Quarts de finale aller de la Sudamericana avec pour les trois colombiens encore engagés l’objectif de prendre une sérieuse option pour rejoindre le dernier carré. Si tout reste à faire pour tous, c’est finalement le seul Argentin qui frappe fort.

Après avoir totalement retourné un huitième de finale bien mal embarqué face au tenant du titre, le Cerro Porteño retrouvait un autre Colombien en quarts, le champion national sortant,Independiente Medellín à l’Atanasio Girardot. Et si les deux équipes se sont séparées sur un résultat nul sans but, le match aura parfaitement lancé la semaine, offrant un joli festival d’occasions et de spectacle. Car si les hinchas du DIM ont profité de la pause pour assurer le spectacle en tribunes, en déroulant une bandera gigantesque recouvrant tout le stade, sur le terrain, Poderoso et Ciclón ne sont pas restés sans réaction. Ce sont tout d’abord les joueurs du DIM qui se sont offert les premières occasions, avec un Caicedo intenable et imprenable, principal générateur de danger, mais l’ancien de la maison, Anthony Silva semblait bien décidé à se rappeler au bon souvenir des siens. En contre, les Paraguayens manquaient de peu d’ouvrir le score, Velázquez manquant le cadre après un énorme travail du toujours parfait Cecilio Domínguez. Le premier acte restait sous contrôle des locaux mais les hommes de Florentin commençaient à faire planer le danger, menace qui n’allait jamais être à exécution. Pourtant, en seconde période, Medellín se montrait impuissant, ne parvenant plus à pénétrer la solide défense paraguayenne. Au point qu’avec un peu plus d’ambition, le Cerro aurait sans doute pu aller chercher un meilleur résultat qu’un nul qui pourtant semble lui convenir.

Autre nul dont le visiteur se satisfera, celui ramené par l’Atlético Nacional de son voyage au Brésil. A Curitiba, les Verdolagas ont d’abord offert 20 minutes de domination sans partage, écrasant totalement une Coxa dépassée de toute part et logiquement menée au score, but de l’inévitable Miguel Borja. Puis, alors qu’on craignait de voir Coritiba subir le même sort que le Deportivo Municipal quelques tours auparavant, la machine de Rueda allait se dérégler. Un manque de fair-play de Borja remettait les brésiliens dans le match niveau envie, le carton rouge de Najera finissait d’inverser la tendance. Alors Coritiba a pris le contrôle de la partie, a su construire ses offensives et de montrer intéressant et dangereux. Malheureusement pour les hommes de Paulo César, le but, mérité, viendra bien trop tard, forçant les locaux à se contenter d’un match nul 1-1 qui va les obliger à aller chercher un résultat en Colombie. Que l’Atlético Nacional ne se croit pas vainqueur trop rapidement, Coritiba ayant montré ses talents en déplacement au Kempes lors d’un tour précédent duquel la Coxa semblait battue d’avance.

Finalement, il aura fallu attendre le troisième Colombien pour trouver un succès. Au Metropolitano de Barranquilla, Junior accueillait Chapecoense et s’est offert une avance des plus minimes avant le retour au Brésil. D’entrée de partie, emmené par ses deux créatifs, Vladimir et Sebastián Hernández, le Tiburón prenait le contrôle du match mais se heurtait à une solide défense du Chape venu pour jouer les contres. Il fallait attendre une bonne demi-heure pour voir la première situation en faveur des locaux, Ovelar butant sur Danilo. Sept minutes plus tard, l’avertissement n’avait pas été reçu pour les Brésiliens. Entré à la place d’un Toloza blessé, Leiner Esacalante pivotait et ouvrait le score, le plus dur semblait fait. En seconde période, Junior allait passer son temps à chercher à faire le break mais se heurtait à Danilo avant de se retrouver réduit à l’impuissance après les sorties de Ovelar et James Sanchez. Chapecoense aura quelques situations en contre mais le score n’évoluait plus, les requins colombiens se rendront au Brésil avec un petit but à défendre.

Reste la meilleure affaire de la semaine, celle réalisée par San Lorenzo face à Palestino. Dans un match que nombre de suiveurs attendaient avec impatience, les deux formations proposant l’un des plus beaux footballs de leurs pays respectifs, la montagne aura accouché d’une souris, la faute à un Palestino totalement hors-sujet, à l’image de Leo Valencia qui aura raté tout ce qu’il aura tenté, qui n’a dont pas offert de véritable opposition à un San Lorenzo gestionnaire. Le Ciclón argentin se contente d’un break de deux buts, signés Blandi et Cauterrucio qu’il faudra désormais aller défendre à Santiago la semaine prochaine. Palestino devra quant à lui montrer un tout autre visage s’il veut croire en un exploit.

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.