On connait désormais l’identité des 16 équipes qui disputeront le dernier tour de barrage avant le grand sprint final de la Sudamericana 2016. Au terme de la première phase retour le constat échec est grand au Chili et en Uruguay.

Zona Norte : Zamora confirme, les favoris répondent

Auteur d’un formidable match aller soldé sur un bon nul, Zamora a confirmé au retour chez lui face à Barcelona. Rien n’a été facile pour la Furia Llanera puisque, sous des trombes d’eaux, elle se retrouvait menée au score dès la 20e minute du match puis en infériorité numérique peu avant l’heure de jeu. Mais il en fallait plus pour décourager les noirs et blancs qui semblaient pourtant dominés. Une dernière incursion de Blanco à trois minutes de la fin leur permettait d’arracher d’inespérés tirs au but au cours desquels Salazar revêtait le costume de héros de la soirée, sortant les deux premiers tirs d’Oyola et Velasco. Zamora élimine Barcelona, c’est l’une des grandes surprises de ce premier tour dans la Zona Norte.

Autre sensation, l’élimination du Deportes Tolima. Accroché chez lui par La Guaira, les Pijaos n’ont pas réussi à se sortir du piège vénézuélien, se montrant finalement trop peu dangereux et s’en sortant assez bien avec une si courte défaite tant la domination de La Guaira aura été totale. Ce résultat, seul accroc colombien du premier tour, confirme également le retour du football vénézuélien pour qui le seul échec reste l’élimination d’Anzoátegui qui a attendu d’être mené au score à Huancayo pour se montrer dangereux mais s’est heurté à un Pinto infranchissable. Car l’autre éliminé, le Deportivo Lara ne pouvait rien faire face à l’un des outsiders de la compétition, Junior. Déjà large vainqueur à Barquisimeto, le Tiburón a remis le couvert à domicile en dominant totalement la rencontre, Toloza, premier buteur s’offrant même le luxe de rater un penalty avant que son gardien n’aille nettoyer la lucarne en début de seconde période. Mission accomplie également sans trembler pour l’Atlético Nacional et avec plus de difficultés pour le DIM.

Si Emelec assume son rang, se qualifiant en humiliant Universitario (3-0, 3-1) avec notamment une merveille de volée de Mena, le bilan équatorien est peu reluisant. Car outre l’élimination surprise de Barcelona, l’Equateur perd une valeureuse Universidad Católica, sortie donc de justesse par le DIM, mais perd aussi Aucas, trop maladroit et imprécis pour espérer conserver son petit but d’avance face à un Garcilaso pourtant loin d’être convaincant. Emelec sera donc le seul représentant équatorien au deuxième tour. Bilan relativement mitigé au Pérou où si Garcilaso et Huancayo passent le tour, l’élimination d’Universitario, le plus ambitieux de tous, risque de laisser des traces.

 
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Zona Sur : échec chilien, déception uruguayenne

Des traces, l’élimination prématurée de Peñarol risque aussi d’en laisser. Après le 0-0 ramené de Luque, les Carboneros ont totalement dominé le match retour mais ont pêché par maladresse quand ils ne sont pas tombés sur un incroyable Aquino. Bilan, celui qui était attendu comme le fer de lance de la colonie uruguayenne tombe d’entrée et dans son sillage, embarque un Plaza Colonia bien malheureux, sorti aux tirs au but par après avoir frôlé à plusieurs reprises le 2-0 synonyme de qualification, et un Fenix, dépassé par le Cerro Porteño. Il n’en restera finalement qu’un, les Montevideo Wanderers, qui s’offrent un joli coup en éliminant O’Higgins à Rancagua.

A l’image de la Celeste, le bilan chilien est dramatique. Outre O’Higgins, les deux universitaires engagés dans l’épreuve sortent d’entrée alors qu’ils étaient favoris sur le papier. La Católica avait sombré en Bolivie et ne parvient pas à faire son retard à San Carlos de Apoquindo, Llanos manquant le penalty de la qualification à l’heure de jeu avant qu’une incroyable boulette défensive qui profitait à l’Argentin Rojano n’envoie le Real Potosí au second tour. De son côté, Concepción se rendait à La Paz avec un 2-0 sec en guise de matelas mais a explosé dès les 10 premières minutes avant de voir Bolívar arracher la qualification à trois minutes de la fin. Bilan, au Chili aussi il n’en restera qu’un : Palestino. En déplacement au Nicolás Leoz d’Asunción, le Tino a livré une prestation solide et n’a fait qu’une bouchée d’un Libertad pourtant récent vainqueur de l’Apertura paraguayen mais en grand manque d’idée.

Cette défaite du Gumarelo est la seule ombre au tableau d’un Paraguay qui voit Sol de América rejoindre le Cerro Porteño et Luqueño au second tour, preuve s’il en fallait que les Guaranies restent de redoutables adversaires dès lors qu’on les croise sur une route continentale. Place désormais au second tour, celui qui mélange Nord et Sud et qui verra aussi Brésiliens et Argentins s’écharper entre eux afin d’atteindre les huitièmes de finale.

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Photo une : NORBERTO DUARTE/AFP/Getty Images)

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.