Cinquième journée du tournoi argentin et la surprise Rosario Central résiste toujours, menant un rythme d’enfer. Mais derrière, la meute des favoris est à ses trousses.

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L’inévitable Marco Rubén

Après ses quatre victoires en autant de matchs, Rosario Central était attendu au tournant lors de la cinquième journée à l’heure de passer une redoutable épreuve : accueillir Temperley dans un Gigante de Arroyito vide suite aux évènements survenus lors de la réception de Tigre (voir Argentine : River lâche des points, Boca déjà devant). Et comme prévu, l’affaire fut compliquée. Après un premier acte jugé « très mauvais » par leur propre entraîneur, les Canallas se sont ajoutés une difficulté supplémentaire : jouer la seconde période en infériorité numérique (Fernández étant exclu peu avant la pause). Sauvé par une incroyable double barre transversale dès la première minute, Central allait finalement s’en remettre à son capitaine pour se sortir de ce guêpier.

Marco Rubén, l’homme du triplé à Bahia Blanca, qui n’avait dû se contenter que de miettes va alors entrer en scène à 25 minutes de la fin. Un des rares contres Canallas, un appel croisé parfait et un tacle, l’ancien de l’ETG signe son cinquième but en cinq matchs et permet à son Central de décrocher son cinquième succès en autant de rencontres. Succès suffisant pour conserver seul la tête du tournoi alors que derrière, la meute des favoris met la pression.

Boca mène la poursuite

A commencer par Boca. Irrésistible en Libertadores dans sa Bombonera, les Xeneizes se sont fait quelques frayeurs face à Defensa y Justicia mais s’imposent de nouveau sur deux coups de tête : celui de l’ancien Cata Diaz et du nouveau Dani Osvaldo qui s’il inscrit son premier but en Primera Division, en est désormais à quatre buts en six matchs toutes compétitions confondues et pourrait bien avoir ainsi mis fin à la terrible malédiction du 9 à Boca.

Reste que les autres prétendants sont toujours aux premiers postes, certains en profitant même pour y ajouter la manière. Le Racing, emmené par le superbe Óscar Romero, n’a fait qu’une bouchée de Colón (4-1) et revient petit à petit vers les premières places, profitant du week-end pour venir talonner son ennemi de toujours Independiente qui concède le nul à Santa Fe, alors que le Granate s’en est allé punir Godoy Cruz à Mendoza  avec notamment l’énorme match du jeune Lucas Melano qui a répondu par deux golazos à la merveille de Fernández pour le Tomba) et termine avec un quadruplé. De leur côté, San Lorenzo qui remporte le Clásico (voir Argentine : Inside San Lorenzo – Huracán) et Newell’s qui s’imposent à Sarmiento et reste sur trois victoires en quatre match, se replacent tranquillement en embuscade.

River et Estudiantes cafouillent

Si River et Estudiantes sont encore dans le top 8, leur dynamique actuelle demande à être rapidement inversée sous peine de mauvaise surprise. A La Paternal, les Pinchas pensaient avoir fait le plus dur en menant 2-0 dès le début de la seconde période, mais ont craqué face à un Argentinos encore invaincu qui revient sur une énorme frappe de Garré en fin de partie. De son côté, River est revenu de l’enfer face à Arsenal. Malgré un nouvel exploit d’el Pity Martínez, les hommes de Gallardo se sont retrouvés à courir après le score en seconde période pour finalement devoir se contenter d’un résultat nul qui, s’il a tout d’une victoire étant donné le scénario (River était mené 3-1 à la pause), interroge sur la fébrilité défensive du Millo et surtout ne fait plus avancer le vainqueur de la dernière Sudamericana qui signe son troisième nul en quatre matchs à quelques jours de jouer sa survie en Libertadores avant d’accueillir l’imprevisible Godoy Cruz.

La mauvaise dynamique est aussi celle de Vélez. Prétendant habituel aux premiers rôles, le Fortin s’incline logiquement à Quilmes et se retrouve désormais 11e avec deux points sur neuf, confirmant les doutes nés après les deux première prestations de l’année qui, si elles s’étaient soldées par deux victoires, n’avaient pas forcément convaincues dans le jeu.

La dure vie des promus

Ailleurs, sous la conduite d’un Juani Cazares en feu, Banfield s’est imposé chez lui face à San Martin pour qui, à l’image des autres promus, le début de tournoi reste compliqué.  Après 5 journées, 7 des 10 dernières places sont en effet occupées par un nouvel arrivant dans l’élite, Sarmiento, Crucero del Norte ou la Nueva attendant encore un premier succès quand Temperley reste sur trois défaites en quatre matchs. Dans ce contexte difficile, la performance d’Aldosivi, auteur d’un vrai hold-up à Belgrano, mérite d’être saluée. Reste qu’à ce rythme, et comme annoncé par certains, l’année 2015 risque d’être bien longue pour nombre d’entre eux.

Les buts

 

 

Résultats

Classement

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.