Après 19 ans d’attente, le grand River Plate retrouve une finale de Libertadores et espère faire la passe de trois. Mais face à la bande à Gallardo se dresse une montagne : les Tigres de Gignac. Présentation du match.

L’heure est venue. Tout un continent retient son souffle. Ce mercredi 29 juillet, la grande finale de la Copa Libertadores 2015 débute au Mexique avec la réception de River Plate par Tigres. Deux équipes qui se connaissent bien.

Car Tigres et River se sont déjà croisés cette saison en Libertadores. Favoris annoncés du groupe 6, les deux équipes ont connu une histoire bien différente même si étroitement liée. Car si Tigres s’est promené dans son groupe, ne concédant des points que face à River, les Millonarios n’ont dû leur présence en huitième de finale qu’au Felinos qui ont décidé de jouer le jeu lors de la dernière journée du groupe et qui, en s’imposant à Chiclayo, ont permis à River de prendre la seconde place du groupe au dernier moment.

Leur parcours (cliquez sur le score pour accéder au résumé et la vidéo du match)

 

 

Tigres

River Plate

 

 

Groupe 6

Tigres 3 – 0 Juan Aurich

San José 2 – 0 River Plate

River Plate 1 – 1 Tigres

San José 0 – 1 Tigres

Juan Aurich 1 – 1 River Plate

Tigres 4 – 0 San José

River Plate 1 – 1 Juan Aurich

Tigres 2 – 2 River Plate

Juan Aurich 4 – 5 Tigres

River Plate 2 – 2 San José

Huitième de finale

Universitario 1 – 2 Tigres

River Plate 1 – 0 Boca Juniors

Tigres 1 – 1 Universitario

Boca Juniors – River Plate (arrêté)

Quart de finale

Emelec 1 – 0Tigres

River Plate 0 – 1 Cruzeiro

Tigres 2 – 0Emelec

Cruzeiro 0 – 3 River Plate

Demi-finale

Internacional 2 – 1Tigres

River Plate 2 – 0Guarani

Tigres 3 – 1 Internacional

Guarani 1 – 1 River Plate

 

Les forces en présence

Entre la phase de poule et la finale, spécialité latino-américaine oblige, les deux formations ont beaucoup évolué. Déjà à la tête d’un groupe de qualité, Ricardo Ferretti a ainsi profité de l’ouverture du marché des transferts pour muscler davantage ses Felinos. De l’arrivée médiatique d’André-Pierre Gignac à celles de la pépite Jürgen Damm en passant par Javier Aquino et Ikechukwu Uche, Tuca se retrouve désormais avec probablement l’effectif le plus solide du continent. Côté tactique, Ferretti devrait une fois encore opter pour le même 4-4-2 que celui aligné face à l’Inter en demi-finale avec -Nahuel Guzmán dans les buts, une défense à plat à quatre avec de droite à gauche Israel Jiménez, Juninho, Hugo Ayala, et Jorge Torres Nilo, de retour de Gold Cup (voir Gold Cup 2015 : le Mexique au septième ciel), le duo Egidio Arévalo Ríos -Guido Pizarro à la récupération chargé d’alimenter Damián Álvarez et Jurgen Damm (à moins que Tuca ne lui préfère Dueñas, lui aussi rentré de la Gold Cup) et une attaque André-Pierre Gignac -Rafael Sobis. Probablement ce qui se fait de mieux au Mexique voire sur le continent.

Côté River, l’intersaison a vu le club subir quelques départs de taille dans le groupe de Gallardo comme Téo ou encore Ariel Rojas, souvent aligné par el Muñeco, mais le groupe construit par l’ancien meneur de jeu du club reste dense et les arrivées de Viudez et autres Alario ont rapidement donné quelques garanties et convaincu les fans du club. Pour la finale aller, Marcelo Gallardo devrait aligner son 4-4-2 sauce Libertadores avec l’inamovible Marcelo Barovero dans les buts, protégé par sa toute aussi inamovible défense Gabriel Mercado - Jonatan Maidana - Ramiro Funes Mori - Leonel Vangioni et deux récupérateurs Leo Ponzio - Matías Kranevitter (la pépite millonaria). L’animation offensive sera confiée à Carlos Sánchez côté droit, Tabaré Viudez côté gauche (à moins qu’el Muñeco ne lui préfère l’expérience d’un Lucho ou la folie d’un Pity Martínez), Rodrigo Mora, dont ce sera l’un des derniers matchs avec la Banda, sera associé devant à Lucas Alario.

Instant statistiques

Pour clore cette présentation, quelques chiffres : River – Tigres sera la quatrième finale entre deux équipes qui étaient dans le même groupe, la troisième pour un club mexicain (après Cruz Azul en 2001 – défaite face à Boca, et Chivas en 2010 – défaite face à l’Internacional (voir L'année des Inter). En cas de victoire, Tigres deviendrait le premier club mexicain à remporter la Libertadores alors que de son côté, Marcelo Gallardo pourrait être le septième de l’histoire à remporter l’épreuve en tant que joueur puis en tant qu’entraîneur. Sachez enfin que Tigres n’a accueilli qu’à deux reprises une équipe argentine en Libertadores (Banfield en 2005, River en 2015), les deux fois, le score final a été 2-2. Les Felinos n’ont jusqu’ici jamais perdu chez eux dans l’histoire de la Libertadores.

Rendez-vous cette nuit à 3h du matin heure française. En attendant, voici de quoi faire monter la pression : deux vidéos résumant le chemin parcouru par les deux clubs pour accéder à la finale.

Tigres

 

 

River Plate

 

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.