Des géants à la hauteur, un petit poucet au rendez-vous et des renversements de situations, les huitièmes de finale retour de la Copa Superliga ont tenu leurs promesses en termes d’émotion.

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Seize places les séparent au classement de la Superliga, pourtant, en s’inclinant 1 à 0 au match aller, Defensa était dans l’obligation d’offrir une révolte à Florencio Varela. Dominé en première mi-temps, Gimnasia fait le dos rond sans concéder pléthore d’occasions. Une frappe trop lointaine de Lisandro Martínez et un coup franc de Matías Rojas qui vient toucher le sommet de la transversale pour seuls dangers dans ce premier acte. Un retour aux vestiaires qui aurait pu être à l’avantage du Lobo si Facundo Oreja s’était montré plus prompt à reprendre un corner tendu. Alors que l’on s’attendait à une révolte des joueurs de Sebastián Beccacece, ce sont les Triperos qui se procurent l’occasion la plus nette à la reprise. Parti à la limite du hors-jeu, en contre-attaque, Jan Carlos Hurtado part défier le portier en solitaire. En bout de course et en angle fermé la pépite vénézuélienne vient butter sur un Ezequiel Unsain bien planté sur ses appuis. Une timide réponse par l’intermédiaire de Rafael Delgado, dont la tête ne trouve pas le cadre et revoilà le Defe sous pression. Un corner tiré par Victor Ayala et mal dégagé par Alexander Barboza qui termine dans les pieds de Santiago Silva. Le buteur uruguayen prend sa chance mais sa tentative est déviée. Jan Hurtado se mue alors en renard des surfaces pour venir ouvrir le score d’un tacle rageur. Mené au score les joueurs de BKCC ont maintenant l’obligation de marquer trois fois pour espérer se qualifier. Quelques minutes plus tard, el Tanque Silva est même tout proche d’inscrire le but du ko mais sa frappe enroulée fuit le cadre. El Halcón est sans réponse, les occasions sont toutes pour un Lobo qui finit par doubler la marque sur un but de Maxi Comba, bien servi par Matias Gomez. Defensa termine sa saison historique sur une élimination dès les huitièmes de Copa Superliga tandis que Gimnasia confirme sa victoire du match aller et poursuit son aventure en accédant aux quarts de finale.

uniontigre

Être mieux classé que son adversaire en championnat pour avoir le privilège de recevoir au match retour dans cette Copa, telle était la bonne nouvelle (grâce à une meilleur différence de but) du côté de Santa Fe. Surtout quand on parvient à s’imposer 2-1 à l’extérieur et qu’on débute ce match retour par un but de Maxi Cuadra dès la quatrième minute de jeu. Mais si vous avez bien suivi la Superliga, vous savez que les hommes de Pipo Gorosito ne lâchent pas facilement un match. Ce n’est pas un petit retard de deux buts qui leur fera baisser les bras. La réaction de Tigre va être brutale. Buteur contre son camps vingt minutes plus tard, le défenseur central colombien Yeimar Andrade fragilise la confiance des joueurs de Leonardo Madelon. À peine le temps de retrouver leurs idées et Walter Montillo claque une frappe bien appuyée à l’entrée de la surface suit à un coup de pied de coin renvoyer plein axe. Surpris, le jeune portier santafesino ne peut que dévier le ballon dans ses propres filets. Moins d’une demi-heure au tableau d’affichage et les deux équipes sont à égalité parfaite. À quelques secondes de la mi-temps les joueurs d’Unión pensent obtenir un penalty quand Ignacio Canuto manque sa tête et envoie le cuir sur sa main. Pourtant Hernán Mastrangelo, très bien placé, invitent les joueurs à reprendre le jeu. Le Matador peut s’estimer heureux. Il le sera encore plus quelques minutes plus tard. Peu après l’heure de jeu, Federico González esseulé dans la surface place sa tête au ras du poteau. 3-1 pour les visiteurs, le Tatengue, pas aidé par un arbitre assistant au strabisme insuffisant, ne s’en relèvera pas. Après les éliminations en Sudamericana, contre les Équatoriens d’Independiente del Valle et en Copa Argentina, contre Barracas Central (troisième division), Unión se fait de nouveau sortir et peut partir en vacances. Tigre, de son côté, à prouver une fois encore qu’il avait sa place en Superliga et compte bien profiter de cette Copa pour s’offrir un baroud d’honneur. Prochaine étape, le champion en titre : Racing.

racestu

Oui, le Racing assume son statut de champion. Pas forcément dans le jeu, mais suffisamment au tableau d’affichage pour rester en course pour un doublé inédit Superliga - Copa Superliga. Deux oppositions face à Estudiantes pour aucune victoire. Mais le nul 1-1 ramené de La Plata suffit au bonheur de Chacho Coudet. Lucas Orbán de la tête, Gastón Fernández sur coup franc imité par Alexis Soto, tous ont essayés, aucun n’a fait trembler les filets. Imprécis dans le dernier geste, les deux équipes se montrent impuissants. La deuxième mi-temps reprend par une tête hors cadre du jeune attaquant Mateo Retegui et par Darío Cvitanich qui déchire sa frappe. Et quand les yeux semblent en face des trous c’est Mariano Andujar qui réalise l’exploit. Une double parade extraordinaire. D’abord sur la tête plongeante de Churry Cristaldo puis sur la reprise à bout portant de Cvita. Aucune équipe n’est en mesure de marquer et ce score nul et vierge permet à La Academia de se qualifier pour le tour suivant.

velezlanus

Proche d’en venir aux mains la semaine passée, Gabriel Heinze et Luis Zubeldia, qui entraînent respectivement Vélez et Lanús se retrouvaient à Liniers. Et alors qu’habituellement les entraîneurs se serrent la main avant le début de la rencontre, Gabi Heinze a dû se contenter d’une salutation professionnelle (loin d’être amicale) avec l'entraîneur adjoint (Zubeldia préférant rester sur son banc). Les amabilités passées, le Fortín va pouvoir régler ses comptes sur le rectangle vert. Agustín Bouzat lance parfaitement Leandro Fernández qui s’en va tromper Matías Ibáñez à la treizième minute. Quelques arrêts de Lucas Hoyos calment les velléités offensive granate. Et dans le temps additionnel du premier acte, Lucas Robertone reçoit un ballon proche du rond central, s’en va fixer la défense avant d’adresser une passe millimétrée entre deux défenseurs magnifiquement conclue par le petit ballon piqué de Bouzat en grande forme. En seconde période Hoyos, infranchissable, prouve qu’il a définitivement pris l’ascendant sur ses adversaires. Seule ombre au tableau de Vélez, le second carton jaune synonyme de rouge pour Robertone avant l’heure de jeu qui laisse ses adversaires tout tenter, en vain, pour arracher une séance de tirs au but qui ne viendra pas. Lanús sort logiquement de la compétition pendant que Vélez va devoir répondre présent dans une double confrontation face à Boca Juniors. Le choc de ses quarts de finales, avec un retour de Mauro Zárate sur la cancha de José Amalfitani qui s’annonce bouillant.

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Un déluge à la Boca ! Quatre buts certes, mais surtout un orage d’une rare violence qui nous rappelle la finale aller de Libertadores contre River Plate, reportée pour cause d’inondations. Il pleut des cordes, pire il pleut même un chien, qui fera son apparition (sautant d’un balcon) au plus fort de l’averse. Gustavo Alfaro et Lucas Bernardi devaient mettre en place une équipe compétitive tout en préservant les forces pour le combat de milieu de semaine en Libertadores. Cinq minutes pour s’échauffer et, profitant encore un peu d’un temps clément, Wanchope Ábila reprend victorieusement une tête d’Agustín Almendra. Les hinchas boquenses peuvent célébrer, ils commencent même à chanter sous la pluie (qui n’est pas une raison suffisante pour plonger dans le mutisme de ce côté de l’Atlantique). Alors que le terrain n’est plus praticable depuis longtemps Godoy se montre dangereux mais sur un tel terrain prend d’énormes risques en passant en retrait à leur gardien. Le ballon s’arrête nette et Carlos Tévez en profite pour le récupérer, dribble Roberto Ramírez avant de s’écrouler amplifiant le contact sans convaincre l’homme en noir (qui arbitre en orange). Bis repetita quelques minutes plus tard quand Cristián Pavón récupère un ballon freiné par la pluie qui n’arrive pas à cadrer son tir. Enfin, le trio arbitral interrompt la première mi-temps les joueurs étant trop en danger (merci le genou de Bebelo Reynoso). La pluie se calme, la bande de jardiniers sort les souffleuses, le chien fait son apparition et le match peut reprendre. Sur un centre en force de Pavón, Wanchope s’offre un doublé quinze minutes après le coup d’envoi de la deuxième mi-temps. Victorieux à l’aller, Boca peut gérer avec ces deux buts à domicile. Pourtant Esteban Andrada, simple spectateur jusqu’alors doit s’incliner sur un exploit personnel. À dix minutes de la fin de la rencontre, Richard Prieto part défier d’un grand pont, Carlos Izquierdoz et Marcelo Weigandt. Sa pointe de vitesse lui permet de croiser sa frappe qui trompe le portier xeneize d’un très beau poteau rentrant. Le Tomba pousse, et il faut un retour d’Andrada sur sa ligne pour éviter l’égalisation. En fin de match, Mauro Zárate va assurer la victoire en nous gratifiant d’un superbe but. Un coup franc excentré enroulé au premier. Ce but rappelle l’importance qu’a pris Zárate dans le Boca d’Alfaro. À lui d’avoir les nerfs solides à Liniers où les hinchas de Vélez vont lui réserver le pire accueil possible à l’occasion des quarts de Copa Superliga.

riveraldosivi

En ramenant un nul de Mar del Plata les joueurs de Marcelo Gallardo ont assuré l’essentiel et pouvaient envisager sereinement une qualification pour le tour suivant. Dans son Monumental, River a écrasé le promu Aldosivi. Une goleada 6 à 0 qui a fait boire la tasse au Tiburón. L’ouverture du score est l’œuvre de Rafael Santos Borré. Le Colombien reprend, d’un plat du pied, un ballon qui traîne devant la surface adverse. D’abord signalé hors-jeu par l’arbitre assistant, avant qu’il ne se déjuge, et laisse l’arbitre central valider l’action. Le deuxième but est signé de l’homme en forme Nicolás De la Cruz. Le petit uruguayen va même y aller d’un triplé. Une frappe croisée du pied droit sur un service de Lucas Pratto, une frappe en force du gauche et, plus vif que le gardien Luciano Pocrnjic, d’une tête poussée dans le but vide. Avant ça, el Oso Pratto avait signé le but du 4-0 sur un petit ballon glissé dans le petit filet. Toute la défense du Tiburón a pris l’eau. Les Gallinas vont inscrire un dernier but. Un nouveau golazo du pibe Cristian Ferreira qui enroule sa frappe dans la lucarne. Avec deux poteaux, l’addition aurait même pu être plus salée. River a rendez-vous avec l’Atlético Tucumán en quart de finale. Un adversaire d’un tout autre calibre qui jouera sans complexe et qui a les capacités pour faire tomber n’importe quelle équipe dans son Monumental à lui.

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Une fin de match héroïque en double infériorité au match aller permet à l’Atlético de s’incliner « que » 3-2 à Córdoba et d’aborder ce match retour avec l’ambition de se qualifier. Le Decano comptait bien surfer sur la dynamique de la fin du match aller et s’appuyer sur sa folle hinchada pour éliminer la T de la course. Un début de match tendu mais ouvert avec des équipes qui se procurent des opportunités sans parvenir à faire craquer les portiers. En première mi-temps, l’occasion la plus franche est à mettre à l’actif de l’Atlético Tucumán. Leandro Díaz récupère un ballon relâché par Guido Herrera, mais sans être en mesure de redresser suffisamment sa frappe qui termine hors cadre. Au retour des vestiaires, les joueurs de Ricardo Zielinsky passent la seconde. Dix minutes après le changement de côté, Javier Toledo, au cœur de la surface, arme sa frappe. Mais alors que Enzo Diaz, Miguel Araujo et le portier du Matador se mettent sur la trajectoire, il décale son partenaire Leandro Díaz qui n’a plus qu’a assurer son tir depuis la ligne des six mètres. Les Tucumanos insistent et David Barbona en profite pour tenter sa chance mais son tir finit sur la base du montant. Dans la foulée, le coup franc direct de Ramiro Carrera souffrira du même triste sort. Le break n’est pas loin, les joueurs de Juan Pablo Vojvoda n’arrivent pas à contrecarrer les plans du Decano. À cinq minutes du coup de sifflet final, Carrera se fait crocheter dans la surface par Enzo Díaz. Le ballon de la qualif’ est entre les pieds de l’expérimenté Javier Toledo qui s’offre une panenka sous la barre et envoie l’Atlético en quart de Copa Superliga pour une belle affiche contre River Plate. g peut avoir des regrets après son match aller où les Córdobes auraient dû plier ce huitième.

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Dans l’ultime rencontre de ce huitième de Copa Superliga, San Lorenzo affrontait Argentinos Juniors pour un duel de mal classés. Si le Bicho, dernier du championnat, s’était bien imposé au match aller sur le plus petit des écarts, on attendait une réaction des Cuervos et une triste 23e place. Les seuls bonnes nouvelles de la saison proviennent de la Libertadores (pour l’instant) et de Carrefour (qui fait ses valises et qui laisse San Lorenzo retrouver ses terres. Alors que le score n’était que de 1-0 à l’aller pour Argentinos, les deux équipes se présentaient au Nuevo Gásometro avec la volonté d’atteindre les quarts. Alors que le coup d’envoi a été retardé d’une heure pour une histoire de jeu de maillot oublié à Ezeiza par Argentinos, la première occasion est à mettre à l’actif de Claudio Spinelli. Le mannequin à la tignasse blonde hérite d’un ballon, seul et face au gardien, mais sa tentative trouve le poteau sur son chemin. Le reste de la première mi-temps n’est qu’un festival de maladresses dans le dernier geste. Pourtant dans l’obligation de marquer, San Lorenzo va se faire très peur à la reprise des hostilités. Un dégagement imprécis du latéral Jonathan Sandoval qui se transforme en passe décisive suite à l’intervention ratée de Marcos Senesi (dont la progression ralentit à mesure que l’équipe enchaîne les contre-performances). Alexis Mac Allister file seul vers le but sans cadrer son tir à cause de la sortie rapide de Fernando Monetti qui oblige le numéro dix à précipiter son geste. Toujours impuissant dans le jeu, le Ciclón va pouvoir respirer. Peu après l’heure de jeu, Marcelo Herrera délivre tout un club, tout un stade. Suite à un corner mal dégagé, le jeune arrière droit formé au club reprend le ballon comme il vient. Sa frappe, ratée, prend une trajectoire improbable. Elle s’envole pour replonger dans le but de Lucas Cháves. Le portier d’Argentinos n’a rien à se reprocher tant le but de Marcelo Herrera défit les lois de la physique. La chance semble enfin sourire à San Lorenzo. La joie sera de courte durée. Quinze minutes après l’ouverture du score le Bicho va égaliser et se qualifier. Sur un long coup franc indirect, Spinelli touche, pour la seconde fois, le montant gauche du portier. Le ballon revient sur Gabriel Hauche qui centre en force. Le cuir trouve Nicolás Reniero qui inscrit un but fatal contre son camp. Le match se termine sous les sifflets des hinchas. Leurs cibles ? Tout le monde, joueurs, entraineur et dirigeants. Jorge Almirón va devoir briller en Libertadores s’il veut sauver sa tête. Le Bicho retrouvera Gimnasia pour un quart de finale ouvert entre deux équipes de bas de classement.

Les buts

Programme des quarts

programmme

Nicolas De la Rua
Nicolas De la Rua
Un lobo amoureux du ballon rond qui se partage entre Choripán et Socca