Le sprint final est lancé en CONCAChampions avec les quarts de finale aller de l’édition 2017. Alors que Saprissa et Árabe Unido espéraient créer la surprise, la semaine était aussi marquée par un duel 100% MLS et un choc de félins mexicains.

Premier match de la semaine, la réception de l’un des favoris mexicains Pachuca par un ambitieux Deportivo Saprissa qui a fait de cette CONCAChampions un véritable objectif. L’entame de match était maitrisé par les Tuzos qui sortaient vite en contre mais se montraient trop imprécis dans les derniers gestes et se contentaient d’être véritablement dangereux sur coups de pied arrêtés. Il fallait ainsi attendre une vingtaine de minutes pour voir les locaux se procurer une situation, la belle enroulée du gauche d’Angulo chauffant les gants de Blanco. Le match manquait cependant d’émotions, le but refusé à González pour hors-jeu en faveur des visiteurs ne venant que faire courir un frisson dans les échines des supporters Morados. Malheureusement, les émotions étaient rares en seconde période. Il y aura ce penalty qui aurait dû être accordé à Saprissa pour une faute sur Mora, il y aura cette merveille de frappe de Jara qui aurait mérité de faire danser les filets de Carvajal. Malgré une véritable volonté de jouer mais par manque de présence dans la zone rouge, Saprissa doit se contenter de la satisfaction d’avoir contraint Pachuca au mutisme, une première en 25 matchs de CONCAChampions. Reste qu’il faudra aller chercher un exploit au Mexique pour accéder aux demi-finales.

L’arrivée du sprint final de la CONCAChampions n’est jamais un bon signe pour les membres de la MLS qui se retrouvent à devoir mettre le bleu de chauffe alors que leur saison n’est pas encore commencée. La chance des Whitecaps et des Red Bulls était que tous deux allaient se retrouver dans la même situation au coup d’envoi du duel 100% MLS des quarts de finale. Face au 4-2-3-1 new-yorkais, et son duo Sacha Kljestan – Bradley Wright-Phillips, Carl Robinson préférait un 4-4-2 plus classique avec Manneh et Hurtado en pointe, Davies et Techera étant chargé d’animer les couloirs. Une chose est sûre, c’était un match de début de saison. Peu de situations, mise à part une belle tentative de frappe enroulée par Techera, peu de justesse, bref peu d’émotions. Il fallait attendre la fin du premier acte et le premier corner en faveur des visiteurs pour que les filets tremblent, Manneh profitant d’une déviation de la tête de Kendall Waston. Dès le retour des vestiaires, les Red Bulls bénéficiaient d’un généreux penalty. Ayant déjà éteint Wright-Phillips à deux reprises dans le même match lors d’un affrontement entre les deux équipes en 2015, Ousted allait récidiver face à un Kljestan un peu trop désinvolte et qui manquait totalement sa panenka. C’est l’une des rares frappes cadrées dans le match par les locaux, la seconde, signée Wright-Phillips se transformant en but peu après l’heure de jeu. Car qu’importe une possession de tous les instants, qu’importe les 14 tentatives, New-York doit se contenter d’un nul face à des Whitecaps heureux d’avoir récolté ce qu’ils étaient venus chercher.

Pour voir des buts, il fallait aller du côté de Dallas où les hommes d’Óscar Pareja n’ont fait qu’une bouchée de l’invité surprise de ces quarts, les panaméens d’Árabe Unido. Privé de son meneur Mauro Díaz, le club texan s’est notamment appuyé sur la vitesse de son nouveau DP, Cristian Colmán pour maîtriser sans trop de problèmes des Panaméens rapidement dépassés. Le Paraguayen ouvrait le score à la demi-heure, conclusion d’une domination sans partage. Il fallait attendre le second acte pour que le score prenne une ampleur méritée. L’excellent Kellyn Acosta s’offrait un doublé, Michael Barrios concluait la soirée, Dallas s’impose 4-0, un record pour une équipe de la MLS en phase éliminatoire, la neuvième victoire de l’histoire pour un représentant nord-américain face à une équipe hors MLS.

Reste que la grande affiche de la semaine se déroulait au Mexique et au Volcán de Monterrey où les Tigres de Gignac accueillaient d’autres félins, les Pumas de Nico Castillo pour le duel des favoris de l’épreuve, revanche de la finale de l’Apertura 2015. Les premières situations étaient en faveurs des Tigres, Gignac manquant notamment le cadre alors qu’il était seul aux six mètres, puis la partie s’équilibrait rapidement, les deux formations luttant au milieu et manquant d’espaces pour pouvoir véritablement venir menacer les portiers. Il faudra attendre un coup de génie d’Edu Vargas pour voir les filets trembler. L’international chilien décochait une frappe violente de l’extérieur de la surface, profitant d’une défense qui ne montait pas sur lui, pour signer son arrivée aux Tigres par un golazo. Le Volcán pouvait s’embraser, les siens viraient en tête à la pause manquant de tuer le suspense quelques instants plus tard alors que Gignac offrait à Vargas une balle de doublé que ce dernier gâchait. Au retour des vestiaires, Paco Palencia lançait son arme chilienne, Nicolás Castillo. L’ancien de la UC allait changer le potentiel offensif des siens, offrait un but parfait à Britos et relançait le suspense. Les Tigres cherchaient alors à reprendre de l’avance, manquaient quelques belles situations, la plus claire pour Sosa, mais s’exposaient aux contres des Pumas, Nico Castillo faisant passer un frisson dans les derniers instants lorsque sa reprise aux six mètre heurtait deux fois la barre. Le score n’évoluait plus, les deux félins se quittent dos à dos et joueront la qualification au CU.

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.