Alors que le calendrier morcèle déjà ses journées, les deux premiers actes de l’Apertura costaricain permettent aux trois géants d’affirmer leurs ambitions. Retour sur les 180 premières minutes du tournoi.
Tout le monde scrutait les débuts de Saprissa lors de cette première journée contre Carmelita. Coté Morados, les choix de Vladimir Quesada adjoint de Carlos Watson absent pour cause d’intervention chirurgicale, se tournaient vers 4-4-2 avec en pointe Colindres et Bengtson, l’international Hondurien, la recrue brésilienne, Henrique, prenant place derrière. Il ne fallait pas arriver en retard au Ricardo Saprissa. Sixième minute, Pérez reçoit un centre venu de la gauche qu’il reprend de l’intérieur du pied pour trouver le petit filet de Sequeira. 1-0. Seizième minute, Smith le latéral droit de Saprissa qui fait une superbe percée côté droit dans la surface et centre fort pour Bengtson qui rate sa frappe, le ballon atterrit au deuxième poteau pour Angulo qui trouve la lucarne opposée. 2-0, on s’attend alors à un scénario catastrophe pour Carmelita. D’autant qu’à l’entrée des dix dernières minutes du premier acte arrive la première grosse polémique de la saison. Bengston s’échappe plein axe, se présente face à Sequeira qui sort vite et se couche. L’attaquant hondurien plonge dans la surface et obtient un penalty généreux qu’il transforme lui-même. Tout le Costa Rica (enfin une grande partie) crie alors au favoritisme pour le club de la capitale et va obtenir un peu gain de cause puisque la commission de discipline va se saisir de ce cas et infliger 2 matchs de suspension à Bengtson. Reste que le score du match ne change pas, cela fait alors 3-0. Si Quesada ramène les siens juste avant le retour aux vestiaires, Saprissa fait la course en tête et semble gérer. Mais peu après l’heure de jeu, Vargas est laissé seul au point de penalty, Carmélita revient à un but, tout est relancé ! C’était sans compter sur la deuxième polémique du match. Sur un corner rapidement joué, Marrero amorti le ballon au deuxième poteau, crochète et est fauché par Martinez. Mais l’arbitre ne siffle pas penalty pour les visiteurs. Pire, sur le contre, Segura sert Torres, 4-2 pour Saprissa qui aura montré deux visages au milieu des polémiques : séduisant en première période, poussif en seconde. Un double visage que les Morados allaient encore montrer lors de la seconde journée après une nouvelle courte victoire face à Pérez Zeledón, après avoir mené 2-0 en une moitié de première période.
De son côté, Herediano débutait son tournoi par la réception de Guadalupe lors du match qui lançait cet Apertura et a déçu tout le monde, devant se contenter d’un triste 0-0 alors que Guadalupe était réduit à 10 à la 42ème minute de jeu pour un double carton jaune à l’encontre de Prendas. Puis, les Rojiamarillos ont rassuré lors de la deuxième journée en s’imposant sur le terrain du Liberia et restent ainsi au contact de la S. Reste enfin l’autre géant, Alajuelense. En ouverture, la LDA de Benito Floro a régale en passant un 3-0 à Grecia, le petit promu avec un McDonald en feu. Benito Floro dira même de lui en conférence de presse d’après match « c’est un joueur qui est techniquement parfait ». Début réussis donc pour les rouges et noirs qui jouaient Santos de Guápiles lors de la deuxième journée, équipe qui avait parfaitement entamé son tournoi en en passant 4 à Pérez Zeledón. Il n’y a pas eu de round d’observation dans ce match. Septième minute, Cordero l’attaquant des Manudos est trouvé d’une ouverture de 50 mètres de Gutierrez l’international costaricien, Cordero joue de la tête devant Morales le portier des Guápiles, 1-0 pour LDA qui prend vite les devants. Cinq minutes plus tard, Azofeifa doit se charger d’un coup franc à cinq mètres de la touche côté gauche totalement excentré et place une frappe lourde et sèche sous la barre de Pemberton. L’égalisation ne s’est pas faite attendre, le match tiens toute ses promesses et juste avant la pause, Matarrita, l’attaquant des Santistas, est trouvé dans le dos de la défense coté droite, il tente de croisé mais Patrick Pemberton excellent durant la Gold Cup réalise une parade mais oublie de capter le ballon, Cunningham suit, 2-1. Santos aurait pu, aurait dû s’imposer, mais c’était sans compter sur l’homme le plus important d’Alajuelense, McDonald qui faisait un petit numéro dans la surface pour sauver le point du nul aux siens à l’entrée du dernier quart d’heure. Un point précieux qui permet à Alajuelense de rester au contact avant d’accueillir Herediano ce week-end pour un des premiers grands chocs de l’Apertura.