Avant le grand rendez-vous des demi-finales, les matchs de classement animaient la journée du jeudi.

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Répartis sur deux sites et se disputant en même temps, les matchs de classement devaient nous préparer tranquillement à la chaleur des demi-finales du vendredi à Salon-de-Provence. Si du côté de Miramas le spectacle a été au rendez-vous avec deux matchs à six buts – victoire 4-2 du Qatar qui envoie le Costa Rica à la dernière place, et match nul 3-3 pour victoire aux tirs au but de la Sélection de Méditerranée face au Japon – les choses ont été bien différentes à Arles, notamment lors du premier match de la journée entre Venezuela et Maroc.

La faute à une Vinotinto qui une fois encore s’est trompée, engluée dans une image néfaste que son sélectionneur Ricardo Valiño lui a donnée. Incapable de rester calme, passant ses matchs à hurler sur tout ce qui se présente (ses joueurs, les arbitres) et ne sachant semble-t-il pas demander autre chose à son équipe que de mettre de l’impact (comprendre des coups) et se battre, Valiño a donc permis au Venezuela de foncer à grande vitesse dans un mur. Conséquence, sa sélection n’a jamais rien montré, certains joueurs n’ont été que l’ombre d’eux-mêmes et le Venezuela a surtout montré son impuissance face à une équipe marocaine qui a respecté le football et s’est donc logiquement imposée. Finaliste l’an passé, le Venezuela aura donc tout gâché cette année, ternissant totalement son image, ponctuant cette semaine négative en refusant de récupérer le trophée de la huitième place et laissant comme dernier souvenir un Valiño beuglant sur l’arbitre jusqu’aux vestiaires, entouré par la sécurité. Une dernière triste image qui démontre que le choix des hommes est essentiel si l’on veut développer sa jeunesse et l’avenir de son football. Et que le choix de la FVF n’est semble-t-il pas le bon.

Fort heureusement, le deuxième match de la journée fut bien plus emballant. Après la belle impression collective laissée en ouverture, la Côte d’Ivoire s’était quelque peu perdue au fil des matchs et avait fort à faire à l’heure d’affronter une autre sélection qui sait respecter le football, l’Arabie saoudite. Le choc entre les deux fut de fait bien plus intéressant entre des Éléphanteaux dangereux dans leur verticalité, bien aidés notamment par un excellent Abdramane Konaté, et une Arabie saoudite à l’obsession de poser son jeu, grâce notamment à son petit meneur, Sahad Fahad Al Nasser. À ce petit jeu, ce sont donc les hommes de Ludovic Batelli qui sont sortis vainqueurs, profitant d’abord d’une erreur défensive parfaitement exploitée par Yaya Sogodogo, reposant sur quelques arrêts importants de Mohamed Koné, entré après la blessure du portier titulaire Kombo Ulrich Landry Kouassi (déjà auteur de quelques interventions salvatrices), et se montrant bien plus efficace offensivement. Les Éléphanteaux terminent donc avec le sourire et une belle cinquième place, les Saoudiens pouvant finalement regretter une inefficacité offensive qui ne leur a pas permis de viser plus haut malgré un jeu souvent séduisant.

 

Photos : Jordan Bozonnet

 

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.