Fin de la deuxième session du premier tour de Sudamericana marquée par l’excellent bilan d’ensemble des clubs brésiliens. Si tous n’ont pas gagné leur match, aucun n’a concédé le moindre but.

Après la victoire de Cruzeiro en ouverture de la semaine pour le Brésil, les cinq autres représentants entraient en piste seul São Paulo se déplaçant. Tous n’ont pas brillé ou dominé leur rencontre mais aucun n’a vu ses filets trembler.

Premier à entrer en piste, Ponte Preta accueillait un Gimnasia en pleine bourre en championnat et qui se souvenait de son dernier succès continental, une victoire face à Pasto lors de la Libertadores 2007. Fort de l’expérience d’une victoire la même année en Sudamericana, Alfaro a donc laissé parler le pragmatisme à l’heure de se déplacer à Campiñas, offrant un 4-4-2 compact pour bloquer les Macacas. L’affaire a parfaitement fonctionné. Car si les Brésiliens ont eu la propriété quasi exclusive du ballon, jamais la menace n’a été réelle sur les buts de Martín Arias, les locaux frappant le plus souvent à mi-distance. Côté Lobo, les offensives ont reposée sur le seul Mazzola qui aura forcé Aranha à deux arrêts. Mais les hommes d’Alfaro étaient venus chercher le nul, ils y sont parvenus et espèrent désormais faire la différence au Bosque début mai.

Deuxième duel Argentine – Brésil, la réception du São Paulo par Defensa y Justicia. Le match était délocalisé à la Fortaleza, l’Estadio Norberto Tomaghello de Florencio Varela ne possédant pas la capacité requise pour accueillir une rencontre continentale. Qu’importe les événements extérieurs, el Halcón a livré un match sans complexe, se positionnant haut, pressant et prenant le contrôle du ballon, ne laissant ainsi au Tricolor que des espoirs en contre souvent meurtriers et passant par Pratto. Les hommes de Beccacece ont ainsi dominé la partie, profité de l’expulsion de Buffarini pour accentuer sa domination, mais manqué de profondeur et de justesse pour parvenir à déstabiliser totalement São Paulo et prendre une avance avant le retour au Brésil.

Place alors aux Brésiliens victorieux à commencer par le Corinthians qui a remporté la première manche du choc de la semaine, voire du premier tour, son duel face à l’Universidad de Chile. Dans un match d’abord marqué par de violents affrontements en tribunes entre des forces de l’ordre quelques peu zélée dans l’utilisation de la matraque et des hinchas de la U qui en ont profité pour casser les sièges se présentant devant eux, le match a globalement été dominé par les hommes de Hoyos qui ont exposé un football agréable, passant par les couloirs et générant du danger sur les cages du Timão. Malheureusement pour les Chiliens, quand ils ne manquaient pas le cadre, ils allaient tomber sur un exceptionnel Cássio qui repoussait tour à tour les tentatives de Felipe Mora et sa bande. C’est au plus fort de la domination de la U que le Corinthians allait frapper. Une frappe lointaine de Gabriel Girotto était détournée sur sa transversale par Johnny Herrera, Guilherme Arana surgissait et sa reprise détournée par Herrera finissait dans les pieds de Rodriguinho. 1-0, 41e minute contre le court du jeu, le coup était rude pour le Chuncho. Alors la U repartait à l’offensive en seconde période, Espinoza scotchait Cássio sur sa ligne sur coup-franc, Ontivero menaçait sur la droite, le scénario du premier acte allait se répéter lorsque Jádson surgissait à 20 mètres pour tromper de nouveau Herrera et tuer le match. A 2-0, la U cédait et s’exposait aux multiples contres des locaux. Le Corinthians s’impose 2-0 et devrait voyager tranquille au Nacional.

Pour trouver des Brésiliens faciles, il aura fallu attendre deux duels face à des Uruguayens. A Recife, Sport s’est offert Danubio en mode do Brasil avec deux buts marqués suite à un enchaînement de gestes acrobatiques (la palme pour le but du 2-0 de Diego Souza) et s’impose largement (3-0), au Maracanã, Fluminense a tranquillement disposé de Liverpool grâce notamment à un nouveau but de son diamant Richarlison (son septième en douze matchs).

Dans les trois derniers matchs de la semaine, seul Everton est parvenu à faire respecter son statut de local de l’étape. Les joueurs de Vitamina Sánchez ont dominé Patriotas, beaucoup tenté, touché les montants, mais ont dû se contenter d’une victoire sur la plus petit des marges qu’il faudra aller défendre en Colombie. La belle affaire est pour Cuenca et surtout pour Sol de America. En déplacement en Bolivie, Cuenca a énormément souffert, surtout en première période mais a su remonter son but de retard face à Oriente Petrolero sur l’un des golazos de la semaine signé Dinneno au retour des vestiaires. De son côté, Sol de América a eu beau encaisser deux golazos face à Estudiantes de Caracas, les Paraguayens ont profité des largesses de l’axe central des locaux, souvent pris dans son dos, pour s’imposer à l’Estadio Olímpico de la UCV et faire ainsi un grand pas vers la qualification.

 

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.