Le rideau est tombé sur le tournoi court argentin 2016. Au bout du suspense, San Lorenzo décroche sa place en finale pour le titre alors qu’Estudiantes conserve la sienne pour la finale pour la Libertadores. Pendant ce temps, Argentinos est relégué.

San Martín envoie San Lorenzo en finale

Principal enjeu de la journée du dimanche, le duel des leaders de la Zona A. En déplacement à San Juan pour un clásico cuyano qui s’annonçait plus que bouillant, San Martín, bien que ne jouant plus rien, étant bien décidé à priver son rival de tout espoir de sensation de l’année. Et les Verdinegros y sont parvenus. Dans un contexte délétère, les hinchas de San Martín arrosant les joueurs de Godoy de projectiles divers et variés, Godoy n’a ainsi pas résisté après avoir pourtant laissé entrevoir sa volonté d’aller de l’avant pour garder son destin en main. Mais un coup franc d’Escudero à la 11e minute le ramenait violemment à la réalité. Sonnée par le coup, l’équipe de Sebastián Méndez cherchait à revenir mais se montrait trop imprécise pour être dangereuse.

Pendant ce temps du côté de Bajo Flores, San Lorenzo accueillait Banfield et ne devait normalement pas véritablement souffrir face à un Taladro en vacances. Pourtant, contrairement à ce que l’on pouvait attendre, le début de match était clairement en faveur d’un Banfield bien plus cohérent, plus sûr de son football qui profitait d’un San Lorenzo sans doute crispé qui manquait de clarté. Alors que le stade était au courant de l’ouverture du score de San Martín, les hommes de Guede se retrouvaient menacés, les premières véritable offensives du Taladro commençant à se faire sur les cages de Torrico. L’excellent portier du Ciclón sortait deux belles opportunités pour les visiteurs mais ne pouvait rien faire lors qu’el Tanque Silva concluait une action d’une verticalité à faire pâlir d’envie un Pablo Guede figé sur son banc. Comme Godoy Cruz à San Juan, San Lorenzo allait alors se ruer à l’assaut des buts de Banfield pour chercher l’égalisation sans pour autant trouver la lucidité nécessaire, au grand désespoir des hinchas Cuervos. Au bout du premier acte, leur patience allait être récompensée, Seba Blanco s’en allait fusiller Navarro pour le 1-1 synonyme de première place à la pause.

Au retour des vestiaires, Godoy Cruz savait qu’il ne devait plus perde de temps, revenir et aller chercher une victoire chez son rival. Mais le Tomba ne parvenait pas à retrouver son jeu, n’enchaînait pas et se retrouvait dominé par un San Martín qui s’amusait à court-circuiter toutes ses tentatives au milieu. A l’entrée du dernier quart d’heure, Ayoví trouvait la transversale, cinq minutes plus tard, el Morro García voyait rouge, puis Ardente sortait une énorme occasion de Zuqui les derniers espoirs du Tomba s’envolaient en même temps que Montagna scellait le sort du match pour un 2-0 synonyme de deuxième place pour Godoy Cruz. Le destin avait définitivement choisi son camp car dans le même temps, alors que San Lorenzo avait perdu la légende Ortigoza, Adrián Sporle, à l’ultime seconde, réussissait à manquer un cadre qui lui était grand ouvert et permettait au Ciclón de conserver son résultat nul qui lui offre une finale pour le titre dimanche prochain face à Lanús au Monumental. Godoy Cruz de son côté devra digérer ce coup dur en affrontant Estudiantes, qui n’a jamais laissé le moindre suspense dans son duel avec le Decano, pour le dernier ticket pour la Libertadores 2017.

Caruso sauve encore d’une relégation

L’autre scénario à fort suspense du week-end était le duel à distance entre Argentinos et Sarmiento avec pour enjeu le maintien dans l’élite argentine. En déplacement à Rafaela, le Bicho a parfaitement débuté sa partie, ouvrant le score dès la deuxième minute grâce à Damián Batallini. Ce but libérait les visiteurs qui s’organisaient parfaitement pour laisser le ballon à Rafaela et mieux le contrer, concédant tout de même quelques situations mais finalement parvenant à rentrer aux vestiaires avec une avance d’un but qui lui permettait d’entretenir l’espoir.

D’autant que du côté de Bahia Blanca, Sarmiento, qui a rapidement compris ce qui se tramait à Rafaela, s’est planté sur son 4-4-2 destiné à bétonner, voulant absolument s’éviter les terribles conséquences d’une défaite et espérer, sur un malentendu, plier l’affaire. C’est là que certains y verront le génie de Caruso Lombardi, l’homme capable de sauver n’importe quel club de la relégation, sans pour autant bâtir des machines à jouer. Non, la force de Caruso Lombardi réside dans sa capacité à ramener la solidarité dans un groupe, à lui faire croire que tout est possible. Et tout est possible. Qu’importe le fait qu’Argentinos doublait la mise d’entrée de seconde période, Sarmiento se repliait davantage devant les cages de Tripodi, offrant un match sans réel relief. Qu’importe les minutes défilant et laissant croire à un match d’appui, la bonne étoile de Caruso Lombardi peut tout reverser. Diego Chavez s’offrait une chevauchée maradonesque et offrait un caviar à Renzo Spinaci. On jouait alors la 92e minute, Sarmiento sauve sa peau en Primera Divsion, Argentinos descend pour la cinquième fois de son histoire. L’autoproclamé « mourinho argentin » a encore frappé.

Les buts

 

 

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Photo une : ALEJANDRO PAGNI/AFP/Getty Images

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.