Privé de championnat, Boca n’a pu décrocher le titre le week-end passé. Une aubaine saisie par Godoy Cruz qui profite du Clásico de Cuyo pour maintenir la pression et garder espoir.

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Boca doit patienter

Il n’aura pas fallu attendre bien longtemps pour que l’on sache que Boca Juniors ne pourrait soulever le trophée de champion le week-end dernier. Deuxième match de la 25e semaine argentine, le clásico cuyano entre Godoy Cruz et San Martín a tourné en faveur du Tomba. Solide derrière, toujours efficace devant, Godoy Cruz avait enchaîné les succès en Superliga pour venir menacer Boca et l’empêcher d’avoir l’esprit uniquement tourné à la Libertadores, objectif majeur du club Xeneize plus que jamais en péril. Devant 20 000 hinchas, le Tomba n’a pas trainé à imposer son rythme à la rencontre bien aidé par des visiteurs qui cherchaient d’abord à réduire les espaces mais laissaient le ballon aux locaux. Malheureusement pour les hommes de Walter Coyette, cette stratégie requiert une concentration totale, qui a manqué sur le corner d’Angileri repris par Victorio Ramis seul au second poteau. Devant au score, Godoy Cruz a ainsi pu gérer même si les blessures de Ramis et de Jalil Elías venaient perturber le bon déroulé de la rencontre pour le Tomba. En seconde période, San Martín cherchait enfin à se montrer, l’entrée en piste de Facundo Barceló devait l’y aider, mais le moment était alors choisi par Santiago el Morro García pour plier l’affaire en inscrivant son 14e but en Superliga. À 2-0, le match était joué. Les Sanjuaninos abusaient de centres qui ne trouvaient pas preneur, les hommes de Diego Dabove cherchaient à profiter des espaces laissés pour accentuer leur avance. Qu’importe au final qu’ils n’y soient pas parvenus, les dauphins de Boca ont d’entrée mis la pression sur le Xeneizes en revenant provisoirement à trois points.

Une pression qui va durer car le match prévu à La Plata entre le Gimnasia et Boca n’aura pas eu lieu, faute de pluie incessante qui a poussé l’arbitre de la rencontre Facundo Tello à prendre la décision de reporter le match. Une décision bien évidemment non sans polémiques – on est en Argentine, ne l’oubliez pas –, à l’image des déclarations de Darío Ortíz, entraîneur d’un Gimnasia qui n’espère plus grand-chose dans ce tournoi mais qui aurait aimé jouer, le terrain lui semblant convenable. Reste que si les théoriciens du complot qui voient une occasion supplémentaire d’imputer la décision arbitrale à une pression mise par les Xeneizes qui s’allègent ainsi le calendrier avant un match de Libertadores (il suffit de lire le compte-rendu de leur déplacement à Barranquilla pour se rendre compte que cela n’a pas eu d’impact significatif). La polémique aura ainsi permis de noircir des lignes durant le week-end argentin (à l’image de celles-ci), reste que sur le terrain, avec un Godoy Cruz cramponné à trois points, Boca, qui semble tirer la langue pour terminer sa saison, est plus que jamais sous pression.

La bataille continentale

Si la victoire du Tomba lui permet de faire un grand pas vers la Libertadores 2019, la bagarre pour les accessits s’annonce énorme jusqu’au bout. Jusqu’à River Plate, douzième et privé de match ce week-end face à Estudiantes, tous peuvent encore y prétendre (une victoire du Millo le ramènerait à quatre points de celle-ci). Les belles affaires du week-end furent pour Huracán, qui a signé un quatrième succès consécutif en s’imposant face à l’Atlético Tucumán et pour Independiente, qui non content de s’être relancé en milieu de semaine en Libertadores, est parti s’imposer au Bielsa de Rosario face à Newell’s. Attention tout de même car derrière, la pression est énorme. À l’image de celle mise par l’équipe de cette fin de saison, Defensa y Justicia. Toujours aussi convaincant dans le jeu, el Halcón a écrasé Central et n’en finit plus de foncer vers les premières places, n’étant désormais plus qu’à trois points du Rojo. Si la lutte pour la Libertadores est intense, celle pour la Sudamericana l’est tout autant puisqu’elle concerne jusqu’à l’Atlético Tucumán (quatorzième) voire même jusqu’à Vélez Sarsfield s’il récupérait trois points dans les 68 minutes restant à jouer face Colón. La Superliga sera folle jusqu’au bout.

Résultats

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Classement

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Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.