver découvrira les joies d’une demi-finale de CONCAChampions, ils seront les troisièmes Canadiens à croiser la route d’un Mexicain.

Car la seule certitude qu’on avait au C.U au coup d’envoi était que le dernier qualifié serait un club mexicain. Après le nul 1-1 à l’aller, les Pumas partaient avec une longueur d’avance au moment d’accueillir Tigres. Le début de match était équilibré, les véritables occasions assez rares, le duo Gignac – Vargas combinant sans cadrer d’un côté, quand de l’autre on peinait à trouver Nico Castillo. Puis, au fil des minutes, les Felinos de Tuca commençaient à prendre le contrôle des opérations, leur pressing se montrant de plus en plus efficaces. La récompense tombait peu après la demi-heure lorsque Juninho s’en allait récupérer un corner renvoyé par l’arrière garde des Pumas et le déposait sur Jürgen Damm qui pouvait tranquillement ajuster Saldivar. A peine le temps de digérer, Gallardo slalomait dans l’arrière garde de Tigres mais ne cadrait pas. Les Pumas passaient ensuite la fin du premier acte sans parvenir à s’approcher des cages de Guzmán. D’entrée de second acte, Nico Castillo enroulait et trouvait l’équerre, Tigres souffrait un temps devant des Pumas agressifs avant d’exposer son plan et piéger les locaux en contre, emmené notamment par les percées des Advíncula, Dueñas et autres Damm. Le duo Dueñas – Damm frappait peu après l’heure de jeu, les visiteurs menaient 2-0 et avait quasiment scellé le sort de ce quart. Rabello et Britos combinaient mais Cortés manquait le cadre, Barrera tentait à son tour mais rien n’y faisait, les minutes défilaient en même temps que le suspense diminuait. Alors un dernier contre de Tigres emmené par Zelarrayán et Dueñas permettait à Quiñónes de clore la marque. Tigres s’impose 3-0 et jouera une nouvelle demi-finale, un an après la finale perdue face à l’América.

 
 
 
Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.