Le Japon et l’Iran sont respectivement venus à bout du Viêt Nam (0-1) et de la Chine (0-3). Les deux mondialistes se rencontreront en demi-finale de la Coupe d’Asie le 28 janvier.
Viêt Nam 0-1 Japon : Les Samurai Blue ont dû s’employer
Dans un stade Al Maktoum de Dubaï où les supportrices vietnamiennes donnaient de la voix (bien aiguë), le spectacle a été au rendez-vous. Le Viêt Nam, loin d’être favori au coup d’envoi, a chèrement vendu sa peau. La tactique mise en place par le sélectionneur coréen Hang-Seo Park était claire. Quand son équipe a le ballon, elle se base sur un 4-2-3-1 calqué sur celui du Japon. Mais à la perte de balle, elle passe rapidement en 5-4-1 pour mieux défendre. Pour autant, en première mi-temps, les Japonais arrivent à les inquiéter avec des attaques rapides. Ils ouvrent le score d’une tête de Maya Yoshida sur corner. Mais après avoir fait appel au VAR, l’arbitre décide d’annuler le but en raison d’une main évidente du défenseur de Southampton (0-0, 25e). C’est la toute première fois que l’assistance vidéo à l’arbitrage fait son apparition dans l’histoire de la Coupe d’Asie. Elle n’était pas mise en place avant les quarts de finale. Allez savoir pourquoi… Ceci étant, le Viêt Nam reste dans la partie et se procure même plusieurs belles occasions dont une énorme sauvée par le portier japonais, Shuichi Gonda peu avant la mi-temps (0-0, 38e). Au retour des vestiaires, les hommes d’Hajime Moriyasu augmentent le rythme. Ritsu Doan se fait marcher sur le pied alors qu’il était dans la surface. L’action se poursuit plusieurs dizaines de secondes jusqu’à ce que l’arbitre fasse une nouvelle fois appel au VAR. Il part consulter l’écran mis à sa disposition en dehors du terrain et décide de siffler pénalty pour le Japon. Doan décide de se faire justice lui-même et marque. Il permet aux Samurai Blue d’ouvrir le score (0-1, 57e). Le Viêt Nam laisse alors tomber son 5-4-1 en phase défensive pour tenter de prendre le jeu à son compte. Ce qu’il arrive plus ou moins à faire. Le Japon contrôle plutôt bien la fin de match en procédant en contre dès qu’il en a la possibilité. Le score n’évoluera plus. Le Viêt Nam sort avec les honneurs d’une Coupe d’Asie dans laquelle il a toujours fait bonne figure (déjà quart de finaliste en 2007 pour sa première participation). Quant aux Japonais, ils répondent présents et seront au rendez-vous des demi-finales, un stade de la compétition qu’ils n’ont plus connu depuis 2011 (ils avaient alors remporté la Coupe d’Asie).
Chine 0-3 Iran : L’Iran surclasse la Chine
Dans le deuxième quart de finale de l’après-midi, il n’y a pas eu photo. L’écart était trop grand entre le mondialiste iranien et l’apprenti chinois. Les joueurs de Marcello Lippi avaient déjà montré leurs limites face à un gros (la Corée du Sud) en phase de groupes. Ces mêmes limites sont réapparues contre l’Iran. Trop de ballons perdus dans sa propre moitié de terrain, une instabilité tactique et des erreurs individuelles impardonnables. En témoigne cette perte de balle du défenseur central Feng Xiaoting qui n’avait pas vu Sardar Azmoun arriver dans son dos. Résultat, l’attaquant iranien sert sur un plateau Mehdi Tarema pour l’ouverture du score (0-1, 18e). Pourtant, la Chine avait eu l’occasion de marquer dès l’entame du match mais le coup avait été très mal joué par Hao Junmin. Cette occasion ne se reproduira pas. La Team Melli inscrit le but du break grâce à sa star Azmoun. Il se joue du gardien chinois pour finir dans le but vide (0-3, 30e). En seconde période, la Chine tentera tant bien que mal de revenir au score mais la marche sera trop haute. Karim Ansarifard, nouvel entrant, se permettait même d’aggraver le score après une énième erreur individuelle chinoise (0-3, 91e). Les Iraniens se prennent à rêver d’un titre qui leur échappe depuis 1976. Ils en possèdent tous les ingrédients. La Chine, quant à elle, a beaucoup de travail à fournir pour passer ce cap qui fera d’elle la meilleure nation asiatique. C’est en tout cas leur objectif d’ici 2030.