Demi-finales aller de la Sudamericana. D’un côté le tenant du titre retrouvait l’une de ses bêtes noires, de l’autre, le duel des outsiders opposait la surprise paraguayenne au solide Santa Fe.

La semaine de Sudamericana débuté en Republica de Luqueño où la surprise du dernier carré, le Sportivo Luqueño accueillait l’un des grands favori pour le titre, Independiente Santa Fe. Devant ses Chancholigans et un stade bouillant, les hommes de Rivera ont mis en place une stratégie longtemps payante avant qu’un coup du sort ne vienne les assommer. Sur un terrain qui semblait freiner le ballon, le Chanchón a en effet décidé d’arroser abondamment l’arrière garde des Cardenales de longs balles et de se ruer sur les deuxième ballons. Stratégie payante. Condamnés à courir après la balle, Santa Fe craquait sur un magnifique enchaînement signé Di Vanni et n’existait pas, se retrouvant systématiquement pris à la gorge et se montrant incapable de poser le pied sur le ballon et mettre en place son jeu habituel fait de dédoublements sur les côtés. Conséquence, le duo Morelo – Quiñones était privé de ballon, les meilleures situations étaient pour les paraguayens. En début de seconde période, alors qu’on semblait se diriger vers le 2-0, Zapata multipliant les exploits dans ses buts pour retarder l’échéance, le match allait pourtant tourner. A peine entré sur le terrain, Baldomero Perlaza décrochait une frappe à 20 mètres et, totalement contre le cours du jeu, égalisait. Sonné, Luqueño se retrouvait alors en danger, les offensifs cardenales se montrant enfin. Mais rien ne serait plus inscrit, malgré les situations de fin de match. La qualification se jouera donc au Campín dans trois semaines.

Pour la deuxième demi-finale, direction le Monumental où le tenant du titre River accueillait sa bête noire depuis l’arrivée de Marcelo Gallardo, l’imprévisible Huracán. Privé de son duo Ponzio – Pisculichi essentiel ces dernières semaines, River débutait le match comme prévu, en tentant d’étouffer son adversaire du soir. Mais la domination ne générait aucun danger alors que la première véritable situation était pour les visiteurs, Ramón Wanchope Abila offrant les premiers frissons dans les échines millonaria. Pire pour le Millo, les minutes défilant, les verts du Globo commençaient à contrôler la rencontre. Puis le coup du sort. Sur une passe de l’ancien de la maison Daniel Montenegro, Milton Casco bafouillait sa couverture et tentait une horreur de relance plein axe contrée par l’excellent Cristian Espinoza et qui lobait Barovero. Menant au score, le Globo allait faire ce qu’il aime le plus : attendre et contrer. Sans mouvement, sans imagination, avec trop de carences individuelles, River ne se montrait pas dangereux, s’exposait. A la pause, Gallardo lançait Luis González et Tabaré Viudez avant de donner sa chance à Javier Saviola. Mais rien n’y faisait. Le duo Nervo – Mancinelli contrôlait tranquillement, Huracán tenait sans véritablement trembler. Wanchope passait à deux doigts de sceller définitivement le suspense dans les arrêts de jeu, sa frappe trouvant la barre, mais le Globo se retrouve désormais en ballotage favorable. River doit désormais aller chercher un exploit au Ducó dans trois semaines, là où il n’a plus joué depuis près de 4 ans. A l’époque, les deux équipes jouaient en Primera B et River s’était imposé 2-1.

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.