Un mois a passé depuis notre dernier point Liga MX. L’occasion de faire le bilan alors que le classement n’a jamais été aussi dense.
Quatre points. Tel est l’écart qui sépare la moitié des équipes de la Liga MX après neuf journées disputées dans le Clausura. Faisant la course en tête avec une folle série de six victoires consécutives, Cruz Azul a fini par tomber lors du clásico joven face à l’América lors du choc entre le superlíder chez qui la mayonnaise Martín Anselmi a prise et un champion sortant. Un vrai choc donc. Un clásico qui fut tout d’abord totalement écrasé par les Águilas au cours d’un premier acte impressionnant de la part des hommes d’André Jardine. Cruz Azul n’a quasiment pas existé et s’est retrouvé mené d’entrée de partie lorsque Julián Quiñones filait tromper Mier dès la troisième minute. Les percées de Quiñones et Martín, les ballons joués dans le dos de la défense par Diego Valdés, faisaient mal. Dans les dix minutes qui suivaient, l’América marquait deux autres buts, justement refusés pour hors-jeu. Deux supplémentaires étaient ensuite refusés au cours du premier acte, sur deux situations identiques, mais la Máquina n’existait pas. On la voyait sortir d’entrée de second acte, en partie aidée par un América qui semblait attendre le contre pour plier l’affaire. Malagón était alors mis à contribution mais les situations les plus claires restaient pour les Águilas qui s’imposent et finalement répondent au meilleur moment aux doutes nés des deux journées précédentes avec une défaite concédée face à Pachuca, la première depuis huit matchs, la troisième seulement en championnat pour André Jardine depuis sa prise de fonction, soit trente-deux matchs.
Cette défaite du leader a donc provoqué un sacré embouteillage. D’autant dans le même temps, Pachuca, porté par la renaissance de Salomón Rondón a concédé son premier nul du tournoi, son buteur vénézuélien lui évitant la défaite au bout du temps règlementaire. Cela permet donc à l’América de se rapprocher – à un point – en restant au contact de l’un des derniers invaincus et leader virtuel avec son match de retard, Monterrey. Les Rayados ont également trouvé un nouveau buteur, Brandon Vázquez, quatre buts lors des cinq derniers matchs, et sont allés humilier un Juárez à la dérive totale et qui vient de nommer Mauricio Barbieri, l’homme qui avait fait du Red Bull Bragantino un finaliste de la Sudamericana, pour tenter de sauver ce Titanic (deux nuls et cinq défaites en sept matchs disputés).
Dans cette meute de poursuivants, on retrouve Tigres, qui freine quelque peu ces derniers temps, une victoire, trois nuls et une défaite en cinq matchs, perdant de nouveaux points au Volcán ce week-end face à l’Atlas, les Felinos n’ayant gagné qu’un seul de leurs trois matchs disputés à la maison dans ce Clausura. Tigres peut cependant profiter de son match de retard face aux Bravos pour venir se placer avec son rival de la ville et l’América dans la roue des deux leaders. On y trouve également les Chivas de Fernando Gago, qui sortent d’un week-end réussi, victoire convaincante face aux Pumas, membre du wagon sur lesquels le Rebaño recolle, et première de Javier Hernández à la maison quinze ans plus tard. À noter aussi dans ce wagon la présence de l’autre invaincu, mais roi du nul (six en neuf matchs), Necaxa, et le départ de Clausura totalement raté de Santos, bien loin des places pour la Liguilla mais qui vient de décrocher sa deuxième victoire, mettant fin à quatre matchs sans but et ponctués par des défaites (trois fois 0-3, une fois 0-1). Les Guerreros ont cependant pris la moitié des points du neuvième.
Photo : Leopoldo Smith/Getty Images