Début du premier tour de la Sudamericana avec la première semaine de compétition qui ouvrait ce mardi. Quatre matchs au menu et déjà quelques belles affiches.

Premier match de la nouvelle Sudamericana, O’Higgins, si brillant en championnat (lire Chili – Clausura 2017 : les géants menacés) accueillait les équatoriens de Fuerza Amarilla pour leurs grands débuts sur la scène continentale. Affublés de statut de favori, les Celestes de Cristian Arán avaient ainsi choisi de jouer haut sur le terrain et d’exercer une pression constante sur les inexpérimentés équatoriens. Malheureusement, cette bonne volonté offensive se perdait au fil des minutes, par manque de précision de la part des locaux et par la farouche résistance de la Banana Mecánica. Ce combo allait faire vivre un premier acte plutôt terne qui se soldait sur un résultat nul et vierge somme toute logique. Au retour des vestiaires, O’Higgins allait se créer plusieurs situations sans pour autant se montrer véritablement dangereux. Il allait ainsi falloir attendre la toute fin de match pour qu’enfin les filets tremblent, Albert Acevedo se retrouvant seul aux six mètres. Le but inscrit, O’Higgins allait redoubler d’effort pour s’offrir un matelas plus confortable en vue du retour mais ni Cristian Insaurralde ni Pablo Calandria n’allait y parvenir. Pire, en toute fin de rencontre les hommes d’Ángel Gracia passaient à un rien de décrocher un nul aussi miraculeux qu’inespéré. O’Higgins s’impose ainsi assez logiquement mais n’aura qu’un but d’avance au retour en Equateur.

Soirée de la première aussi pour les hommes du barrio Bolívar. El Boston allait faire ses débuts sur le continent et se voyait offrir pour sa première, les Péruviens de Comerciantes Unidos. L’une des révélations du dernier tournoi uruguayen ne s’est pas montré timide, mieux, il a imposé son style et décroché un succès mérité. Piégés d’entrée de partie, les hommes d’Alejandro Apud n’ont pas paru perturbés outre mesure au Gran Parque Central, prenant le temps de poser leur jeu. Et ont été ainsi récompensés. Une frappe en pivot de Joaquín Pereyra ramenait El Boston rapidement au score, la suite n’était que domination des locaux qui, emmenés par Pablo Ceppelini et autres Pablo Álvarez, allaient s’offrir deux autres buts avant la pause. Le 3-1 leur donnait des ailes en seconde période, Boston River accumulait les situations, la plus belle pour Bruno Foliados dont la frappe enroulée du gauche s’écrasait sur l’équerre. Le petit Boston s’impose ainsi 3-1 et réussit ses grands débuts continentaux. Il lui faudra désormais résister au retour au Pérou.

Le bal des débutants passé, l’heure était venue d’accueillir les expérimentés avec l’affiche de la soirée, le duel de titans entre une LDU en convalescence (lire Equateur – Primera Etapa 2017 : les gros bras se rapprochent) et un Defensor Sporting actuel leader du championnat uruguayen (lire Uruguay – Apertura 2017 : Fin de partie). La Violeta allait frapper d’entrée sur une merveille de frappe moitié dévissée – moitié extérieur du pied qui allait nettoyer la lucarne de Viteri. Alors les hommes de Munúa se réveillaient et se lançaient à l’assaut des cages adverses. Cevallos chauffait les gants de Reyes, quelques instants plus tard, le Pirate Barcos égalisait sur penalty. Le match était alors animé, les deux formations se répondant coup pour coup sans pour autant parvenir à prendre les devants, les sorties sur blessure de Quintero et Vega ne perturbant finalement pas l’équilibre de la LDU. Au retour des vestiaires, le Defensor frappait de nouveau, l’inévitable Maxi Gómez concluant une magnifique action collective. Forcée une fois encore de courir après le score, la LDU pilonnait les cages adverses mais butait sur Reyes. En supériorité pendant un quart d’heure, les Albos allaient sauver le nul en toute fin de partie, un nul qui fait l’affaire du Defensor mais maintient l’espoir pour les hommes de Munúa.

Dernière affiche de la nuit, le choc entre l’ambitieux Deportivo Cali de Mario Yepes et le demi-finaliste 2015, le Sportivo Luqueño. D’entrée de partie, la domination du Deportivo Cali était totale, bien aidée par des Paraguayens venus pour être attentistes et espérer un contre. Alors, les hommes de Yepes se sont procurés les premières situations, le quatuor offensif Roa – Sambueza – Duque – Lloreda faisant passer plusieurs frissons dans les échines adverses mais butant sur un Centurión parfait. Les visiteurs allaient à leur tour menacer les Verdiblancos, Zeballos et Fernández forçant Camilo Vargas à deux belles parades. Ce temps fort paraguayen allait faire sauter les plombs, faute de lumière, la partie était interrompue 25 minutes. Le scénario n’évoluait que peu dès que celle-ci était revenue. Luqueño se montrait dangereux en contre, les déboulés d’Alegre et Marín perturbant l’arrière garde locale avant que Cali ne se remette à jouer. A peine entré sur le terrain, le pibe Nicolás Benedetti, 19 ans, donnait l’avantage aux siens. La furia verte acculait les visiteurs dans leur camp, Duque et ses compères gâchaient alors plusieurs situations et le score n’évoluait plus. Le Deportivo Cali doit se contenter d’une maigre avance avant un déplacement des plus périlleux au Paraguay.

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.