Première session de Sudamericana de la semaine et deux géants entraient en piste alors qu’un bel outsider a confirmé à l’échelle continental les belles prestations qu’il réalise en championnat.

Premier match de la nuit sudam, Petrolero accueillait une Universidad Católica équatorienne très ambitieuse dans cette compétition car désireuse de confirmer à l’échelon continental les bonnes prestations aperçues au pays. Il ne fallait pas bien longtemps pour se rendre compte que les hommes de Jorge Célico étaient venus pour s’imposer. L’excellent Cifuentes se procurait la première occasion du match et, le temps d’une réplique sur coup franc des locaux, l’avant-centre des Camarattas se la joue renard des surfaces pour placer sa tête à bout portant et ouvrir le score. Les visiteurs contrôlaient alors totalement la rencontre, se procuraient les meilleures situations mais se faisaient piéger en contre, sur une percée du latéral gauche Jesús Carlos Flores. De quoi douter ? Pas vraiment, dans la foulée, un magnifique triangle côté droit permettait à Patta d’offrir le but du 2-1 à Romario Ibarra dans la minute suivante. La puissance physique et collective des Camarattas était supérieure à celle de Petrolero. Martínez trouvait la barre, en seconde période, le scénario ne variait pas d’un iota avec des visiteurs qui dictaient le rythme du match et se procuraient les meilleures situations que Brun sauvait. Le portier argentin de Petrolero ne pourra rien sur le tir croisé de Caicedo en fin de partie, l’Universidad Católica s’impose 3-1 en Bolivie et a déjà fait un grand pas vers le tour suivant.

L’heure était alors venue pour le Libertadores de America de voir de nouveau un match de foot, son Independiente en ayant été privé bien trop longtemps (deux matchs officiels seulement en 2017). A l’heure d’accueillir l’Alianza Lima, le Rojo voulait se mettre rapidement à l’abri d’une part pour s’éviter une mauvaise surprise au retour mais surtout pour gérer la baisse physique qui pouvait le guetter au fil des minutes, faute de rythme. De fatigue, il n’y en aura pas, des buts non plus. Après un premier acte assez équilibré et plutôt bien maîtrisé par les Aliancistas, bien aidés par les mauvais choix offensifs des Erviti et autres Rigoni et la maladresse de Gigliotti qui gâchait un penalty comme pour rappeler son dernier raté de l’époque Boca au Monumental. Dos à dos à la pause, les deux équipes allaient continuer de livrer bataille en seconde période, Independiente dominant alors de la tête et des épaules. 45 minutes d’attaque défense, un côté gauche Tagliafico – Barco dans le rôle de la menace permanente, une multitude d’occasions, sorties par Butrón ou gâchées par maladresse mais aucun but. Independiente devra se contenter d’un nul vierge qui lui laisse toutes ses chances au retour. A condition de se montrer plus efficace.

Pas au mieux en championnat, le Nacional se frottait à un géant, Cruzeiro. Il ne lui fallait que quatre minutes et une tête lobée de Jonathan Santana pour prendre les devants et prendre à froid une Raposa qui s’attendait à meilleur départ. Les hommes de Mano Menezes n’en étaient pas pour autant abattus et allaient se mettre alors en marche, dominant la partie. Thiago Neves égalisait peu avant la demi-heure, la suite n’allait être que du bleu. Perdant Miguel Paniagua et Adam Bareiro avant même la mi-temps, le Nacional allait surtout subir en seconde période et tomber face à l’inévitable Ramón Wanchope Ábila qui, à la Wanchope redonnait l’avantage aux siens peu après l’heure de jeu. Cruzeiro appuyait alors, cherchant le but du break, mais le Nacional résistait et surtout n’allait pas craquer. Cruzeiro ne s’impose que sur la plus petite des marges, le Tricolor peut être satisfait de sa prestation, il ne lui suffira que d’un but à Asunción pour créer un bel exploit.

 
 
Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.