Cinq cartons rouges en huit rencontres, deux entraîneurs expulsés, des duels engagés, pas de doute, cette Copa est bien lancée.

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lanus

Une rencontre qui peut se résumer en un mot : combat. Une heure trente de combat ! Séduisant dans le jeu, dans les combinaisons offensives, Vélez prend logiquement les commandes de la rencontre. Un pressing tout terrain qui asphyxie son adversaire et permet au Fortín de récupérer des ballons très haut. Un coup franc frappé par Braian Cufré qui heurte la base d’un poteau qui renvoie le ballon dans les pieds de Gastón Giménez qui ajuste son tir pour ouvrir la marque. Sauf qu’être dominé de la tête et des épaules dans son stade n’a rien d’agréable et quand les solutions manquent dans le jeu la solution la plus évidente et de sortir la boite à gifles. Lanús applique la recette à la lettre pour faire sortir cette jeune équipe de Vélez de son match. Lautaro Acosta en tête qui n’hésite pas à mettre la semelle. La tension, présente depuis le coup d’envoi, gagne en intensité quand Luis Zubeldia, entraîneur des locaux, s’en prend verbale à Leandro Fernández resté au sol près des zones techniques. Un échange houleux s’installe entre les deux protagonistes auquel s’invite Gabriel Heinze visiblement excédé par l’attitude de son collègue. Les deux hommes sont expulsés du terrain avant qu’ils n’en viennent aux mains. Le flou règne sur cette fin de premier acte et sur un coup franc rapidement joué Pedro De La Vega reprend d’une tête victorieuse le centre du très bon brésilien Marcelino Moreno. Les vingt-deux acteurs regagnent les vestiaires sur ce score de parité mais sans parvenir à se calmer. Dès la reprise le ton est donné, les joueurs semblent vouloir faire mal sur chaque duel (avant même d’envisager récupérer cette boule de cuir) et alors que l’arbitre ne maîtrise plus grand chose depuis longtemps deux joueurs vont voir rouge. Rolando Garcia pour une gifle sur Nicolás Domínguez venu protéger Lucas Robertone (véritable cible de cette agressivité) et Lautaro Gianetti pour une réaction trop véhémente. Une fois les esprits légèrement apaisés les joueurs de Lanús héritent d’un penalty suite à un tacle non maîtrisé du jeune Hernán De la Fuente sur Acosta. Alors que la Fortaleza espère prendre l’avantage au score, Pepe Sand ouvre trop son pied et ne parvient pas à cadrer sa tentative. Sur la relance, Vélez va couper les jambes de leurs rivaux. Au lendemain de son dix-huitième anniversaire, Thiago Almada, parfaitement servi par Cufré, élimine un adversaire avant de placer son ballon hors de portée de Matías Ibáñez. Les coéquipiers de Fernando Quignón, seule satisfaction du soir, vont bien tenter de réagir mais sans être en mesure d’égaliser. Les joueurs de Gabi Heinze ont assuré l’essentiel en s’imposant à l’extérieur. À eux de finir le travail dans leur stade José Amalfitani.

estudiantes

Hommage del Estadio Único de La Plata pour Rodrigo Braña. Après Pablo Lugüercio c’est au tour de Chapu de prendre sa retraite à quarante ans. Idole de Quilmes où il a été formé, Braña est un joueur majeur del León avec qui il remporte deux tournois d’ouverture (2006 et 2010) et la Copa Libertadores 2009. Une fois Rodrigo Braña félicité, la rencontre peut commencer. Faute d’un niveau de jeu suffisant, Racing paye les vingt jours sans match officiel et semble à court de rythme, cette rencontre se joue principalement sur la combativité. À l’image du duel entre le jeune Nahuel Esteves et Pol Fernández, les joueurs n’hésitent pas à mettre le pied sur l’adversaire à défaut de le mettre sur le ballon. La première réelle occasion du match n’arrive qu’à la demi-heure de jeu. Elle est l’œuvre d’Augusto Solari qui, d’une frappe excentrée, oblige Mariano Andujar à une double parade déterminante. Dans la foulée, Racing va trouver la faille. D’une caresse, Darío Cvitanich dépose le ballon sur la tête de Churry Cristaldó qui d’une tête piquée fait trembler les filets. Trop imprécis aux abords de la surface Estudiantes n’est pas en mesure de mettre en danger la défense de la Aca et rentre aux vestiaires avec un retard d’un but. La seconde période va permettre aux Platenses de réagir. A l’heure de jeu, le jeune ailier gauche, Matías Pellegrini, reprend d’un plat du pied le centre de Manuel Castro. Sa reprise est déviée par Renzo Saravia et surprend Gabriel Arias. Le score n’évoluera plus. Aux deux équipes de bien préparer ce match retour pour nous offrir une rencontre d’un meilleur niveau.

gimnasia

Gros coup réalisé par le Lobo. Une victoire dans un Bosque bouillant face au dauphin de la dernière Superliga. Pourtant ce sont bien les joueurs de Sebastián Beccacece qui se procurent la première occasion. Un ballon parfaitement dosé dans le dos de la défense de Lisandro Martínez qui trouve Matías Rojas. Le paraguayen remise de la tête vers Nicolás Fernández. Il faut une parade exceptionnelle d’Alexis Martín Arias pour priver le Defe du premier but. Loin de se contenter de subir, les Triperos vont vite réagir. À deux reprises, Jan Hurtado met à mal la défense de Varela. Une frappe puissante de trente mètres oblige Ezequiel Unsain à la parade avant que celui-ci ne détourne une reprise au premier poteau du joyau vénézuélien. Sur le corner qui suit et juste avant la mi-temps, Maxi Coronel, seul dans les six mètres adverse, butte sur le portier et permet à Santiago Tanque Silva de propulser, d’une tête chanceuse, le ballon au fond des filets. La seconde période est à l’avantage des visiteurs qui tentent davantage sans se montrer dangereux. La plus grosse opportunité de marquer est pour Gimnasia. En fin de rencontre Victor Ayala frappe comme une mule un coup franc excentré. Unsain, bien inspiré, parvient à enlever le ballon de sa lucarne. Défait sur ce match aller, les joueurs de BKCC vont certainement profiter du match retour à Varela pour mettre au supplice la défense de Gimnasia.

godoy

Coincé entre un match de Libertadores et la SuperCopa contre Rosario Central, Gustavo Alfaro avait décider d’aligner une équipe mixte pour ce déplacement à Mendoza. Ainsi, les noms des jeunes Weigandt, Capaldo et Obando étaient présents sur la feuille de match, entourés au milieu de terrain par des joueurs à peine plus expérimentés, Almendra et Campuzano. Côté Tomba, Lucas Bernardi pouvait compter sur un onze proche de son équipe type. Trente minutes de combat où les tacles les deux pieds en avant succèdent aux nombreux accrochages. Une première demi-heure sans grande occasion si ce n’est un coup franc lointain de Fabián Henríquez détourné par une Esteban Andrada avant que la rencontre ne se débloque. Un beau jeu en triangle initié par Agustín Almendra, relayé par Agustín Obando, qui lance Cristian Pavón dans la surface. Kichan ouvre le compteur but d’un tir croisé. Contraint de réagir, Godoy Cruz est proche d’égaliser sur un corner direct. Auteur d’une faute de main inhabituelle, Esteban Andrada relâche un centre anodin sur sa propre tête. Le ballon vient ensuite heurter la transversale sans que la ligne de but ne soit totalement franchie. Le but casquette n’était vraiment pas loin. Si le score n’est pas plus large à la mi-temps, c’est en partie dû à la maladresse de Wanchope Ábila qui se demande encore comment il a pu manquer le cadre sur ce beau travail de Nicolás Capaldo en fin de première période. Une deuxième mi-temps qui voit s’accentuer les accrochages et un jeu haché par de trop nombreuses fautes. Un quart d’heure sans occasion avant de voir l’égalisation des locaux. Miguel Merentiel, après avoir trouvé la barre sur sa tentative de la tête, s’arrache pour pousser le ballon dans le but d’Andrada. On joue l’heure de jeu et tout est à refaire pour les Xeneizes. La tension augmente encore lorsque Almendra et Cardona (bon défenseur central de 23 ans) décident de s’échanger des mots doux et provoquent un rassemblement des joueurs qui laissent parler leur verve. Un jeu qui ne profite pas aux Bosteros qui ne semblent plus en mesure de se procurer des occasions. Les deux équipes prennent le chemin du match nul lorsqu’à la 88e, Mauro Zárate pique son ballon au deuxième poteau à destination de Wanchope qui, en une touche, recentre le cuir. Emmanuel Más, de la tête, trouve d’abord la transversale avant de contrer victorieusement le dégagement de la défense. Cette victoire à Mendoza tombe à merveille pour des Boquenses en quête d’un titre (le premier pour Alfaro).

aldosivi

De retour au pays après une précieuse victoire au Chili en Libertadores dans la semaine, les joueurs de Marcelo Gallardo n’avaient pas la tâche facile en prenant la route pour Mar del Plata. Opposés à Aldosivi, l’une des surprises de la dernière Superliga, les Millonarios pouvaient compter sur leurs hinchas venus en nombre. À la tentative de Rafael Santos Borré, seul face au gardien, répond l’attaquant de poche Matías Pisano qui met à genou la défense de River. Son tir dans un angle trop fermé est bien détourné par à un Franco Armani vigilant. La clef de la rencontre est trouvée par Enzo Pérez juste avant la pause. Suite à un bon travail de Fabrizio Angileri dans son couloir gauche, le latéral centre parfaitement (du pied droit) pour son milieu qui ajuste sa tête depuis le point de penalty. L’opposition s’équilibre en seconde période. Et si Javier Pinola est à une transversale de doubler la marque, c’est bien le Tiburón sui se procure le plus d’occasions. Il faut un Armani des grand soir pour préserver cet avantage au tableau d’affichage. Aldosivi persévère et à vingt minute du coup de sifflet finale parvient à égaliser par son buteur maison. Un centre parfait de Facundo Castillón repris de volée par Christian Chávez. Un nul logique entre ces deux formations et favorable à River qui doit pouvoir atteindre les quarts de finale s’il ne prend pas de haut son adversaire.

talleres

Dominateur dans le jeu avec son trio, Andrés Cubas - Juan Ramirez - Thomas Pochettino, omniprésent au milieu et en nombre d’occasion, les Córdobes regagnent pourtant les vestiaires sur un match nul. Sebastián Palacios, virevoltant sur tout le front de l’attaque avait ouvert le score au quart d’heure de jeu, ponctuant une entame tonitruante de la T. Faute d’efficacité dans le dernier geste, comme sur cette action incroyable de Dayro Moreno qui trouve la transversale sur une frappe en pivot alors que le but était vide, les joueurs de Juan Pablo Vojvoda vont céder sur la seule occasion des visiteurs. Javier Toledo, bien placé, profite d’une défense attentiste pour égaliser. En seconde période, la maîtrise de Talleres augmente d’un cran. Dayro Moreno en profite pour y aller de son doublé pour le plus grand plaisir de son hinchada (qui est loin de remplir le Kempes). Le Decano est pas loin de faire sa pire prestation de la saison. Le cinquième de Superliga est dans l’incapacité de produire du jeu ou de sortir un ballon propre. Mais cette équipe a du cœur. Malgré deux joueurs expulsés (Bruno Bianchi et Ricardo Noir), les joueurs de Ricardo Zielinski vont parvenir à réduire l’écart toujours par Javier Toledo. Un score miraculeux pour el DK qui a les capacités pour inverser la tendance à domicile. L’équipe de Talleres montre encore une fois (comme en championnat et face à Palestino en éliminatoires de la Libertadores) qu’elle n’arrive pas à tuer un match et alors qu’un 5-0 aurait été logique. Voilà qu’elle se retrouve en danger à cause des deux buts encaissés à domicile.

tigre

Onze joueurs, une taupe, un artiste et un magicien. Voilà comment résumer la première mi-temps des joueurs de Santa Fe. Bien en place défensivement, le Tatengue peut compter sur un allié de poids pour récupérer les ballons : une taupe. Car c’est bien la responsable de l’interception qui conduit Unión à marquer le premier but. Tigre a de quoi être frustré et peut maudire son jardinier même si la contre-attaque éclair est parfaitement négociée par le duo Fragapane - Mazzola, le premier offrant le but au second. Trois minutes plus tard, Mauro Pittón montre toute sa classe en inscrivant un merveilleux coup franc pleine lucarne. On joue alors la trentième minute et les visiteurs ont déjà deux buts d’avance. Reste que pour préserver un avantage il faut un bon gardien. Unión à mieux, un magicien en la personne du jeune Marcos Peano. Un arrêt réflexe à bout portant et à contre-pied. Cette parade donne des idées à son homologue de Tigre. Suite à un corner mal repoussé par sa défense, Gonzalo Marinelli réalise une horizontale pour aller chercher une frappe surpuissante de Fragapane qui prenait la direction de son but. Les Santafesinos continuent de se montrer dangereux. Et alors que Mauro Pittón passe à côté du doublé, Carlos Luna réduit la marque. El Chino, à la limite du hors-jeu, profite du bon service de Federico González pour placer sa frappe aux fonds des filets. Réduit à dix après un l’expulsion de Néstor Moiraghi, les joueurs de Pipo Gorosito doivent se résoudre à s’incliner dans ce match aller. Leonardo Madelón peut être satisfait de la prestation de ses joueurs qui les place dans les meilleures conditions avant le match retour.

argentinos

Assommé dès le début de match. Moins de dix minutes au compteur et Argentinos inscrit le seul but du match. Sur corner et face à une défense apathique, le défenseur central Miguel Torren reprend aisément un centre de l’équilibriste Gabriel Hauche. Les Cuervos tentent bien de réagir mais Adolfo Gaich (international U20) trouve, par deux fois, Lucas Cháves sur sa route. En deuxième mi-temps, le Ciclón, par Héctor Fertoli et Nahuel Barrios, tente de réagir. Mais faute de bon choix dans les trente derniers mètres, les joueurs de Jorge Almirón ne parviennent pas à égaliser. Si la défaite chez le dernier de la Superliga (le classement de San Lorenzo n’est pas plus brillant) n’est pas flatteuse, les Cuervos peuvent s’estimer heureux de ne pas voir l’addition se corser. Claudio Spinelli, cheveux au vent, oblige Fernando Monetti à une sortie dans les pieds quand la frappe enroulée de Damian Batallini vient flirter avec le poteau du dernier rempart de San Lorenzo.

Les buts

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Nicolas De la Rua
Nicolas De la Rua
Un lobo amoureux du ballon rond qui se partage entre Choripán et Socca