Deuxième session de la semaine. Pendant que certains cherchent à se replacer dans la course à la qualification, des duels de géants font monter la température.

Victimes de River, Melgar et l’Independiente Medellín, derniers du groupe avec une seule victoire en trois sorties n’avait plus d’autre choix que celui de s’imposer non seulement pour se replacer dans la course à la qualification mais surtout pour rester tout aussi vivant dans l’optique de la bataille pour la troisième place dans le pire des cas. D’entrée de partie, ce sont les rojinegros de Melgar qui prenaient le contrôle de la partie, menaçant régulièrement les buts de David González, emmenés notamment par un Dahwling Leudo danger numéro 1. Le DIM laissait passer l’orage et frappait alors une première fois par Juan Fernando Quintero dont le coup franc longue portée forçait Patricio Álvarez à briller. Dos à dos à la pause, les deux équipes allaient accélérer en seconde période. Les hommes de Luis Zubeldía sortaient davantage mais réussissaient à se mettre tous seuls en danger à l’image de cette relance à la main totalement ratée de González qu’Omar Fernández n’exploitait malheureusement pas. Ce n’était que partie remise pour le Dominó puisque quelques minutes plus tard, Emanuel Herrera profitait d’un ballon dévissé par JuanFer Quintero pour pivoter et nettoyer la lucarne de González. Malheureusement pour eux, les Péruviens n’allaient pas avoir le temps de célébrer longuement l’ouverture du score. Trois minutes plus tard, Marlon Piedrahita décochait une longue frappe pour égaliser. Deux minutes encore plus tard, Quintero se rachetait en offrant la victoire aux siens. Le DIM s’impose donc à Arequipa et fait une belle opération au général, mettant la pression sur Emelec, désormais troisième.

A peine relancé dans la course à la qualification après son succès face à l’Atlético Mineiro, Libertad a compromis ses chances de huitièmes de finale lors du déplacement en terres brésiliennes. Car à la différence du match aller, le Galo est parti tambours battants chez lui à Belo Horizonte. Deux énormes coups francs de Romulo Otero lançaient la charge, le premier, repoussé par Rodrigo Muñoz dans les pieds de Fred qui manquait le cadre, le second qui s’écrasait sur la barre. Mais la suite n’était que domination assez stérile, Muñoz remplissant parfaitement son rôle lorsque la menace était réelle. Le scénario ne variait pas d’un iota en seconde période, les locaux dominaient, le Guma attendait le bon moment pour aller chercher le hold-up. La stratégie passait à un rien de fonctionner lorsque l’excellent Jesús Medina seul face au but, ne parvenait pas à tromper Víctor. L’avertissement était parfaitement reçu par le Galo. Décalé par Fred, Robinho ne manquait pas son face à face, l’Atlético Mineiro ouvrait le score, le match était plié. La suite n’était que vagues blanches, Fred manquait d’un rien d’ouvrir son compteur but, il prenait sa revanche en centrant pour Rafael Moura dans la frappe, détournée par Muñoz était reprise par Juanito Cazares qui scellait définitivement la victoire d’un Galo redevenu leader (provisoire) du groupe.

Le duel fratricide de la nuit opposait Atlético Paranaense et Flamengo et avait pour enjeu la première place du groupe de la mort, le danger San Lorenzo planant de nouveau (leader au coup d’envoi, Flamengo n’avait ainsi que deux points d’avance sur les Argentins alors derniers). Autant dire que les points valaient cher à l’Arena da Baixada, antre d’un Furação maudite pour Flamengo. Le duel rubo-negro a tenu ses promesses, les deux équipes se rendant coup pour coup. Ce sont les locaux qui ouvraient les hostilités, une frappe de Nikão sur le poteau, avant de subir deux contres du Mengão, le plus beau pour Paolo Guerrero qui fixait bien son défenseur mais manquait le cadre. Flamengo allait être puni. Sur un long coup de pied arrêté, la tête lobée de Thiago Heleno finissait au fond des filets d’Alex Muralha, à la pause, l’Atlético-PR virait en tête. Le second acte allait alors voir des vagues blanches s’abattre sur les buts de Weverton. Malheureusement pour les hommes de Zé Ricardo, ni Leandro Damião, ni Matheus Sávio ne parvenaient à se montrer précis dans le dernier geste, manquant des buts tout faits. Ces multiples manqués, Flamengo allait les payer très cher lorsqu’Eduardo da Silva partait côté droit, centrait vers João Pedro qui intelligemment laissait passer le ballon pour le toujours parfait Felipe Gedoz qui n’avait plus qu’à tuer le match. La réduction du score de Willian Arão dans les ultimes instants n’y change rien, l’Atlético Paranaense prend les commandes du groupe, Flamengo jouera gros lors de la prochaine journée face à la Católica.

Celui qui jouait gros, c’était le Peñarol de Leo Ramos. Après la fin houleuse du match aller face à Palmeiras, les Carboneros accueillaient les Brésiliens dans leur CDS avec l’obligation de s’imposer pour prendre leur destin en main. Le défi était de taille face au géant Palmeiras mais il fut relevé, pendant 45 minutes. Car dans ce vrai grand match de Libertadores, on n’a d’abord vu que du jaune et noir. Pendant toute la première période, les locaux ont acculé Palmeiras sur ses buts, sautant à la gorge du moindre défenseur tentant de relancer, pressant continuellement et monopolisant le ballon. Cette domination, Peñarol a même réussi à la traduire au score. Un but opportuniste d’Affonso, une merveille de Junior Arias et le géant uruguayen rentrait aux vestiaires serein, avec deux buts d’avance à la pause. Malheureusement pour eux, un match dure 90 minutes. Et lorsqu’Eduardo Baptista changeait ses plans, faisant entrer Willian et Tché Tché pour la seconde période, il faisait basculer le match. Palmeiras prenait le contrôle du ballon, jouait plus haut et surtout se montrait efficace. Willian décochait une merveille d’entrée de second acte, Mina, oublié par la défense trompait Gurruceaga sur le deuxième tir cadré des Brésiliens, Roger Guedes manquait l’immanquable puis Willian donnait l’avantage aux siens. En 30 minutes, Palmeiras avait retourné le match, coulé Peñarol. Les Carboneros allaient chercher à sauver le nul mais n’y parvenaient pas. Ils s’inclinent chez eux et perdent gros, la rencontre se terminant par une énorme bagarre générale, reflet d’une trop grande frustration. Palmeiras est quasiment qualifié pour les huitièmes.

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.