Double duel entre Ciclón et Verdiblancos au menu des demi-finales de Sudamericana. Pendant qu’au Paraguay le Cerro Porteño recevait l’ogre Atlético Nacional, San Lorenzo partait favori face à la surprise Chapecoense.

Le Defensores del Chaco était plein à craquer à l’heure d’accueillir le géant Atlético Nacional. Pour son troisième choc face à un colombien, le Cerro Porteño se voyait au pied d’une montagne : après le tenant de la Sudamericana, le champion sortant en Colombie, le dernier vainqueur de la Libertadores se présentait sur le terrain. Alors qu’on attendait une tornade paraguayenne, une énorme pression mise de la part des locaux, l’Atlético Nacional a choisi, une fois encore, de calmer les ardeurs adverses. Contrôlant la possession, dictant le rythme de la partie sans pour autant se montrer véritablement dangereux, les quelques situations créées par les Borja, Guerra et autres Ibargüen et Berrio faisant passer quelques frissons mais ne sollicitant pas Silva. Totalement asphyxié, le Cerro allait pourtant bénéficier d’un double coup de pouce orchestré par Cecilio Domínguez. Le premier en toute fin de premier acte lorsque l’attaquant du Ciclón allait chercher et obtenir un penalty qu’il transformait d’une subtile panenka. Le deuxième, en début de second acte, lorsqu’au duel avec Miguel Borja, il provoquait l’expulsion du buteur colombien. On pensait alors que le Cerro Porteño allait en profiter, que la tornade météorologique que s’abattait sur le Defensores serait une métaphore de ce qu’allait subir la défense des Verdolagas, il n’en fut rien. L’Atlético Nacional gérait encore le match, montrait son expérience et revenait au score grâce au malheureux Álvaro Pereira. Et sans forcer, le tenant de la Libertadores se retrouve en bonne position pour une finale.

 

Autre Ciclón, autres difficultés. Au Nuevo Gasómetro, San Lorenzo se présentait en grand favori de sa demi-finale face à la surprise Chapecoense. Devant un stade aux tribunes clairsemées, les hommes de Diego Aguirre ont été pris de court. Car d’entrée de partie, les Brésiliens se montraient entreprenants, accumulaient les corners et mettaient ainsi la pression sur l’arrière garde argentine. Pire, privé de Belluschi, suspendu, San Lorenzo ne parvenait pas à animer ses offensives, se retrouvait coupé en deux avec un Nestor Ortigoza cherchant désespérément à trouver un relai dans l’entrejeu. Pourtant, comme son homonyme paraguayen, le Ciclón argentin allait ouvrir le score contre le cours du jeu, le coup franc excentré de Cauteruccio surprenant Danilo. Sans doute assommé par ce coup du sort, Chapecoense allait subir au retour des vestiaires, Ortigoza omniprésent initiant de nombreuses situations pour les locaux. Alors, au moment où la domination était la plus forte, Chapecoense allait revenir. L’excellent Thiaguinho servait Dener dont le centre était contrôlé et repris par Ananias. Le match avait alors de nouveau basculé, s’animait davantage, les contres brésiliens faisant passer des frissons dans les échines du peuple Cuervo. Plus rien ne sera marqué, la belle affaire est pour les hommes de Caio Junior qui n’ont jamais été aussi près de goûter à une finale.

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.