L’Apertura avait commencé sur les chapeaux de roue, les journées suivantes ont-elles tenu leurs promesses ? Réponse dans note point Tico sur LO.
Commençons par la locomotive du championnat, le Deportivo Saprissa, qui se rendait sur la pelouse de Limón pour la quatrième journée. Alors que Saprissa avait gagné ses deux premiers matchs, la S s’est écroulée à Limón. Cascante avait ouvert le score dès la 10ème minute, Perez l’ailier de Limón égalisé quelque seconde après, puis Rivas et Williams ont donné un large avantage à la Tromba, un avantage que les Morados ne rattraperont pas, défaite 3-1. On pensait alors que la U.C.R allait faire les frais de la revanche de Saprissa lors de la journée suivante, il n’en fut rien. Après un match haché (6 cartons jaunes en 1ère mi-temps), on a rien vu, même si la « recrue » David Ramírez, revenu de prêt de Moreirense, va sauver l’essentiel en donnant la victoire aux Morados en toute fin de match.
Peu convaincant dans le jeu, Saprissa aura ensuite accéléré face à Cartaginés avec un Ramírez, héros de la précédente journée qui s’est une nouvelle fois s’illustré sur son côté droit de l’attaque des Morados, notamment en ouvrant le score d’une large victoire (3-0) mais reste sur courant alternatif. Il y aura ainsi un carton face à Grecia (6-1) et la courte victoire face à Guadalupe (1-0), il y aura surtout eu deux matchs ratés face aux autres géants et une dernière défaite face à Santos de Guápiles lors de la 11e journée. Bilan, après 11 journées, les Morados pointent à la deuxième place avec déjà trois défaites mais possèdent la meilleure attaque du tournoi.
Devant eux, le champion sortant Herediano n’a toujours pas perdu le moindre match. Après une victoire facile face à Limón (2-0 avec des buts de Acosta et de Azofeifa sur penalty), les Rojiamarillos affrontaient Alajuelense lors de l’affiche de la 4e journée et le 4-4-2 de Medford a encore fait des siennes, Ortiz, l’un de ses deux attaquants, inscrivant le but de la victoire en début de deuxième mi-temps et offrant ainsi le fauteuil de leader aux siens. Ils n’allaient alors plus le céder. Grecia tombe à l’Eladio Rosabal en prenant deux buts dans les 10 premières minutes (œuvres de Landín et Azofeifa) et malgré deux nuls consécutifs, dont un arraché face à Saprissa lors du choc de la 8e journée, Herediano a repris sa marche en avant en disposant de Pérez Zeledón (2-1), une victoire face à Carmelita (2-0) et un carton face à Santos de Guápiles cette semaine en match en retard de la 10e journée (4-1 avec un triplé du meilleur buteur du tournoi Azofeifa). Le leader n’a plus perdu au pays depuis mai dernier et reste sur une série de 11 victoires et 3 nuls avec seulement 4 buts encaissés.
Du côté du troisième géant, Alajuelense, la dynamique est bien différente. À genoux, en janvier dernier, la LDA avait nommé Benito Floro ancien sélectionneur du Canada et entraineur du Real Madrid. Mais après 1 victoire, 2 nuls et 1 défaite, et surtout après une déclaration post-défaite face à Herediano lors de laquelle il avait fortement critiqué ces joueurs pour leur manque de concentration et de communication, le président Campos a décidé de se séparer d’un coach déjà fortement critiqué par les fans de la LDA et surtout qui présentait le 2ème pire bilan des Manudos sur les 25 dernières années : 28 matchs, 42,8% de victoire. C’est donc le trio Wilmer Lopez, ancienne légende du club (478 matchs avec les rouges et noir et 76 sélections en équipe national du Costa Rica, notamment lors de la coupe du monde 2002), Mauricio Montero et Josef Miso qui s’est installé en espérant donner un second souffle à Alajuelense et les relancer dans cet Apertura 2017. Ce fut le cas avec une victoire sur Saprissa lors du Clásico (victoire 2-0), enchainé de deux nuls, respectivement face à Carmelita (1-1) et face à Zeledón (3-3), puis une victoire rassurante sur le terrain de Liberia, un nul et deux autres victoires. Conséquence, la LDA est clairement de retour, elle pointe à la troisième place, à quatre points du rival Saprissa.
Ailleurs, pendant que Cartaginés est clairement orphelin de Campos (4 nuls, dont trois 0-0, une défaite 0-3 face à Saprissa), la surprise pour l’instant reste Grecia, le petit promu, qui présente un bilan de 5 victoires, 3 nuls et 3 défaite et est pour l’instant en position de qualifié pour les cuandragulares. Mais la principale information est à mettre du côté de Santos de Guápiles. Engagés en Liga CONCACAF, nouvelle compétition réservée aux représentants d’Amérique Centrale et des Caraïbes et qui offre une place en CONCAChampions à son vainqueur, les Santistas ont brillé. Après avoir sorti San Juan Jabloteh au premier tour (6-2, 2-1) et Chorrillo en quarts (1-0, 1-0), Santos affrontait Árabe Unido, quart de finaliste de la dernière CONCAChampions après avoir notamment sorti les Rayados en phase de groupe, en demies. Après un nul obtenu à l’aller au Panamá, les Santistas se sont surpassés pour créer un exploit, celui de se hisser en finale de la compétition grâce à un but de Cunningham en toute fin de match. Ne reste désormais plus qu’un adversaire, l’Olimpia de Carlos Costly.
Tout cela n’est pas sans conséquences sur le championnat même si Santos s’en sort plutôt bien avec 2 nuls et 2 victoires dont une extrêmement importante face à Saprissa lors d’un match totalement fou lors de la 11e journée. Cunningham d’abord, en total réussite depuis son but face à Árabe Unido, inscrit le but du 1-0 à la 30ème minute de jeu, puis Cascante sur corner lui répond quatre minutes plus tard. Au retour des vestiaires, Bengtson l’attaquant hondurien de la S inscrit une superbe volée sous la barre mais Lagos puis Cunningham vont retourner le match en moins de 10 minutes. Santos est désormais sixième, à deux points du podium.