Après une semaine chargée en émotions, l'Atlético Nacional a rendu un bel hommage sur le terrain en s'imposant au finish 3-0 face à Millonarios. Beaucoup moins de frayeur pour Santa Fe qui a facilement écarté le DIM. Les deux équipes s'affronteront en demi-finale.
Vainqueur 2-1 à Medellín, Santa Fe avait fait le plus difficile (même si les buts à l'extérieur ne comptent pas double en cas d'égalité) avant de retrouver le Campin. Un Campin où les supporters ont rendu hommage aux victimes du crash aérien, survenu en début de semaine, avant le coup d'envoi avec un lancer de ballons aux couleurs du club de Chapecoense.
Côté terrain il n'y a eu aucun suspense. Rapidement Santa Fe s'est installé dans la partie de terrain du DIM, avec trois occasions dans les dix premières minutes. Mais ni Anderson Plata, par deux fois, ni Jonathan Gómez n'ont pu tromper David González. À force de pousser, Santa Fe a trouvé l'ouverture. Sur une contre-attaque rapide Leyvin Balanta, piston gauche du 3/4/1/2 de Costas, a ouvert le score sur un but assez chanceux. À gauche de la surface il a voulu servir ses partenaires au centre mais un rebond a transformé ce centre en tir au premier poteau qui a trompé le gardien international colombien (1-0 31e). Incapables de se montrer dangereux à l'approche de la surface adverse, les joueurs de Medellín ont craqué en début de deuxième période. Sur un ballon perdu à trente mètres, Yeison Gordillo d'une frappe puissante a tué tout suspense (2-0 48e). Sans Didier Moreno, les coéquipiers de Christian Marrugo ont tout simplement pris l'eau. La fin de match a même viré au cauchemar puisqu'ils ont terminé la rencontre à dix après l'expulsion logique de Juan David Cabezas. Trop facile, Santa Fe a écarté un DIM à des années-lumière du jeu produit lors du championnat d'ouverture. De quoi laisser un goût amer à Leonel Álvarez qui ne sera plus l'entraineur du champion en titre la saison prochaine.
On attendait de savoir quelle équipe allait aligner Reinaldo Rueda pour affronter Millos après la défaite 2-1 à Bogotá. Et si d'habitude, l'Atlético Nacional envoie les remplaçants en Liga Aguila, c'est bien la grande équipe qu'on a pu voir samedi soir (sauf Macnelly Torres, touché à la cuisse) dans un Atanasiot Girardot rempli malgré la pluie battante et qui nous a offert une minute de silence poignante. Comme on pouvait s'y attendre, le Nacional a rapidement pris les choses en main. Nicolás Vikonis aussi. Le gardien uruguayen a réalisé un festival en première période devant Uribe, Borja ou Bocanegra, qui faisait son retour de blessure (5e, 22e, 24e, 29e). Et quand il a été battu, c'est le poteau qui l'a sauvé, après la tête croisée d'Aguilar (16e). Abandonné par sa défense il a fini par s'incliner. À la lutte Berrio a gagné un ballon sur son côté, face au but, l'international colombien a parfaitement servi Guerra en retrait. L'international vénézuélien, excellent, ne s'est pas fait prier pour ouvrir le score (1-0 41e). Acculés dans leur camp, les joueurs de Millos ont totalement subi dans le premier acte, bien loin du jeu ambitieux pratiqué il y a une semaine. Mieux en deuxième période sans pour autant inquiéter Armani, ils ont explosé dans les dernières minutes. C'est Farid Díaz qui est venu crucifier Vikonis à la suite d'une triple occasion. Dájome et Rescaldani ont buté sur le mur uruguayen et à l'affut, le latéral gauche a bien suivi pour conclure d'une frappe puissante du gauche (2-0 89e). Le troisième but de Nieto, suite à un bon travail de Dájome, est anecdotique (3-0 92e). Auteur d'une grosse première période, le vainqueur de la Libertadores peut partir tranquille au Japon pour la Coupe du monde des clubs, il verra la demi-finale de la Liga Aguila II. Situation cocasse (ou honteuse), pendant qu'une partie de l'équipe sera en Asie, l'autre bataillera contre Santa Fe pour accrocher une place en finale. La magie du calendrier de la Dimayor…
Son nom est totalement inconnu. Il est uruguayen et il n'a jamais joué en Europe. Il n'a jamais été international chez les A. Hier il a qualifié à lui tout seul Bucaramanga. Du haut de ses 35 ans, Jorge Bava a écœuré le Deportivo Cali. En ballotage défavorable après sa défaite dans le département de Santander il y a une semaine, l'équipe Verdiblanco devait s'imposer pour espérer voir la demi-finale de cette Liga Aguila II. Pied au plancher, les joueurs de Yepes se sont procurés beaucoup d'occasions. Sambueza, par deux fois, Candelo ou Preciado se sont cassés les dents (2e, 11e, 18e et 42e). Très solide, le portier de Buca n'a rien pu faire sur la tête puissante du défenseur Aquivaldo Mosquera peu avant la demi-heure (1-0 28e). Ça sera son seul moment de faiblesse. Son show a continué en deuxième période. En face-à-face contre Preciado (60e), à bout portant face à Sambueza (64e, 74e), au-devant de Ronnie Fernández (73e, 74e) ou même les reprises de Palacio et Mera (85e, 93e), tout est renvoyé par la muraille. Et dans ces cas-là la punition n'est jamais loin. Absents des débats en première période, los Leopardos ont sorti la tête de l'eau et se sont montrés dangereux par Darío Rodríguez dont le lob a terminé juste au-dessus (53e) puis par John Pérez et Mauro Guevgeozián sur une double occasion (68e). C'est ce même Guevgeozián qui est venu glacer Palmaseca d'une reprise acrobatique (1-1 76e). Cette élimination est une grosse désillusion pour Cali qui peut se mordre les doigts d'avoir autant gâché, notamment Preciado qui a manqué deux un contre un.
On aura le droit à une demi-finale inédite puisque Bucaramanga affrontera Tolima. Les joueurs de Gamero (qui devrait entrainer Junior la saison prochaine) se sont fait une belle frayeur face à Patriotas. Vainqueur 2-1 à Tunja, l'équipe vinotinto s'est inclinée 1-0 sur sa pelouse dans un match ennuyeux. Entreprenant en début de match, elle a progressivement reculé pour gérer son avantage au score. C'est Juan Sebastián Villota qui a donné l'espoir à l'équipe boyacense d'une frappe enroulée dans la lucarne à un quart d'heure de la fin (0-1 73e). Comme le but à l'extérieur ne vaut pas double en cas d'égalité, c'est donc aux tirs au but que s'est joué ce quart de finale. Sans suspense puisque Joel Silva, le gardien paraguayen de Tolima, a stoppé deux tentatives et a vu un pénalty s'envoler au-dessus. Les trois premiers tireurs Tolimenses n'ont pas tremblé eux pour valider le billet.
Força Chape !