Entre un week-end dominé par un énorme Superclásico remporté de main de mître par le Boca de Tevez et un milieu de semaine voyant River et Central jouer leur dernière chance de qualification à la Libertadores, retour sur unn folle semaine de football en Argentine.

Super Carlitos pour Super Clásico

C’était à n’en point douter l’évènement du week-end, le match qui coupe tout un pays (ou presque) en deux, le Superclásico entre River et Boca, choc de titans entre deux équipes désireuses de se rapprocher davantage de la tête au général. Alors que les derniers Superclásicos avaient surtout été le théâtre d’affrontement plutôt que des envolées footballistiques, la grande nouvelle de la semaine restera que ce dernier rendez-vous de l’année 2016 au Monumental aura dérogé à la règle, au grand plaisir des amoureux de football argentin. Car face au traditionnel 4-3-3 sauce Barros Schelotto et son redoutable trio Tevez – Bou – Pavón, Marcelo Gallardo proposait son classique 4-2-2-2 avec ses deux enganche Pity Martínez – Andrés D’Alessandro soutenant ses deux pibes de l’attaque, Alario et Driussi. Le Monumental pouvait alors s’embraser.

Le match était intense, rythmé, les deux équipes se rendaient coup pour coup mais cette fois avec le ballon. Boca allait frapper le premier par l’inévitable Bou servi plein axe par un Carlos Tevez qui commençait tout juste sa démonstration. Le but n’abattait pas River qui, au contraire, se réveillait et allait entamer une longue période de domination. Emmené par son duo Martínez – D’Alessandro, le Millo contrôlait la partie, revenait au score grâce à son goleador Sebastián Driussi et prenait logiquement l’avantage juste avant la pause grâce à une belle tête de Lucas Alario. Rien ne semblait alors pouvoir perturber River qui contrôlait tranquillement, continuait de générer du danger mais gâchait un trop grand nombre d’occasions pour ne pas avoir à le regretter par la suite. Et River allait le regretter, Gallardo prendre deux décisions qui allaient faire basculer la partie, celles de sortir coup sur coup ses deux meneurs. D’Alessandro, dont c’était probablement le dernier Superclásico, sortait, dans la minute, Carlos Tevez profitait d’une mauvaise sortie de Batalla pour égaliser. River perdait le contrôle du ballon Gallardo sortait alors Martínez, son équipe le cédait alors définitivement. Alors Boca en profitait, Tevez intenable nettoyait la lucarne pour le 3-2, Centurión pliait l’affaire au bout du temps additionnel, Boca réussit l’énorme coup de la semaine en s’imposant au Monumental et en s’emparant du fauteuil de leader.

Car dans la foulée, Estudiantes est tombé à San Juan, piégé en première période par San Martin et se montrant incapable de revenir au score en seconde période. Boca réussit donc le coup double et prend seul les commandes quand derrière San Lorenzo et Lanús en profitent. Rien ne fut pourtant simple pour le Ciclón qui a d’abord beaucoup souffert en début de match face à Unión qui se positionnait haut et forçait les hommes d’Aguirre à se replier et jouer les contres. Le Tatengue variait le jeu et se montrait dangereux par ses côtés sans pour autant parvenir à le concrétiser au score. Alors San Lorenzo frappait. Martín Cauteruccio plaçait un coup franc vicieux au ras du poteau et ouvrait le score, San Lorenzo pouvait alors appuyer en seconde période et sceller le score – pensait-on – sur une tête de Blandi dès le retour des vestiaires. Mais les visiteurs ne lâchaient rien et allaient réduite l’écart à l’entrée du dernier quart d’heure, lançant une folle course poursuite. Caute s’offrait un doublé, Vadalá ripostait immédiatement, la fin de match était tendue, Martin Rolle passait à un rien d’égaliser mais San Lorenzo pouvait souffler et revenir ainsi sur Estudiantes à un point du leader Boca. De son côté, le Granate a une nouvelle fois confirmé qu’il était bel et bien de retour. A quelques jours de sa finale de Copa Argentina, el Chacho Coudet avait décidé de laisser plusieurs cadres au repos et, dans son Gigante et Arroyito, s’est incliné face aux hommes d’Almirón qui ont frappé à deux reprises en deux minutes à l’heure de jeu pour signer leur cinquième victoire consécutive en championnat. Voilà comment Lanús n’est désormais plus qu’à trois points du leader, à deux d’un San Lorenzo qu’il affrontera ce week-end pour la revanche de la dernière finale.

River en Libertadores

La grande question était donc de savoir si les choix de Coudet allaient s’avérer payants. Dans un Kempes au terrain honteux, Central se voyait offrir une nouvelle chance de décrocher une Copa Argentina, un an après le scandale de la dernière face à Boca (lire Argentine – Copa Argentina 2015 : Boca au milieu des scandales). Malheureusement, les polémiques auront également marqué cette nouvelle finale de Coupe. Du penalty très généreux offert à River qui permettait à Alario d’égaliser au but litigieux de Central après la charge de Musto sur Batalla. Mais il faudra aussi retenir que Central n’a pas su concrétiser sa domination dans le jeu au score et s’est exposé à l’efficacité d’un Alario toujours aussi décisif dans les grands rendez-vous qui s’offre un triplé et permet donc à River de remporter la Copa Argentina et ainsi s’en aller décrocher la dernière place en Copa Libertadores 2017. De quoi atténuer la déception d’un Superclásico perdu et finir 2016 sur une note positive.

 

Les buts

 

 

Résultats

Classement

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.