Deuxième session de la semaine avec l’entrée en piste des argentins. Si le Racing a tenu son rang, Huracán a explosé, victime de la belle soirée du Venezuela.

 

Sur courant alternatif en championnat, le Nacional Potosí accueillait l’ambitieux Sport Huancayo en ouverture de la deuxième session de Sudamericana de la semaine. D’entrée de partie, les locaux se faisaient surprendre par le Rojo Matador sur son premier contre par Corrales. Souvent efficace en championnat chez lui, le Nacional tardait à réagir au tableau d’affichage même si Bruno Pascua et Cristian Alessandrini s’en voyait donné l’occasion. Les locaux poussaient pressaient et accumulaient les situations et égalisaient au bout du premier acte. Cette égalisation libérait le Nacional qui trouvait son équilibre entre une défense solide et une attaque létale. Carlos Leeb lançait Alejandro Gomes et Aldo Paniagua, ce dernier donnait l’avantage aux siens à l’entrée du dernier quart d’heure avant qu’Alessandrini ne scelle le score final. Le Nacional se déplacera au Pérou avec deux buts d’avance.

Sixième de son championnat, le Deportivo Anzoátegui accueillait un Huracán à court de compétition depuis trois mois et actuel antépénultième du tournoi argentin. L’équipe dirigée par l’Argentin Nicolás Larcamón, 32 ans, n’a fait qu’une bouchée d’un Globo totalement dépassé en première période. Privé de Marcos Díaz, Federico Mancinelli, Matías Fritzler et Mauro Bogado, le Globo a explosé en 20 minutes, 20 minutes de folie qui voyaient Anzoátegui mener 3-0 et dont la pression au milieu déstabilisait totalement des visiteurs perdus. Heureux de n’avoir « que » trois buts de retard à la pause, Huracán sortait quelque peu la tête de l’eau en seconde période mais se heurtait à un excellent Beycker Velázquez quand il ne se montrait pas maladroit comme Julio Angulo auteur du raté du mois. Jamais une équipe vénézuélienne ne s’était imposé avec un tel écart en Sudamericana, Anzoátegui voyagera à Parque Patricio avec un confortable matelas de trois buts.

On n’avait pas encore le temps de se mettre en place au Cilindro qu’il y avait déjà des incidents à l’extérieur pour la hinchada du Racing. En effet, les tourniquets électriques qui mènent aux différentes tribunes du stade, étaient, pour certains en panne, et retardaient l’entrée des supporters au Cilindro. Le match débuta directement avec un Racing conquérant, haut sur le terrain mais assez brouillon lorsque celui-ci se présentait aux abords de la surface des Rionegro Águilas venus défendre. Le Racing jouait beaucoup trop de ballons en hauteur sur la panthère Bou devant qui devait se démener pour essayer de servir son compère et futur espoir de l’Argentine Lautaro Martinez. Diego Cocca l’a bien compris et 10 minutes après la reprise faisait entrer Brian Mansilla et Brian Fernandez, revenu après 2 ans de suspension pour usage de cocaïne. Ces changements allaient faire pencher le cours du jeu du côté de l’Academia et sur un énième ballon dans la surface d’el Chino Vittor, Bou arrivait à se retourner et à servir magnifiquement Brian Mansilla qui d’un extérieur du pied gauche ouvrait la marque pour le Racing. Plus rien ne se passera après entre les deux equipes et le score en restera là avant le match retour en Colombie début juin.

Actuellement en délicatesse en championnat, Palestino voulait profiter de la Sudamericana pour abattre d’autres cartes et se redonner une bouffée d’oxygène. Pour la réception de l’Atlético Venezuela, Nicolás Córdova avait procédé à plusieurs retouches. Sans effet malheureusement. Qu’importe les joueurs, ce Palestino 2017 est à cent lieues du Palestino 2016 si séduisant, il est aujourd’hui incapable de trouver la moindre idée pour déborder son adversaire, fébrile en défense. Alors, au Nacional, ce sont les visiteurs qui ont contrôlé la partie, s’offrant notamment trois énormes situations en première période, pressant haut et s’installant dans le camp du Tino. Il faudra attendre le second acte pour voir Jonathan Herrera convertir en but la domination des visiteurs. L’Atlético Venezuela s’impose au Chili et s’offre une vraie avance en vue du retour. Nico Córdova va devoir rapidement trouver une solution pour sortir son Palestino de la mélasse dans laquelle il est tombé. Avec un retour prévu en mai, il en a largement le temps.

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.