Pendant que l’Argentine assistait à la fin d’une malédiction rouge et noire, le leader Estudiantes s’affirme davantage comme le vrai patron du début de championnat. Derrière, la meute se regroupe.

Les Lépreux ne sont plus maudits

« Je l’ai plus célébré que celui face au Mexique, » ou encore « j’ai accompli un rêve. » Tels sont les propos tenus par Maxi Rodríguez depuis sa folle soirée de dimanche. Car c’était sans aucun doute possible le grand rendez-vous du week-end : tout Rosario s’était arrêté de vivre pour se focaliser sur le Gigante de Arroyito et son recibimiento de folie pure. Deuxième à trois points du leader Estudiantes, Newell’s espérait mettre fin à huit années de disette pour affirmer définitivement son retour au premier plan. Seul souci pour les Leprosos, les Canallas de Central entendaient bien profiter de cette folie furieuse pour recoller au général après un début de saison mi-figue mi-raisin. Alors les hommes du Chacho Coudet ont totalement dominé le premier acte, ayant le monopole du ballon et générant bien des dangers sur les cages de celui qui allait devenir l’homme du match, Luciano Pocrnjic. Deux fois devant Washington Camacho, une autre sous forme de double parade devant Ruben et Camacho, Pocrnjic ne laissait rien passer. Face à cela, Newell’s se contentait de plier, sans jamais rompre. Le second acte ne voyait rien changer. Central appuyait, Newell’s tentait de respirer mais résistait cependant bien mieux, les Canallas peinant à se montrer véritablement dangereux malgré la forte pression imposée à leurs adversaires. On pensait alors filer vers un match nul sans but, résultat logique vu le second acte. Mais l’impensable se produisait. Un dernier corner de Maxi Rodríguez, un ballon qui revient sur le pied droit de l’ailier Leproso, une balle parfaitement enroulée en première intention. « Plus célébré que le but face au Mexique, » Maxi partait dans une course folle. On jouait la 93e minute, Newell’s venait de mettre fin à 8 années de disette et surtout s’assurait de rester seul au contact du leader.

Estudiantes, force tranquille

Car le leader a encore frappé fort. En déplacement au Nuevo Gasómetro pour le choc au sommet de la journée, le leader s’est encore davantage affirmé. Mieux entrés dans la partie, les hommes de Vivas étaient rapidement récompensés, Lucas Rodríguez venant conclure un joli mouvement collectif pour donner l’avantage aux siens, position préférée des Pinchas. San Lorenzo se montrait alors imprécis, incapable de véritablement générer du danger, le triple cinco d’Estudiantes au milieu bloquant parfaitement les Beluschi et autres Ortigoza, pris en individuelle. Le piège semblait parfait, pourtant une horrible relance de Losada allait relancer San Lorenzo, Blanco, rapidement servi par Blandi enroulant sa frappe dans le petit filet. Revenus avant la pause, les joueurs de Diego Aguirre revenaient avec de bien meilleures intentions en début de seconde période mais allait subir le contrecoup de l’exclusion de Mussis. Estudiantes exploitait alors à merveille les espaces, Torrico sortait une tête de Viatri que tout le stade avait vu au fond, ce n’était que partie remise. Sur un ballon qui se promenait dans la surface, Schunke centrait vers le 2e poteau, Angeliri pouvait lever le bras et réclamer un hors-jeu inexistant, le central de San Lorenzo avait totalement oublié Israel Damonte qui offrait la victoire au leader d’une tête plongeante.

River, Racing et Independiente recollent, Boca s’en sort bien

La défaite de San Lorenzo provoque un regroupement général derrière les deux leaders, ils sont désormais quatre à 14 points, le Racing, River et Independiente sortant du week-end avec une courte mais précieuse victoire face à une équipe qui semblait plus qu’à leur portée. Le Racing inscrit son sel but dans le premier acte, les Millonarios s’en remettent à un but de D’Alessandro en fin de match alors que les Rojo attend l’aide providentielle d’Arregui pour arracher les trois points dans les derniers instants.

Du côté de Boca, l’annonce d’un déplacement devient désormais synonyme d’extrême tension. A l’heure de se déplacer au Monumental José Fierro pour y jouer un Atlético Tucumán qui y restait sur deux douloureux échecs, les Xeneizes savaient qu’ils n’avaient plus ramené de victoire d’une visite d’un autre stade argentin depuis près de 8 mois. Alors les hommes de Guillermo Barros Schelotto partaient pied au plancher. Un long dégagement de Sara, un rebond capricieux et Carlos Tevez s’en allait côté droit et pouvait servir Pavón pour le 1-0. On jouait alors la 3e minute. Mais de certitudes, Boca n’en a guère en déplacement. Le Decano prenait alors de contrôle de la partie, générait du danger, se voyait refusé un premier but pour un hors-jeu inexistant de La Pulga Rodríguez et continuait de pousser, trouvant finalement juste récompense sur une volée en pivot de Zampedri. 1-1 à la pause, Boca retrouvait un peu d’oxygène après le passage aux vestiaires et débutait mieux le second acte. Et allait de nouveau frapper d’entrée, Pavón surgissant au second poteau pour propulser un excellent coup franc de Jonathan Silva. Le match grimpait en intensité. Le Decano passait à une tête mal ajustée de revenir immédiatement au score, Boca se créait une multitude de situation mais faute de réussir le break allait se retrouver en danger. A peine entré sur le terrain Menéndez égalisait, Boca perdait toute notion de contrôle et laissait au Decano les dernières situations. Zampedri voyait son but du 3-2 refusé pour un hors-jeu plus que limite. Boca concède ainsi le point du nul et peut même s’en estimer heureux. Reste que ce point pris ne permet pas aux Xeneizes d’accrocher le bon wagon. 

Les buts

 

 

Résultats

Classement

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.