Il aura fallu attendre deux longues heures, sans étincelle, sans saveur, pour connaître le champion 2019. Au terme d’une séance de tirs au but, le Sydney FC a décroché son quatrième titre et rejoint Melbourne Victory au sommet du palmarès.
L’Optus Stadium accueillait pour la première fois de son histoire une finale de Championship, une première saluée d’un record : 56 371 spectateurs, record en finale et deuxième plus grosse affluence de l’histoire du championnat. Cette édition 2019 faisait du violet la couleur principale de cette finale. Vainqueur du Premiership (la phase régulière) et jamais titré, Perth Glory recevait le très grand Sydney FC lancé à la poursuite de son quatrième sacre national. Les Sky Blues avaient l’habitude de jouer les visiteurs qui font basculer l’histoire de leur côté, comme lors du titre décroché en 2010 à Melbourne face au Victory.
Pour faire basculer le match en sa faveur, Perth Glory a attaqué d’entrée. Tony Popovic choisissait d’ailleurs Joel Chianese plutôt qu’Andy Keogh pour débuter la rencontre. Un choix tactique tant Chianese apporte plus de rapidité et de fluidité dans le jeu des Violets. Si Perth avait la main sur le début de rencontre, Alex Brosque, capitaine du Sydney FC, était le premier à être dangereux en allant contrer un ballon dans les pieds de Liam Reddy sur un contrôle mal effectué du portier de Perth. Perth multipliait les centres, Chris Ikonomidis était proche de frôler le montant de Andrew Redmayne, Diego Castro était lui trop court et c’est Dino Djulbic qui cadrait sa tête et la première frappe des Violets après le premier quart d’heure (17e). S’ensuivait une bataille au milieu de terrain ne laissant plus entrevoir d’action précise. Sydney FC reprenait un peu l’ascendant sur la rencontre mais optait pour la profondeur en allant chercher Brosque ou Alex Le Fondre dans le dos de la défense. Une stratégie payante, Brosque lançait Michael Zullo, son centre parfait pour Le Fondre finissait au fond des filets mais le but était refusé pour une position de hors-jeu discutable même après intervention du VAR. Steve Corica sortait de ses gonds suite à cette décision et était averti par Shaun Evans qui arbitrait sa première finale de Championship.
La fin de la première mi-temps refroidissait un peu tout le monde. Diego Castro, sur une dernière occasion de Perth, levait les bras afin de tenter de réveiller l’Optus Stadium, un peu endormi. En deuxième mi-temps, Perth Glory commençait comme en première et Diego Castro faisait une nouvelle fois travailler Redmayne sur sa ligne. Ivan Franjic, seul vainqueur d’un Championship à Perth, avait effectué un gros travail sur l’aile droite afin d’adresser un très bon centre sur le crâne de l’Espagnol. Les Sky Blues guettaient la moindre occasion en contre, sans pour autant se montrer dangereux, côté Perth Chris Ikonomidis et ses coéquipiers tentaient de prendre l’avantage contournant la défense. Tony Popovic remplaçait Chianese pour Andy Keogh, l’Irlandais semblait très utile avec son jeu de tête pour terminer les nombreuses actions aériennes des hôtes. Reste que les occasions étaient rares et au bout des quatre-vingt-dix minutes, les émotions rares.
La prolongation ne changera rien, restant à l’image de la rencontre : sans saveur. Deux heures après le coup d’envoi, il aura donc fallu passer par une séance de tirs au but pour désigner le champion et Sydney FC en est sorti vainqueur grâce à un Andrew Redmayne qui a stoppé deux des tentatives de Perth Glory, celle d’Andy Keogh et celle de Brendon Santalab. Les Sky Blues auront plus tiré au but lors de la séance de tirs au but (trois tirs, aucun cadré durant les 120 minutes de match) mais décrochent leur quatrième titre, qui leur permet de rejoindre Melbourne Victory en tête du palmarès national alors que Tony Popovic perd sa quatrième finale. Milos Ninkovic reçoit la Joe Marston Medal, il est ainsi désigné MVP de la finale.