Deuxième journée de la Coupe arabe, pendant que certains favoris déroulent ou limitent la casse, d'autre tombent à la surprise générale.

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Guide de la compétition

Groupe A : le Qatar sur un fil

D’équipe joueuse et affamée sous Katanec, l’Irak est devenu un mouroir. Pour la neuvième fois de suite, les Lions sont incapables de s’imposer face à leur adversaire. Face à eux, une de leurs bêtes noires, Bahreïn. Mais cette fois-ci, aucune banderille n’a été plantée. Les deux équipes ont quelques occasions mais il manque quelques centimètres pour conclure. Au final, rien à se mettre sous la dent si ce n’est le toujours très beau maillot bahreïni. Ces derniers vont se livrer un duel à six points contre Oman tandis que l’Irak devra jouer sa qualification contre les redoutables qataris.

Ivankovic est un très bon entraîneur. Mais il doit absolument travailler les fins de match de son équipe. Pour la deuxième fois d’affilée, celle-ci perd des points alors que l’exploit est à portée. Pas favorite face à l’hôte qatari, l’équipe omanaise se prend un penalty justifié dans la tronche que transforme Afif (0-1, 32e). Mais Oman est joueur et plein d’abnégation. Al-Hajri tout en puissance place sa tête sur un centre de Fawaz et remet les deux pays à égalité. On croit connaître le premier upset du tournoi mais Fahmi Durbin dévie la balle dans ses propres cages à la 7e minute du temps additionnel… Le Qatar passe par un trou de souris tandis que les Omanais devront impérativement l’emporter contre Bahreïn !

Groupe B : sensation syrienne

L’une des nouveautés de cette compétition était l’instauration de la technologie du hors-jeu automatique. Et c’est pour un ongle qu’Ali Saleh a vu son magnifique retourné annulé. Avant ça, les Émiratis se sont cassés les dents sur une Mauritanie moins open door que contre la Tunisie, et Ndiaye sort les arrêts qu’il faut. Jusqu’aux arrêts de jeu et ce but d’Al-Hammadi (0-1, 90+3e) qui envoie son équipe en huitièmes de finale et sonne le glas des ambitions mauritaniennes.

Ohlala ! Ce vendredi, la 85e équipe FIFA, qui vient d’enquiller dix matchs sans victoire, vient de faire tomber la Tunisie, soixante places plus haut, dans ce qui est la première déflagration de ce tournoi. Il ne faut d’ailleurs que quatre minutes à Oliver Kass Kawo, sociétaire de Järfälla en quatrième division suédoise, pour ouvrir le score grâce à la manchette atroce de Ben Moustafa (1-0, 4e). Voilà les Tunisiens derrière au score et obliger de se bouger pour revenir dans le match. Problème, Ben Romdhane laisse ses partenaires à dix dans les arrêts de jeu, une exclusion assez sévère pour un coude dans un faciès syrien. Et leurs adversaires vont en profiter puisque, dès la reprise, Al-Anez enveloppe un amour de ballon dans la lucarne tunisienne (2-0, 47e) et signe un succès retentissant pour la Syrie. Tout est à faire dans ce groupe !

Groupe C : le Maroc déroule

Même pas besoin de transpirer pour le Maroc. On pensait que la Jordanie serait l’adversaire le plus coriace, mais il n’a fallu que quatre minutes pour briser le verrou hachémite, Jabrane ayant bien suivi le tir de Nahiri bloqué par Abulaila (0-1, 4e). C’est ensuite la demi-volée de Benoun qui met le pied sur un tir de Oualid et creuse l’écart (0-2, 25e) avant que la demi-volée de Chibi ne tue tout suspense avant la mi-temps (0-3, 45+ 3e). La messe est dite mais le Maroc s’offre un dernier but sur penalty en fin de match pour valider définitivement le passage au tour suivant grâce à Rahimi (0-4, 88e). Pour la Jordanie, tout se jouera face au frère palestinien !

Face à une équipe saoudienne inexpérimentée, il y a un coup à jouer pour la Palestine. Les Cananéens font preuve d’audace et s’offre un golazo avec le superbe but de Rashid avant les citrons (1-0, 45+2e). Ils manquent cependant le 2-0 et les Saoudiens pressent, pressent si bien qu’Asiri délivre un amour de passe qu’Al-Hamdan n’a qu’à catapulter au fond (1-1, 82e). L’Arabie saoudite jouera son va-tout contre le Maroc tandis que les Palestiniens peuvent encore passer au tour suivant en battant le voisin jordanien.

Groupe D : les favoris qualifiés

Une affiche déséquilibrée sur le papier mais qui a ressemblé minute par minute au premier match contre l’Égypte. À savoir une défense de fer et Matar qui fait les bons arrêts avant qu’une erreur défensive dans la surface (El Dor qui crochète Belaïli) n’offre un penalty transformé par Brahimi (0-1, 69e) pour mettre l’Algérie aux commandes.  Les pauvres Libanais étaient pourtant partis pour accrocher le champion d’Afrique en titre mais auront fini par plier. Et dans les arrêts de jeu, Meziani plante la deuxième banderille en contre (0-2, 90+4e). L’Algérie passe au second tour tandis que le Liban n’aura pas à rougir de sa prestation, même si la différence de niveau était impressionnante.

Frustrés par leur premier match stérile contre le Liban, les Égyptiens ont mis les bouchées doubles pour rosser leur faible voisin. Refaat (4e), Sayed (13e) et El-Wensh (31e) plie les débats à la mi-temps tandis que le Soudan est réduit à dix avec l’exclusion de Mohamed (45e). Abdalla le rejoint huit minutes plus tard avant que Faisal (57e) et Sherif (78e) ne parachèvent la boucherie. L’Égypte monte en puissance et le match contre l’Algérie sent déjà la poudre, même si les deux équipes sont déjà qualifiées.

Boris Ghanem
Boris Ghanem
Chroniques d'un ballon rond au Moyen-Orient, de Beyrouth à Baghdad, de Manama à Sanaa, football sous 40 degrés à l'ombre d'un palmier.