Septième journée fatale pour les leaders des deux zones. Pendant que Central, Godoy, Lanús et Defensa y Justicia ratent leur week-end, les poursuivants en profitent pour se rapprocher. Même si certains favoris ont encore bien du retard.

Zona A : Central tombe, personne n’en profite

Un déplacement à Paraná ne semblait pas être des plus insurmontables pour un Central solide leader de la zone. Et pourtant si Central a bien débuté la partie, s’offrant une belle occasion par le nouvel international chilien Marcelo Larrondo, la suite de la rencontre voyait des Canallas manquer d’impact, peu inspirés, à l’image du duo Lo Celso – Cervi. Dans ce contexte, les contres de Patronato s’avéraient dangereux et l’inévitable se produisait sur une énorme erreur de Donatti qui permettait à Telechea d’inscrire le seul but de la partie, celui qui permet à Patronato de rester invaincu chez lui depuis 17 matchs, celui qui fait chuter le leader pour la première fois de la saison.

L’occasion était donc rêvée pour les poursuivants directs, Godoy Cruz et San Lorenzo, de se rapprocher. Avant d’avoir à jouer son avenir en Libertadores face à Grêmio, Pablo Guede avait fait le choix du turn-over à l’occasion de la réception d’Arsenal. Sur le terrain, les Cuervos se procuraient les meilleures opportunités, la plus belle étant pour Mauro Matos dont la tête trouvait le poteau alors que Pellegrino était battu, avant que le portier d’el Arse  ne s’interpose devant Avila. Malheureusement, les hommes de Guede allaient se faire piéger. D’entrée de seconde période, sur une longue touche, Ferreyra décochait une demi-volée qui trompait Torrico. Assommé, San Lorenzo craquait de nouveau sur un ballon perdu plein axe qui, en trois passes, se terminait par un but FIFA de Barbieri. 2-0 pour les visiteurs à l’heure de jeu, les Cuervos ne s’en remettaient pas et voyaient ainsi Arsenal, qui s’impose au Nuevo Gasómetro en championnat pour la première fois depuis 9 ans et prend la troisième place du groupe au Ciclón. Du côté de Godoy, on aura réussi à limiter les frais en ramenant un match nul sans but (malgré deux transversales) de Sarmiento au lendemain de la prise de pouvoir de Caruso Lombardi au Verde et du licenciement de Carlos Bueno pour indiscipline (à moins que ce soit pour que l’autoproclamé Mourinho argentin soit tranquille – les deux hommes n’entretenant pas de bonnes relations).

Conséquence, l’occasion était bonne pour d’autres favoris de se rapprocher. Et si Independiente, loin d’être brillant, a fait le job en allant s’imposer face à Banfield avec notamment un superbe but de Tagliafico, le Taladro pouvant ruminer le but injustement refusé à Santiago Silva en première période qui aurait pu lui permettre de reprendre les devants, River a une nouvelle fois coulé en six minutes. Alors que tout avait parfaitement débuté pour le Millo, qui semblait prendre le jeu à son compte face à un Colón touché par trois lourdes défaites consécutives qui avaient mis fin à une belle série de début de tournoi. River ouvrait ainsi assez logiquement le score d’une superbe volée de Mammana monté aux avant-postes mais allait alors subir la terrible réplique du Sabalero et de son génial numéro 10, Alan Ruiz. Après avoir égalisé d’une lourde frappe du gauche en première période, il allait être le bourreau d’un River qui explosait en six minutes avant l’heure de jeu. 54e Sperdutti donnait l’avantage aux locaux, 55e Nacho Fernández était exclu, 58e Ruiz s’offrait un doublé, 60e, Barovero tirait sur Ruiz pour le triplé du meneur du Sabalero. Six minutes de trou d’air total et River allait donc s’incliner une nouvelle fois assez lourdement (1-4) et rester de plus en plus englué en milieu de tableau, toujours à six points du leader.

Zona B : le retour du Racing, le réveil de Boca

Après avoir dominé les Xeneizes au Cilindro et fait parler la poudre à Santa Fe, le Racing jouait gros en accueillant Lanús, leader invaincu avec ses 16 points pris sur 18 possibles. Autant dire, un véritable test. La partie a tenu ses promesses, les deux formations se rendant coup pour coup. Diego Milito allumait la première mèche, Lautaro Acosta répondait en touchant du bois. Il fallait attendre la fin du premier acte pour voir les filets trembler. Diego Milito récupérait un bon ballon, filait côté gauche et servait Oscar Romero pour le 1-0. Ce but juste avant la pause allait pousser le Granate à accélérer. Alors que Lautaro Acosta venait de manquer un face à face avec Saja après un amour de service de Román Martínez, les visiteurs allaient égaliser sur une action collective impressionnante qui voyait Miguel Almirón tromper Saja au terme d’une série de 14 passes. Le Racing repartait alors à l’attaque. Entré à la place d’Acuña, Lisandro López volait un ballon dans les pieds de Braghieri et offrait à la légende Milito le but du 2-1, celui qui allait sceller le score alors que les visiteurs essayaient ensuite de revenir par tous les moyens possibles. Lanús tombe donc pour la première fois du tournoi, le Racing se replace.

Le leader qui tombe, l’occasion était donnée à Defensa y Juscticia d’en profiter pour prendre les commandes. Malheureusement pour les hommes d’Ariel Holan, un énorme cadeau d’Arias permettait à Espinoza d’ouvrir le score pour Huracán qui allait alors en profiter ensuite piéger les locaux avec un but de l’inévitable Wanchope Ábila. La conséquence est double. D’une part el Halcón ne prend pas les commandes de la Zona B mais surtout, le danger numéro un s’appelle Huracán qui, en s’imposant lors de son premier match de retard face à Tigre, provocant le licenciement de Mauro Camoranesi, se retrouve désormais à six points du leader avec deux matchs de retard à disputer.

Attention également à Estudiantes qui est sorti large vainqueur du Gimnasia dans le Clásico de La Plata. Les hommes de Nelson Vivas ouvraient rapidement le score par l’intermédiaire de Gastón Fernández et allait alors s’installer en patron sur le terrain. La Gata en meneur de jeu, Lucas Viatri en menace offensive, le Gimnasia souffrait mais aura pu revenir dans la partie sur une frappe de Matías Noble, seule véritable occasion du Lobo. Bologna bafouillait un ballon en début de seconde période et permettait à Auzqui de doubler la mise, le match était plié. D’autant que moins de dix minutes plus tard, Gastón Fernández s’offrait un doublé sur penalty, à 3-0, Estudiantes pouvait gérer la fin de match pendant que la loge VIP du Gimnasia se couvrait de ridicule en se bagarrant entre elle et que Pedro Troglio vivait ses derniers instants sur le banc du Lobo. Estudiantes est désormais à trois points du leader.

Du côté de Boca, le week-end aura été des plus stressants. Opposé à Unión, les Xeneizes entendaient bien en profiter pour se rapprocher des leaders et, avec un Tevez reconverti meneur de jeu, ont dû attendre le bout du temps additionnel pour arracher un précieux succès. Avant, si Boca a beaucoup pressé, a souvent tenté de perturber l’arrière garde des visiteurs, les véritables occasions n’ont pas été légion. Un but refusé à la demi-heure pour hors-jeu, quelques frappes lointaines, les hommes de Barros Schelotto butaient sur un Tatengue qui entendait bien saisir les occasions données en contre pour piéger les locaux. C’est exactement ce qui se produisait en milieu de seconde période. Un ballon perdu par Boca à l’entrée de la surface d’Unión, une remontée de balle rapide et Gamba ouvrait le score pour les visiteurs. Boca réagissait rapidement grâce à un centre-tir de Lodeiro et s’épargnait alors bien des doutes. Décidé à aller chercher la victoire, les Xeneizes allaient donc l’obtenir en toute fin de rencontre grâce à Carlitos et ainsi s’offrir trois précieux points qui, à défaut d’avoir été acquis avec la manière, relance le favori du groupe B dans la course aux deux premières places. Reste qu’il va falloir en montrer davantage le week-end prochain pour le retour de Barros Schelotto à Lanús.

Les buts

 

 

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Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.