On connait désormais l’identité des quatre membres du dernier carré de la CONCAChampions 2018. Alors que New York a confirmé, l’un des grands favoris, Tigres est tombé. Mais la Liga MX a aussi réagi, ses deux géants cherchent à sauver son honneur.

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Quel début de saison canon de la part de New-York. Après une victoire cette saison 4 à 0 face à Portland, la franchise du New-Jersey continue son incroyable parcours en CONCAChampions avec une victoire, la deuxième après celle de la phase aller, contre Tijuana. La soirée n’avait pourtant pas commencé sur les meilleurs hospices, avec l’ouverture du score par Luiz Mendoza qui a donné quelques frissons aux fans new-yorkais. Surtout que sur le terrain, le début de match des hommes de Jesse Marsh était incroyablement mauvais, puisque dès qu’en possession du ballon, ils envoyaient de longs ballons à Bradley Wright-Phillips, sans autre stratégie. Heureusement, à peine vingt minutes plus tard, c’est Tyler Adams qui enterrera les espoirs des fans de Tijuana grâce à une contre-attaque éclair. Après ce premier but, les Red Bulls ont complètement changé dans la construction de leurs jeux, et grâce à d’excellents Floriant Valot, Alejandro “Kaku” Romero Gamarra ou encore Marc Rzatkowski, ils porteront le score à 3 buts à 1, grâce à deux réalisations des deux derniers cités. À noter le très bon match de Luis Robles, qui arrêta plusieurs tentatives en début de match, ainsi que de Bradley Wright-Phillips, qui commença à jouer en attaquant de pointe distributeur de bons ballons avec son équipe après la demi-heure de jeux, délivrant deux passes décisives.

Il fallait qu’une équipe fasse une « Classique MLS » : perdre face à un adversaire apparemment mal en point, mais qui allait pourtant dominer tout le match, et perdre au Mexique après avoir montré de belles choses à l’aller à la maison. Seattle peut d’ailleurs se mordre les doigts de ce match aller. Ils n’auront mis qu’un seul but au Century Link, malgré de nombreuses occasions, et une victoire 1-0 leur donnait un petit avantage qu’il fallait garder face à Chivas qui jouait le retour à domicile. Certes le match paraissait compliqué pour les Sounders, aux vues des blessures : pas de Nicolas Lodeiro, de Kelvin Leerdam (qui entrera en cours de match), de Victor Rodriguez, d’Ozzie Alonso, de Handwalla Bwana et de Jordan Morris, sans parler de Chad Marshall et Will Bruin qui se blesseront tous deux en cours de match. Mais Seattle est une des équipes avec le plus de profondeur de banc et aurait dû tout de même afficher un autre visage (quoi que quand tu joues avec Lamar Neagle devant, ça devient très compliqué). Pourtant, les Américains y ont cru pendant une mi-temps, mais pour un supporter américain la deuxième était très dure à regarder : aucun mouvement offensif n’aboutissait et Chivas fermait avec expérience toutes les lignes exploitables. Trois buts sont arrivés en 45 minutes. Owaldo Alanis marque un bijou de coup-Franc à la 49ème devant un Sebastien Frei qui avait déjà réussi à sauver les Sounders jusque-là, comme à son habitude. Chofis aggravera le score avec un bijou de lob avant de pousser le ballon de la tête à la 55ème puis une délicieuse talonnade de Godinez sauvera définitivement l’honneur des Mexicains en CONCACAF devant des Sounders qui ne semblaient avoir aucun plan de jeux. Une seule action est d’ailleurs à noter pour les hommes en vert, un exploit individuel de Clint Dempsey à la 19ème, qui montre la physionomie du match ; Seattle ne se reposait que sur une individualité pour marquer, alors que Chivas a réussi à s’imposer en équipe d’une belle manière.

Pour les Chivas, la perspective d’une finale face à l’ennemi héréditaire América guide les pas de ce début d’année. Il faut dire que côté Mexicain, c’est clairement la tendance qui se dessine après l’échec qu’aura été la campagne de Tigres. Malmenés à Toronto, les Felinos s’étaient inclinés d’un tout petit but et pouvait légitimement envisager s’offrir le scalp du champion MLS au Volcán. Malheureusement pour la bande à Gignac, c’était d’une part sous-estimer les Reds de Toronto, d’autre part, lorsqu’on est capable d’erreurs individuelles telles que celle de Nahuel Guzmán sur le coup franc de Giovinco ou d’erreurs défensives comme le fait de laisser le génial italien seul côté gauche, on se retrouve à devoir chercher un miracle. Certes Tigres a outrageusement dominé ce match retour (19 tirs à 3, 65% de possession), une domination qui aurait pu/dû suffire pour creuser l’écart sur les Reds, mais un quart de finale se joue sur deux matchs et les hommes de Ferretti l’auront expérimenté. On pensait que le nouveau format allait forcer les clubs mexicains à se mettre en marche d’entrée, l’élimination de l’un des grands favoris de l’épreuve sera donc venue le rappeler. Et c’est probablement la plus mauvaise nouvelle pour Toronto, son prochain adversaire est prévenu. Désormais grandissime favori à la victoire finale, l’América n’a pas eu à forcer son talent pour disposer d’un Tauro que les hommes du Piojo avaient déjà écrasés à l’aller. La belle révélation 2018 Henry Martín a tué le match retour d’entrée de partie (si tant est qu’il restait une once de suspense) et les Águilas continuent de se promener dans une compétition qui les a faits roi à sept reprises. On vous le dit, les Mexicains attendent un Clásico Nacional en finale. Reste qu’il faudra d’abord ne pas sous-estimer les derniers représentants venus de MLS.

Les résumés

Chivas 3 – 0 Seattle Sounders

New York 3 – 1 Tijuana

Tigres 3 – 2 Toronto

Tauro 1 – 3 América

Antoine Latran
Antoine Latran
Rédacteur Etats-Unis pour @LucarneOpposee et @MLShocker, à suivre sur @AntoineLatran et @FrenchSounders