Dernière journée de la première session de Sudamericana et qu’ils soient Argentins, Vénézuéliens ou Boliviens, les déplacements annoncés périlleux se sont finalement révélés plutôt positifs. Le point sur les matchs de la nuit.

Pour son premier match officiel depuis décembre, Arsenal se rendait au Pérou et a répondu de la plus belle des manières aux interrogations que l’absence de foot en Argentine peut poser. D’entrée de partie, el Arse, vainqueur de la Sudamericana il y a 10 ans, s’est rué sur les cages adverses, se créant pas moins de trois énormes situations et un but dans les dix premières minutes du match, Joaquín Boghossian se la jouant renard des surfaces pour détourner une frappe de Millo. Les Argentins dominaient alors tranquillement la rencontre, gérant sans trop de mal les maigres tentatives d’un Juan Aurich sans idées. Sánchez Sotelo passait à deux doigts de doubler la mise mais une minute plus tard, Lucas Wilchez enchainait un joli contrôle poitrine – demi volée qui allait faire de nouveau trembler les filets. 2-0 en 20 minutes, Arsenal avait déjà tué le match, Cisneros, portier de Juan Aurich passait son temps à éviter le pire. Au retour des vestiaires, les visiteurs baissaient de rythme et se contentaient de gérer leur avance sans plus trop sortir. Le match perdait en intérêt, les locaux ne parvenant absolument pas à se montrer dangereux. Le score n’évoluait ainsi plus, Arsenal réussit son entrée se contentera d’assurer au retour au mois de mai.

Demi-finaliste de la dernière édition, le Cerro Porteño pensait pouvoir se défaire sans trop de soucis de Caracas. C’était mal connaître les vénézuéliens et leur merveille de gardien Wuilker Fariñez et sa bande. Le début du match était fermé, aucune des deux équipes ne parvenant à emballer la partie. Alors le Cerro décidait de passer par les ailes, une première alerte de Rojas qui manquait le cadre alors que seul côté droit sonnait l’heure de l’abordage. Quelques minutes plus tard, Palito Pereira débordait, servait Jorge González dont le centre était coupé par l’immortel Nelson Haedo Valdez pour le 1-0. Le Ciclón pouvait alors gérer, le schéma débordement – centre fonctionnant à plein régime, Óscar Ruíz passant notamment à une transversale près de réussir le break. En seconde période, Gustavo Florentín sentait qu’il fallait accélérer pour se mettre à l’abri. Les siens appuyauent mais Caracas commençait à sortir de sa torpeur et équilibrait la rencontre. Fariñez multipliait les prouesses dans ses buts, peu après l’heure de jeu, Palito Pereira commettait l’irréparable dans sa surface et offrait un penalty qu’Edder Farías transforlait. Les hommes de Sanvicente avaient réussi leur pari, ils se repliaient alors dans leur camp pour préserver le nul. Cela fonctionnait parfaitement, sans idée, le Cerro Porteño ne parvenait plus à menacer Fariñez, à l’exception d’une tête de Beltrán qui manquait le cadre. Les Vénézuéliens rentrent du Paraguay avec un excellent résultat qu’il leur faudra désormais confirmer à domicile.

Un déplacement en Colombie n’est jamais évident mais Bolívar peut exprimer quelques regrets à l’issue du sien à Ibagué. Car en première période, La Academia a totalement dominé le Deportes Tolima mais, manquant de précision, n’a pas réussi à se mettre à l’abri. Pourtant, les visiteurs ont su varier leur jeu, passant par les ailes, attaquant plus directement, frappant de près ou de loin mais seul un but contre son camp de Mosquera, qui coupait malencontreusement un centre de Gastón Sirino n’avait fait trembler les filets en leur faveur, William Ferreira et Ronnie Fernández gâchant quelques situations de break. Peu menacé en première période, Matías Dituro allait avoir du travail lors du second acte. Tolima revenait avec d’autres intentions, ajoutait de la profondeur dans son jeu notamment grâce à Cleider Alzate, qui égalisait puis offrait le deuxième but à Marcos Pérez pour retourner la situation en deux minutes. Bolívar allait se procurer encore quelques situations mais baissait physiquement et allait devoir contraint à une courte et injuste défaite. Reste que ce 2-1 ramené de Colombie maintient les Celestes en vie, il ne leur suffira que d’un but au retour pour décrocher la qualification.

 
 
 
Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.