Retour de la Sudamericana et si quelques favoris s’en tirent bien, les deux derniers champions de l’épreuve ont eu pour point commun de beaucoup souffrir pour leur entrée dans l’épreuve. Et tous deux devront montrer bien d’autres choses pour passer au tour suivant.

Fuerza Amarilla 1 – 1 Santa Fe

Vainqueur de l’épreuve en 2015, champion de Colombie fin 2016, Santa Fe arrivait à l’Estadio Modelo en pleine reconstruction. Car après un tournoi totalement raté (neuvième et donc absent des cuadrangulares), les Cardenales décevants quand ils n’étaient pas ennuyeux dans jeu, initiait un nouveau cycle, celui de Gregorio Pérez, l’un des fils spirituels de Ricardo De León, l’homme du football total en Uruguay. Etait-ce le fait de n’avoir eu que 11 séances d’entraînement en commun, il est un constat implacable et terrible pour Santa Fe : rien n’a changé. Incapable de produire une once de jeu, le premier champion de Colombie s’en est finalement bien tiré face à une Banana Mecánica entreprenante et plus que cohérente dans le jeu en décrochant un nul peu mérité. Santa Fe a trouvé le moyen d’ouvrir le score contre le cours du jeu sur sa première occasion mais s’est fait justement et rapidement reprendre avant de souffrir toute la partie, dominé au milieu par le duo Yedro – Endara, perturbé par les percées de Gracia, Vanelcia et autre Cano. Les hommes de Marcelo Fleitas pourront nourrir bien des regrets avec ce nul, ils devront marquer au Campín pour valider cet excellent match aller.

Defensa y Justicia 1 – 0 Chapecoense

Pour la dernière sur le banc de Sebastián Beccacece, qui s’en ira rejoindre Jorge Sampaoli en sélection, Defensa y Justicia a attendu la toute fin de match pour offrir une victoire à son entraîneur. Après un premier acte à oublier, tant les deux équipes n’ont rien proposé pour générer la moindre émotion, à l’exception sans doute de la tentative de Reinaldo que Gabriel Arias détournait au dessus, El Halcón a attendu le second acte pour tenter de déstabiliser une Chape solide et parfaitement organisée. S’installant dans le jeu adverse, profitant de l’exclusion d’Andrei Girotto, les locaux contrôlaient la possession mais ne parvenaient pourtant pas à véritablement s’approcher du but adverse. Jusqu’à la toute fin de partie. Jonás Gutiérrez, dont c’était aussi la dernière avec le maillot jaune du club, centrait de la gauche, Stefanelli surgissait et trompait le portier brésilien. Le Florencio Varela pouvait s’embrasait, son Halcón se rendra au Brésil avec un but d’avance à défendre pour espérer éliminer le tenant du titre.

Patriotas  Boyacá 1 – 1 Corinthians

S’il est un autre favor qui s’en sort bien à la vue du match aller, c’est bien le Corinthians. Après avoir passé son premier acte à étudier Patriotas de Boyacá, le Timão a souffert des 2800m d’altitude de Tunja et s’en est sorti sur le fil. Portant le ballon, tentant de déstabiliser son adversaire par des tirs lointains, Patriotas a beaucoup essayé, bien emmené par le duo Carlos Mosquera – Mauricio Gómez, le plus menaçant offensivement. Mais au fil du temps, les Brésiliens commençaient à s’habituer à leur adversaire et se montraient à leur tour menaçant, notamment par Romero qui signait l’une des meilleures situations du premier acte avant celle du but de Mauricio Gómez à la demi-heure. Menés au score, les hommes de Fábio Carille cherchaient alors à se montrer plus dangereux, Kazim passant à un rien de les ramener dans les minutes suivantes. Au retour des vestiaires, Patriotas reprenait sa domination et passait près de doubler la mise par Rafael Robayo qui venait faire trembler le poteau avant que Carlos Rodríguez et Jesús Murillo ne viennent buter sur Cássio. La chance était passée pour Patriotas. Sur la dernière situation du match, Fabián Balbuena plaçait sa tête qui offrait une égalisation inespérée au leader du Brasileirão et réduisait au silence un Estadio La Independencia de Tunja proche de célébrer les siens. Le Corinthians s’en sort bien mais devra toutefois se méfier au retour.

Ponte Preta 1 – 0 Sol de America

Déplacement compliqué pour Sol de América qui se rendait au Brésil pour défier la Ponte Preta. Après un premier acte pauvre en émotions, la guenon ne montrant pas grand-chose, Sol se concentrant à rester solide et « bien en place », les hommes de Fernando Ortíz sortaient des vestiaires avec d’autres intentions en seconde période, cherchant enfin à menacer Aranha, la plus belle occasion étant pour Víctor Gustavo Velázquez dont la tête était miraculeusement sortie par le portier brésilien. Il fallait alors attendre les dix dernières minutes pour que la rencontre s’anime véritablement et une toute dernière situation pour que le score évolue. Emerson Sheik profitait d’un espace pour décocher une frappe du droit qui s’en allait se loger le long du poteau de Silva. La Ponte Preta s’impose 1-0, Sol de América devra montrer bien d’autres intentions s’il entend poursuivre son aventure en Sudamericana.

Fluminense 4 – 0 Universidad Católica

Il n’y a pas eu de match entre Fluminense et la Católica équatorienne. Alors qu’on attendait beaucoup de la belle surprise venue d’Equateur, celle-ci a explosé au Maracanã face à des Brésiliens nettement supérieurs. Henrique Dourado s’est offert un doublé en première période, tuant ainsi rapidement le match laissant les pépites Richarlisson et Wendel, respectivement 20 et 19 ans, prendre place à ses côtés sur la feuille des buteurs. A 3-0 à la pause, le match était clairement plié, le match retour se retrouve déjà privé de tout suspense tant l’Universidad Católica a été surclassée.

Racing 3 – 1 Independiente Medellín

Quelques jours après avoir arraché une place en Libertadores 2018, le Racing de Cocca a parfaitement abordé son tour de Sudamericana face à un Independiente Medellín que l’on annonçait dangereux. Pour cela La Academia a probablement livré son meilleur match. Face à un DIM en reconstruction après le départ de Luis Zubeldia, le Racing, porté par un excellent Brian Fernández, a déroulé. Miguel Barbieri ouvrait le score au quart d’heure, huit minutes plus tard, Fernández ajoutait son but, le Racing pouvait profiter de sa présence pour montrer ses qualités de vitesses, de mouvement. On craignait alors la débâcle pour les Colombiens, ils allaient pourtant réagir d’entrée de second acte par Edison Toloza qui venait alors éteindre quelque temps de Cilindro et faire planer la menace d’un mauvais résultat. Mais le Racing ne doutait pas, se montrait supérieur à son rival et pouvait compter sur son facteur X, Marcos Acuña qui signait d’un golazo, le but du 3-1 pour ce qui semblait être sa dernière avec le club et ce, qu’importait les « El Huevo no seva » chantés à l’unisson par le Cilindro. Le Racing pouvait alors contrôler la partie, le Cilindro chanter la gloire des siens, La Academia se rendra en Colombie avec deux buts d’avance.

 

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.