River filait tranquillement vers le titre, le tournoi de transition était joué. C’était sans compter sur une semaine internationale venue souligner la justesse du banc millonario.

River aurait pu profiter de la semaine internationale pour définitivement tuer le championnat, il n’en sera rien, bien au contraire. Privé de Carlos Sánchez et Téo Guttiérrez, ses deux meilleures armes offensives dans le tournoi, la bande à Gallardo accueillait Estudiantes, troisième épisode d’une confrontation qui s’était jouée sur le fil en Sudamericana. L’objectif du Millo n’était pas seulement de s’imposer pour s’échapper en tête du tournoi. Ce match pouvait faire entrer le groupe dans l’histoire du club avec un 32e match sans défaite, record historique de 1922 battu. Ce ne sera pas le cas. Toujours aussi perturbé par le trio offensif Correa – Carrillo – Vera, River n’a cette fois-ci pas réussi à assurer au minimum le point du nul, tombant chez lui sur une faute de main de Barovero. Le record oublié, River ratait l’occasion de prendre ses distances sur ses poursuivants, d’autant que juste avant Lanús chutait lourdement face à Tigre et dans la foulée, Independiente ne parvenait qu’à sauver le nul face à Arsenal. Ce n’était que partie remise pensait-on puisque la 16e journée offrait un IndependienteLanús pendant que River accueillait le bien faible Olimpo.

Mais quelques heures auparavant, un nouvel invité entrait dans la danse. Après sa victoire face à Banfield, le Racing pouvait se mettre en position idéale en cas de succès à Quilmes. Reléguée à trois points de River, La Academia pouvait en effet s’assoir sur le fauteuil du leader et la première mi-temps aura confirmé l’état de pression pesant sur les épaules des joueurs de Cocca qui semblaient plus nerveux que joueurs. Fort heureusement pour le Racing, le second acte était bien plus convaincant, les Centurión, Milito et Bou se mettant plus en évidence (ce dernier s’étant tout de même procuré la plus belle occasion du Racing en première période). Le chronomètre défilait et le Racing ne parvenait pas à trouver la faille dans une défense d’un Cervecero qui allait finalement regretter ses occasions manquées du premier acte sur un ultime coup-franc de Bou. L’ancien millonario donnait de nouveau trois points aux siens, le Racing s’invitait à la fête, mettant la pression sur River, Independiente et Lanús.

Est-ce la pression ou simplement la fatigue ou encore l’absence de ses deux meilleurs offensifs ou enfin le contrecoup d’un record manqué au pied de l’exploit ? Toujours est-il qu’au Monumental, malgré son nouveau maillot, River est apparu peu inspiré et n’a jamais réussi à prendre le dessus sur un Olimpo venu pour garer le bus et profiter des moindres contres. Pourtant, le Millo avait fait le plus dur : ouvrir le score. Mais en seconde période, Ramiro Funes Mori, jusqu’ici le héros du match se transformait en anti-héros après une boulette monumentale qui permettait à Borja de fusiller Barovero et offrir un point à Olimpo. La pression est désormais maximale sur River qui voit le Racing revenir à un point à une semaine d’un choc entre les deux qui sera décisif pour le titre.

Restait à savoir si Lanús allait profiter de cette nouvelle contre-performance des hommes de Gallardo pour les chasser du fauteuil de leader. Si le Granate ouvrait le score d’entrée de rencontre par l’inévitable Romero, il n’a pourtant fait illusion qu'une vingtaine de minutes avant d'être balayé par un Rojo exceptionnel. Patient, offensif, emmené par un trio Mancuello – Pizzini – Rolfi magnifique d’inspiration, la bande à Almirón a littéralement fait exploser la défense du Granate, inscrivant deux buts par mi-temps dont un signé Lucero, pur moment de grâce collective. Avec ce succès, l’Estadio Libertadores de América pouvait chavirer, Independiente se retrouve à trois points du leader River et fait partie du quatuor qui jouera le titre.

Derrière eux, le duo Boca – Estudiantes, tous deux accrochés ce week-end, manque l’occasion de se mêler à la lutte, se retrouvant à six points quand il n’en reste que neuf à prendre. Pour les Xeneizes, la priorité est claire : le Superclásico en Sudamericana. Ailleurs, signalons le réveil de San Lorenzo à Boedo face à Belgrano (bien aidé par l’expulsion d’Olave d’entrée de rencontre) et la victoire, à dix contre onze, de Newell’s à Tigre qui permet à la Lepra de pouvoir revenir sur le duo BocaEstudiantes. A noter enfin la victoire mensuelle de Defensa y Justicia face à Rafaela.

Les buts

 

 

Résultats

Classement

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.