On connait désormais l’affiche de la finale de la 49e édition du Tournoi Maurice Revello. Le Mexique affrontera Panamá et plongera le public en zone CONCACAF.
Il est des matchs difficiles à analyser. Pour les Australiens, la demi-finale les ayant opposé à Panamá en fera sans doute partie. Les Olyroos avait jusqu’ici impressionné par leur montée en puissance dans cette compétition, s’appuyant sur un collectif soudé et parfaitement huilé. Ils n’ont pas fait défaut à l’heure d’aborder leur demi-finale. D’entrée de partie, les hommes de Tony Vidmar ont pris le contrôle du match, s’appuyant sur un milieu toujours aussi efficace et maître du jeu, à l’image de Ryan Teague, et sur les percées de leurs hommes de couloir, en particulier Cameron Peupion dont les centres étaient souvent synonymes de danger. C’est donc finalement assez naturellement que les ‘Roos ont pris les devants, Botic concluant une action d’école australienne pour ouvrir la marque. Malheureusement pour eux, les Australiens ont ensuite commencé à perdre le fil du match. D’abord en offrant le but aux Panaméens à dix minutes de la pause, la relance manquée de Nicholas Bilokapic étant parfaitement exploitée par Davis, ensuite en terminant la rencontre à dix, Farrell étant logiquement exclu pour un deuxième carton jaune. Les Olyroos ont alors fini par perdre pied en même temps qu’ils ont laissé le ballon aux Canaleros. Les minutes défilaient et seule une séance de tirs au but pouvait sembler sauver les hommes de Vidmar, il n’en fut rien. Un appel parfait de Reyniel Perdomo dans le dos de la défense, un gardien tranquillement éliminé et le capitaine des Canaleros envoyait les siens en finale, faisant chavirer dans la joie une formation qui elle aussi a gagné en maturité tout au long du tournoi.
« En finale, je veux affronter la France » nous dit Ángel Orelien en après match. Son rêve ne se réalisera pas. La faute à une équipe mexicaine bien organisée et à une équipe de France dont les carences défensives restent trop criantes pour espérer apporter la confiance nécessaire à poser une once de jeu. Certes, sur le plan offensif, ces Bleuets sont toujours menaçants : Mathys Tel est capable de faire la différence à tout moment, Eliesse Ben Seghir est un poison constant – même s’il a tendance à forcer les incursions individuelles au détriment du collectif. Mais l’absence de véritable relai au milieu couplé à un couloir droit systématiquement débordé en défense ne peuvent aider ces Bleuets à contrôler davantage leurs matchs. Face à un Tri mieux organisé, quasiment hermétique en défense, ne concédant ainsi que très peu de situations, si ce n’est quelques exploits individuels et autres coups de pied arrêtés, la France a donc chuté. Il a fallu pour cela recourir aux tirs au but, bien aidé il est vrai par une égalisation immédiate en seconde période sur un pénalty plus que discutable – Tabibou Assoumani étant hors-jeu sur l’action et l’arbitre de la rencontre ayant d’abord indiqué corner avant de se raviser plusieurs secondes après, provoquant l’ire des Mexicains. Pour le reste, les Bleuets ont donc souvent souffert défensivement, notamment sur corner où les combinaisons – toujours les mêmes – n’ont cessé de faire planer le danger, et ont donc finalement assez logiquement été sortis aux portes de la finale. Une finale 100% CONCACAF qui offrira aux spectateurs de Salon-de-Provence un avant-goût du match pour la troisième place de Nations League de la zone qui se disputera dans la foulée aux États-Unis.
Photos : Jordan Bozonnet