On connait désormais l’affiche de la finale de A-League 2019 de dimanche prochain. Sans surprise (ou presque), elle opposera les deux meilleures équipes de la saison régulière sorties victorieuses de leur demi-finale dans des conditions bien différentes.
Il est des moments où vous sentez rapidement que vous êtes en train de vivre quelque chose d’unique. Les spectateurs et les téléspectateurs de la première demi-finale opposant le champion de la phase régulière, Perth Glory, à Adelaïde United, sorti au forceps du premier tour de qualification, en fut un et devrait rester dans l’histoire de la A-League. Car pendant plus d’une heure, Perth a semblé totalement contrôler la partie. Un premier acte géré de main de maître, un but parfait signé Diego Castro et l’on donnait déjà peu de chances aux visiteurs. Les hommes de Marco Kurz allaient augmenter l’intensité en seconde période, cherchant à aller presser haut des Violets mais ces derniers continuaient de se procurer les meilleures situations, emmenés par le duo Castro – Ikonomidis principal générateur de dégâts. Aussi lorsque le génial espagnol doublait la mise, le commentateur pouvait confirmer ce que tout le monde pensait « Perth a certainement validé son billet pour la Grande Finale ».
C’est oublier que le football sait être magique dès lors qu’il est question de jouer sa survie. Le supersub Baba Diawara réduisait l’écart à l’entrée des dix dernières minutes, l’atmosphère devenait irrespirable avec des Reds de plus en plus pressants. Cette folle énergie allait être récompensée sur la dernière situation, un centre venu de la gauche et un ballon qui revient sur Ryan Kitto. Comme un symbole, le numéro 7 des Reds égalisait à 7 secondes de la fin du match. La demi-finale basculait dans l’irréel. Car en prolongation, Perth allait de nouveau montrer son caractère en menant de nouveau, un but signé Scott Neville, son premier de la saison. Mais Adelaïde montrait aussi le sien en fin de deuxième période, sur un quasi copier-coller. 3-3 tirs au but, scénario incroyable. On se doutait que la séance serait folle, elle allait être bien plus. Goodwin ouvrait la séance d’une panenka, la suite appartenait aux gardiens. Izzo sortait celui de Castro, Reddy répliquait en sauvant celui d’Isaías alors qu’Adelaïde faisait la course en tête. Le portier de Perth transformait alors le sien, en allait basculer dans une mort subite. Reddy sortait tout, Izzo n’en sortait « que » deux, trompé par Chianese sur le huitième tir de la série. Perth décroche ainsi sa Grande Finale, qu’il accueillera le week-end prochain, Adelaïde a quitté la A-League 2019 de la plus belle des manières pour la dernière de son coach.
Car si les supporters des Reds seront évidemment déçus de ne pas goûter à cette finale, ils trouveront consolation dans la prestation des leurs, ce que les supporters de Melbourne Victory ne pourront même pas trouver. On attendait beaucoup du Big Blue pour cette revanche de la finale 2017 et de la demie de l’an passé, cette fois-ci, on a surtout vu que les Bleus de Sydney. D’entrée de partie, les hommes de Steve Corica prenaient les devants et exposaient les failles de la défense de Muscat. Une faute de main de Lawrence Thomas dès la troisième minute, un trou d’air en fin de premier acte qui permettait à Brosque, laissé seul au second poteau, puis à De Jong, totalement oublié sur l’aile droite, d’adresser un centre que Broxham propulsait dans ses propres buts, et voilà comment en une mi-temps, le match était plié. Kevin Muscat parlera ensuite de « jour sans », le fait est que le 50e Big Blue de l’histoire restera celui de l’humiliation pour le Victory. Un doublé de Le Fondre, un dernier pour la route signé du maître à jouer Ninković et Sydney s’offre sa plus large victoire dans un Big Blue au meilleur des moments. Et affrontera un Perth contre qui il n’a perdu qu’une seule fois lors des douze derniers affrontements (onze victoires).