On connait désormais l’affiche de la finale du Tournoi Maurice Revello : la France affrontera le Venezuela. Une affiche finalement tout à fait logique.

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Les matchs du jour

Dans un stade d’honneur de Salon de Provence totalement balayé par des bourrasques de vent, la journée des demi-finales promettait deux affiches intéressantes : un choc entre voisins sud-américains et la montagne française à gravir pour un Mexique qui avait encore tout à prouver.

Le premier duel a été une longue bataille, un vrai combat à la sud-américaine entre un Venezuela qui n’a fait que chercher à poser et proposer du jeu malgré les conditions et une Colombie qui dès le début du match a cherché à casser le rythme, endormir le match et espérer jouer quelques contres. Les hommes de Bocha Batista s’installaient rapidement dans la rencontre mais peinaient à se montrer véritablement dangereux à l’image d’un Daniel Pérez qui ne parvenait à attraper le cadre sur les situations qui lui étaient offertes. Le deuxième acte était identique, avec un vent incessant et un jeu qui se hachait davantage au fil des minutes. Là encore, la Vinotinto cherchait à proposer du jeu au milieu du combat, se procurait quelques situations par De Santis et Pérez notamment. La Colombie aurait même pu voler le match sur un coup franc parfaitement déposé par Quintero sur la tête d’Angulo, ce dernier manquant le cadre, mais ne semblait finalement qu’attendre les tirs au but, les sorties de Luna et Cabezas à l’heure de jeu, puis l’exclusion de Vélez en fin de partie ne faisant que confirmer la stratégie d’Héctor Cardenás. Le sélectionneur changeait même de gardien pour ladite séance, Luis Marquinez lui donnant raison sur la première tentative de Pérez jusqu’au chambrage d’Ocampo. Le numéro 3 colombien pensait mettre les siens sur la bonne voie à la quatrième tentative, exécutait une petite danse pour chambrer le Venezuela, la Colombie manquait les trois tentatives suivantes et regardait alors la Vinotinto filer en finale.

Une finale qui s’annonce des plus compliquée. Car après avoir atomisé Arabie saoudite et Argentine, l’équipe de France de Bernard Diomède a marché sur le Mexique. Peu de changements au coup d’envoi côté Bleuets avec un système qui fonctionne à plein régime. Face à la montagne, Raúl Chabrand décidait de mettre fin à son double pivot Pizzuto – Galdames qui fonctionnait trop bien pour remettre Naveda dans le onze. Le suspense a duré environ dix minutes. Le temps pour le Mexique de parfaitement entrer dans le match, de voir un Herrera causer quelques tracas à l’arrière garde des Bleuets, le temps d’un léger doute lorsque Hugo Ekitike sortait sur blessure. Puis la France est entrée dans son match, a resserré l’étreinte. Et le Mexique a explosé. Sékou Mara suivait une belle frappe d’Aouchiche pour le 1-0, Agoumé doublait la mise sept minutes plus tard, Mara s’offrait un doublé, à la demi-heure de jeu, le match était déjà plié. Bernard Diomède l’avait expliqué à la fin du match face à l’Arabie saoudite, il a trouvé son équilibre avec un Lucien Agoumé totalement infranchissable au milieu, un duo d’électrons libres Aouchiche – Akliouche parfait dans la création, il peut s’appuyer aussi sur un avant-centre hors catégorie avec Sékou Mara, impressionnant dans sa capacité à se retourner, à percuter, à générer du danger. Le futur (ex)-Bordelais était à l’origine du quatrième but tricolore, celui qui mettait fin à l’infime espoir d’un Tri qui avait réduit l’écart par Efraín Álvarez et au milieu duquel Galdames avait repris place dans l’entrejeu. La France s’impose donc tranquillement et confirme qu’elle ne semble avoir aucun rival à sa mesure. Autant dire que la mission confiée au Venezuela dimanche s’annonce des plus compliquées.

En images

Photos : Jordan Bozonnet/Lucarne Opposée

Programme du jour

14 heures : Panama - Comores (finale pour la 7e place)

18 heures : Argentine - Japon (finale pour la 5e place)

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.