Un final tendu. Pour les 90 dernières minutes de l’Apertura, le Sporting Cristal devait absolument prendre au minimum un point face à l’un de ses plus grands rivaux pour éviter de courir le risque de voir revenir sur le fil Melgar, son dernier concurrent.
Drôle de dimanche pour les hinchas d’Universitario. Car face à des Cremas qui semblent enfin mieux se porter (surtout en Sudamericana) se présentait au Monumental un de ses grands rivaux, le Sporting Cristal qui venait tout simplement chercher à venir glaner l’Apertura. A l’heure du choc, parfois nommé el clásico moderno del fútbol peruano, les choses étaient simple : une victoire ou un nul et les Celestes sortiraient triomphants du Monumental. De l’autre côté, Universitario engagé en pleine Sudamericana avait bien d’autres priorités même si l’idée de voir Cristal célébrer pour la première fois de l’histoire au Monumental n’enchantait guère le peuple Crema. Sauf que du côté de Luis Fernando Suárez le choix était clair : la Sudamericana et le duel face au Defensor Sporting d’abord. C’est donc une équipe bis que l’ancien sélectionneur du Honduras avait choisi d’opposer à l’équipe type d’une Celeste venue chercher son titre. Plus de 750 kilomètres plus au Nord le long de la Panamaricana, extraordinaire route qui longe le Pacifique du Sud du Chili jusqu’au Nord de la Colombie avant de reprendre au Panama pour remonter vers le Mexique et ouvrir sur les USA, l’autre acte de la soirée allait se jouer. Chiclayo était le lieu du choc Juan Aurich – Melgar, dernière chance pour le Dominó de décrocher un desempate.
Les deux rencontres n’auront été qu’une affaire de symétrie. Pendant qu’à Lima le premier acte était intense, chaque formation se procurant son lot d’occasions même si le Sporting Cristal semblait contrôler la partie et faisait briller José Carvallo à chaque accélération, à Chiclayo, le match était fermé, pauvre en réelles occasions. Il allait basculer en toute fin de mi-temps lorsqu’Álvaro Medrano, lancé côté droit, allait tromper Jonathan Medina. Mené au score, alors que Cristal accrochait le nul, le sort semblait jeté. D’autant que dès le retour des vestiaires, Juan Aurich manquait deux énormes occasions (la plus « belle » pour Valoyes) avant de breaker sur une merveille de mouvement collectif. 2-0 pour le Ciclón avec 40 minutes à jouer, c’était plié. Du côté de Lima, l’intensité tombait, les minutes défilant, chacune des deux équipes semblait se satisfaire du nul même si Blanco manquait deux énormes situations pour la Celeste, imité quelques instant plus tard par Ávila. Au même moment, Melgar relançait le suspense. Ysrael Zúñiga réduisait l’écart avant que Melgar ne vienne retourner le match sur deux penalties (quelque peu généreux) en cinq minutes. Le Dominó réussit sa mission, s’impose à Chiclayo mais n’arrachera pas de desempate. Car pendant ce temps, Cristal gère son nul, celui qui lui permet de remporter un Apertura que la bande de Daniel Ahmed avait un temps enterré au retour de la Copa América (3 défaites consécutives) avant d’enchaîner six victoires de rang. Preuve s’il en est qu’en football, rien n’est joué avant le coup de sifflet final.
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