La conclusion du Groupe D n’a pas débouché sur de grandes surprises. Le Japon se rassure quelque peu, l’Irak quant à lui s’offre un sans-faute.

Peu convaincant lors de ses deux premières sorties, dans l’incapacité à prendre la première place à l’Irak, quels que soient les résultats du jour, le Japon devait non seulement prendre le dessus sur l’Indonésie, mais surtout rassurer ses supporters. Pour l’occasion, Hajime Moriyasu avait procédé à huit changements, revoyant en grande partie son organisation, optant pour un 4-3-3 plus offensif duquel Minamino, Ito ou encore Morita sortaient. Le meilleur moyen de parvenir à se rassurer était de frapper vite, le penalty concédé d’entrée de partie y contribuait, Ayase Ueda, le transformant dès la sixième minute. La suite a vu un Japon loin d’être encore totalement impressionnant, mais présentant un visage bien plus prometteur que lors des deux premières rencontres même si loin d’être convaincant, en particulier en première période. Alors, Ueda remettait ça en début de deuxième acte, les Samurai Blue paraissaient libérés et montraient quelques beaux mouvements collectifs. Mais on aussi exposé les mêmes carences, en particulier en défense, à l’image du but encaissé en fin de partie conséquence d’un placement plus qu’hasardeux de la ligne arrière et d’une intervention loin d’être sécure de Zion Suzuki. Qu’importe presque, le Japon garde sa deuxième place avec une prestation de meilleur niveau et des changements qui semblent avoir porté leurs fruits et peut désormais se lancer dans une autre compétition, celle de la course vers le titre.

Devant le Japon, l’Irak a donc offert un nouveau match fait d’intensité, d’impact, de jeu et de spectacle, pour sortir sur le fil par une victoire face à un Vietnam qui n’aura décidément jamais vu le sort pencher en sa faveur. Devant au score, Bùi Hoàng Việt Anh ouvrant le score juste avant la pause, les hommes de Philippe Troussier ont dû disputer les quarante-cinq dernières minutes en infériorité, ont vu Rebin Solaka égaliser d’entrée de second acte, subir le premier coup de canon d’Aymen Hussein avant de croire en un exploit qui aurait la belle récompense d’une nouvelle prestation plutôt intéressante. Mais alors que Nguyễn Quang Hải égalisait à la 91e, soit moins de dix minutes après le penalty manqué par Hussein, la victoire échappait au Vietnam au bout du temps additionnel, l’imposant avant-centre irakien offrant un trois sur trois aux siens.

 

Photo : GIUSEPPE CACACE/AFP via Getty Images

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.