Fin de semaine chargée en Argentine où se sont définis les demi-finalistes de la Copa de la Liga, la deuxième montée ainsi que la deuxième descente.

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Le match était attendu par la moitié de Santa Fe et la moitié de La Plata. Dans un stade « neutre », le Coloso del Parque à Rosario, pourtant situé dans la province de Santa Fe, se sont réunis les supporters de Gimnasia et de Colón pour cette terrible épreuve qu’est le desempate. El Lobo avait de quoi avoir des doutes lorsqu’Andrés Merlos a été désigné pour arbitrer cette finale. En effet, Gimnasia n’a cessé de subir des vols répétés cette saison, notamment face à cet arbitre qui avait même signalé un hors-jeu sur corner au Bosque cet été... Mais pourtant, l’arbitrage a été impeccable. Pour ajouter un peu de dramaturgie à un match qui n’en avait guère besoin, une pluie diluvienne s’est abattue sur Rosario avant et pendant la rencontre. Sur le terrain, Gimnasia a été supérieur à Colón et le golazo de Colazo juste avant la pause a justement récompensé l’équipe de Madelón. La première demi-heure du second acte a été également en faveur des bonaerenses, tandis que les santafesinos paraissaient condamnés, sans réaction. Pourtant, la fin de match a été absolument spectaculaire. Pendant que Wanchope tentait d’établir un record du nombre de hors-jeu sifflé (six), tandis que GELP ratait tous ses contres à cause de mauvais choix ou d’erreurs techniques évidentes, Colón a manqué trois énormes occasions, dont deux en raison d’énormes sauvetages d’Insfrán en fin de match. Le dernier, au bout du temps additionnel. Le gardien, pourtant remplaçant toute la saison, s’est transformé en héros avant de fondre en larmes. Gimnasia est sauvé. Pour le Sabalero, le plus dur est à venir. Deux ans après avoir été sacré champion pour la première fois de son histoire en remportant la Copa de la Liga, quatre ans après avoir atteint la finale de la Sudamericana ; Colón va de nouveau connaître l’enfer de la B Nacional. Et s’il n’y a rien de pire que descendre, le nouveau format de la seconde division avec ses trente-huit équipes pour seulement deux montées amplifie le phénomène. Damonte a informé qu’il pouvait démissionner et les élections du nouveau président auront lieu le 17 décembre.

Trois matchs importants avaient lieu samedi. Tout d’abord, la finale pour le second ascenso entre Riestra et le Deportivo Maipú. Comme bien trop souvent cette saison, le Deportivo Riestra s’est vu bien aidé par l’arbitre Darío Herrera et jouera pour la première fois de son existence (quatre-vingt-douze ans) en première division. Il y a dix ans, le club était encore en Primera D, il est aujourd’hui dirigé par le polémique Victor Stinfale.

Entre-temps, Huracán et Platense disputaient le premier quart de finale. Dans un match équilibré, légèrement dominé par le Globo qui avait inscrit le premier but du match à la 42e par l’intermédiaire de Walter Mazzantti, le Calamar n’a jamais abandonné et s’est offert le luxe d’égaliser à la 88e. Lors de la séance de tirs au but, Macagno, le gardien de Platense a arrêté deux tirs des joueurs du Globo. Le gardien prêté par Newell’s a ensuite déclaré que son équipe avait travaillé les tirs au but durant la semaine (et les tirs des joueurs de Platense étaient tous impeccables), pendant que Didier Deschamps nous expliquait que c’était inutile... Même scénario lors du deuxième quart entre Godoy et Banfield. À la suite d’un match horrible qui s’est terminé sur un 0-0 logique malgré une incroyable parade de Rodríguez qui a permis à Godoy de jouer et gagner « la loterie ». Ce sera donc un Godoy Cruz - Platense en demi-finale.

Dimanche, River et Belgrano s’affrontaient pour définir le troisième demi-finaliste. La Banda Roja jouait sur terrain « neutre » à Córdoba. Comme souvent cette saison, River a été irrégulier et assez peu dangereux. Un nouveau but de Rondón a mis les hommes de Demichelis sur la bonne voie avant de se faire reprendre à la 80e par Passerini. Alors qu’on se dirigeait tout droit vers une troisième séance de tirs au but, Colidio a inscrit le 2-1 agónico à la 94e. River valide son difficilement son ticket, mais son entraîneur reste sous le feu des critiques. Visiblement fatigué, Demichelis a déclaré « ça ne servait à rien de bien jouer et se faire éliminer ». Pour clôturer ce week-end de folie, nous avons eu le droit à un véritable partidazo. Racing affrontait Central à Salta et les « locaux » ont eu droit à un des plus beaux matchs de la saison. À la fin de la première période, un penalty évident d’Arias a été sifflé en faveur de Central. Campaz s’est chargé de le transformer et Agustín Sandez a même inscrit le 2-0 à l’heure de jeu. Campaz s’est amusé en faisant quelques jongles, dévoilant une certaine confiance des joueurs de Central. Pourtant, Racing n’a pas abandonné. Roger Martínez a égalisé à la 81e et le VAR est de nouveau intervenu pour siffler un penalty à la 94e et sauver Rapallini qui n’avait vu aucune des deux fautes, pourtant évidentes. Juanfer s’est chargé de le transformer pour nous offrir une épique séance de tirs au but. Il aura fallu quatorze tirs, dont un hors-cadre et deux arrêts de Jorge Broun pour que Central rejoigne River, au bout de la nuit.

Les buts des quarts

Vincent Dupont
Vincent Dupont
Éperdument amoureux d'une région où fútbol est synonyme de religion, sur les rives du Rio de la Plata j'assouvis ma passion.