On avait connu la bataille rangée, le dernier Superclásico aura enfin montré autre chose, se transformant en bataille tactique. Une fois encore River en sort vainqueur. Pendant ce temps, le Racing se rassure avant la Libertadores.

Après la parodie de football de la semaine passée, tout le pays, jusqu’à son président Macri qui avait appelé les joueurs dans les jours précédents le match, attendait une autre image du Superclásico, le dernier avant le départ du prochain championnat. En proie au doute après des prestations plus que décevantes, el Vasco Arruabarrena avait décidé de solidifier son arrière garde. Trois centraux, Moreno, Tobio et Rolín, Peruzzi et Fabra pour jouer le rôle de piston sur les côtés, deux défensifs Meli et Cubas et un trio offensif Lodeiro – Tevez – Chávez. Côté River, la suspension de Maidana exposait surtout les carences de l’effectif dans l’axe. Gallardo titularisait donc Leo Ponzio dans l’axe central en guise de cadeau d’anniversaire. Pour le reste, du classique. Mercado et Vangioni sur les côtés, Balanta en deuxième central, Nico Domigo à la récupération aux côtés d’un Lucho González reconverti cinco et un trio Mora – Pisculichi – Fernández pour servir Alario en pointe.

Les premières minutes se voyaient rassurantes. Oubliés les coups, place au jeu, place à la partie d’échec. Tevez gâchait deux occasions, Mora répliquait mais Boca cherchait à profiter des approximations du duo Ponzio – Balanta. Si les Xeneizes menaient aux points, son jeu passant essentiellement par la gauche et l’excellent Fabra, la meilleure situation du premier acte était pour River. Servi par Pisculichi, Alario s’amusait côté gauche et voyait son centre coupé par Nacho Fernández s’écraser sur le poteau.  Les deux équipes se quittaient ainsi dos à dos à la pause. Gallardo lançait Driussi et Mayada dès le début du second acte, Driussi frappait le premier, Lodeiro répondait pour Boca. Le jeu restait tout de même assez fermé, Boca souffrant notamment de l’absence de Tevez, qui accumulait les mauvaises décisions et ruinait une grande partie du potentiel offensif des hommes d’el Vasco. Les minutes défilaient, le 0-0 semblait inévitable. Jusqu’à l’erreur de Palacios. Ce dernier commettait l’irréparable sur el Pity Martínez alors que le danger ne semblait pas réellement important. Mora transformait la sanction, Gallardo remporte une nouvelle bataille tactique face à Arruabarrena, River coule davantage son meilleur ennemi qui termine ainsi par une défaite une pretemporada totalement ratée, à l’image de la sortie de Tevez en fin de rencontre.

Autre clásico au menu du week-end, celui d’Avellaneda qui revêtait une importance particulière pour le Racing à quelques jours de faire son entrée en Libertadores. Et s’il ne faut retenir qu’un joueur de celui-ci, c’est bien Óscar Romero. Meneur de jeu de La Academia, le paraguayen a encore livré une prestation exceptionnelle, à l’image de son solo et son ouverture, véritable pièce d’orfèvre, pour Noir sur le premier but de Racing. Le jeune Guarani aura fait sauter le verrou du Rojo avant que la fusée Roger Martínez ne vienne sceller le sort d’une rencontre que la « réserve » du Racing a globalement contrôlée, bien aidée il est vrai par l’exclusion de Rodríguez en milieu de première période. Place désormais à l’obstacle Puebla, dernière marche avant la phase de groupe de la Libertadores.

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.