On connait désormais l’affiche de la grande finale de la Copa Sudamericana 2017 et elle offrira un duel de légendes argentines et brésiliennes. Au Rey de Copas viendra s’opposer un mythe brésilien auteur d’une grande performance en Colombie en demie.

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Le réveil du Puma

Décevant à l’aller, Independiente retrouvait son Libertadores de América en fusion avec pour mission de retourner la situation face à un Libertad de retour à Avellaneda pour de nouveau résister comme il l’avait fait face au Racing au tour précédent. « C’est le match le plus important de ces sept dernières années », avait prévenu Ariel Holan. Alors le Rojo a pris d’entrée le jeu à son compte face à un Libertad en mode patient et bien replié afin de réduire les espaces. Il fallait alors une touche jouée rapidement pour déstabiliser cette arrière-garde, Meza provoquait la faute d’Alcaraz, le joyau Barco pouvait alors faire chavirer tout un stade. À peine le temps de célébrer qu’un Puma allait de nouveau rugir. Sur un centre venu de la droite, Emanuel Gigliotti surgissait au premier poteau et doublait la mise, se rappelant aux bons vieux souvenir du continent. Héros malheureux d’un RiverBoca de Sudamericana qui l’avait vu manquer notamment un penalty pour les Xeneizes, erreur dont il ne semblait jamais s’être remis depuis, le Puma allait signer son retour une dizaine de minutes plus tard après la réduction du score de Libertad, sur une merveille de combinaison sur coup franc, qui avait un temps replacé les Paraguayens en finale. 3-1 à la demi-heure, du jeu, du suspense, cette demi-finale tenait ses promesses. Au retour des vestiaires, les hommes de Jubero cherchaient à revenir au score, montraient quelques moments de possession dans le camp adverse mais laissaient quelques espaces que le Rojo d’Holan cherchait à exploiter. Barco passait à un rien d’inscrire une merveille de but, Independiente ne parvenait pas à tuer le match et de fait restait sous la menace. Mais résistait finalement assez tranquillement, malgré quelques situations pour Salcedo en fin de partie. Cette légère souffrance passée, la joie s’emparait du Libertadores de América, grâce au retour d’un Puma, el Rey de Copas s’offre une nouvelle finale continentale.

La troisième de Rueda

Souvent malmené au Maracanã, Flamengo se savait en danger à l’heure de se rendre à Barranquilla pour y affronter un Junior ambitieux et possédant dans ses rangs un effectif capable d’assouvir ces ambitions. Le Metro de Barranquilla était prêt à assister au retournement de situation d’autant que le premier acte était largement dominé par des Colombiens pressant haut et se créant des situations. Matías Mier chauffait les gants de César dès la quatrième minute, Víctor Cantillo organisait le jeu des siens permettant alors à des Yimmi Chará de venir inquiéter la défense du Mengão. Celle-ci tenait bien, les hommes de Rueda guettaient le moindre contre. Sur l’un d’eux, Lucas Paqueta menaçait à son tour Sebastián Viera. L’avertissement n’était pas reçu. Alors que le premier acte se terminait sur une main réclamée par le peuple de Junior sur un centre de Yony Gonzalez, le second acte débutait par un coup de froid sur Barranquilla lorsque Felipe Vizeu, déjà héros de l’aller, échappait au marquage de Rafael Pérez pour ouvrir le score en faveur des visiteurs. Junior allait alors continuer d’attaquer mais ses offensives étaient bien trop maladroites pour se montrer véritablement menaçantes. Pourtant, en fin de partie l’espoir aurait pu revenir lorsque Jarlan Barrera obtenait un penalty à la 88e minute. Mais Chará échouait. Pire pour les locaux, Rodinei s’échappait côté droit dans les arrêts de jeu et servait l’homme de cette demi-finale, Felipe Vizeu qui s’offrait un doublé et qualifiait définitivement le Flamengo pour la finale. La troisième continentale en moins de 2 ans pour Reinaldo Rueda.

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.