Alors que Panamá a confirmé son excellent tournoi par une victoire et une troisième place, l’équipe de France a roulé sur une Argentine sans idée pour décrocher sa place en finale.

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Les matchs du jour

Après-midi placée sous le signe des fortes chaleurs à Aubagne pour la clôture du Groupe A. Pour débuter la session, Panamá affrontait l’Arabie saoudite avec la possibilité de viser une deuxième place de groupe – à la condition de s’imposer et que la France s’incline. Le premier acte a été plutôt compliqué pour des Canaleros quelque peu nerveux, ne parvenant pas véritablement à se libérer pour jouer leur football. Certes, le duo Ángel Orelien – Jorge Méndez fonctionnait à merveille, distillant quelques bonbons, ce dernier signant un golazo pour ramener les siens au score, l’Arabie saoudite, bien que totalement dominée, a su exploiter une terrible perte de balle de la défense panaméenne pour ouvrir la marque dès la septième minute. Même si l’on n’a pas encore vu une pression à très haute intensité comme celle vue lors des matchs précédents, celle-ci a été aperçue au retour des vestiaires alors que les Canaleros avaient subi un deuxième coup du sort, une nouvelle relance manquée parfaitement exploitée par les offensifs saoudiens qui avaient fait que les Faucons menaient au score. Cette pression a fini par payer. Panamá a étouffé l’Arabie saoudite et a finalement assez logiquement retourné le match. Le superbe Ángel Orelien s’est offert un doublé, les hommes de David Dóniga ont tranquillement filé vers une victoire qui leur offre cinq points et alors, l’espoir d’une demi-finale.

Cet espoir dépendait donc du résultat des Bleuets face à l’Argentine, une victoire de l’Albiceleste offrant la deuxième place à Panamá. L’espoir a été de courte durée. Car si les hommes de Bernard Diomède ont réellement trouvé leur équilibre avec un Maghnes Akliouche toujours aussi parfait et placé en électron libre derrière le duo Mara-Ekitike – élément confirmé par le sélectionneur en réaction d’après-match, il est à ce jour impossible de dire ce que l’Argentine souhaite faire. Le terrain avait été la cause de l’accumulation de longs ballons face aux Canaleros, cette fois, Javier Mascherano a expliqué après le match que son équipe devait contrôler la possession pour faire face à la différence d’âge (sic) et physique (re-sic). Sauf qu’avec le ballon, son Argentine ne sait pas vraiment que faire : incapable de combiner, de mettre en place des circuits, des mouvements sans et avec ballon, elle est encore bien loin du jeu de position qui a été vendu par le staff technique. Pire, certains joueurs sont placés à des postes qui ne leur permet pas forcément de s’exprimer au mieux – une pensée pour Luka Romero, placé seul en pointe à devoir gérer des ballons aériens face au duo Kouassi – Matisma. Bref, l’Argentine de Mascherano est à cent lieues de la France de Diomède, qui a su adapter le calendrier et son schéma à ses joueurs pour que ceux-ci livrent leur pleine mesure. Ils l’ont fait : Akliouche s’est offert un doublé, Sékou Mara en a fait de même, la France a passé un set à l’Argentine et file en demies. Des demies que Masche et sa bande auront bien du mal à voir, il faudra en effet pour cela un improbable concours de circonstance…

En images

Photos : Jordan Bozonnet, Romain Lambert/Lucarne Opposée

Programme du jour

14 heures : Venezuela – Ghana

17h30 : Mexique – Indonésie

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.