On connait désormais les seize qualifiés pour les huitièmes de finale. Les quatre derniers matchs du jour ont donné lieu à quelques jolis chassés-croisés, et ont surtout qualifié sur le fil une Indonésie qui n’en attendait pas tant.

La dernière session de la phase de groupes débutait par une grande question : qui de la Jordanie et de la Corée du Sud allait chercher à éviter la première place pour s’éviter un huitième de finale face au Japon et un tableau final qui propose la perspective de jouer l’Iran en quarts ? Le premier élément de réponse était donné par les Jordaniens qui alignaient une équipe totalement bis et se faisaient piéger par le Bahreïn à dix minutes de la pause. Deuxième élément de réponse, l’incapacité confirmée de la Corée du Sud, malgré les quelques changements d’hommes, à se montrer véritablement maîtresse du jeu, quel que soit l’adversaire. Face à une Malaisie pourtant loin d’être une menace, la Corée du Sud virait en tête à la pause sans véritablement convaincre, le souci n’étant finalement pas le choix des hommes mais l’organisation – Lee Kang-in isolé sur son côté ne peut peser, avec comme conséquence de Son Heung-min est introuvable et n’a aucune influence. Mais le deuxième acte devenait totalement fou. Car la Malaisie, qui n’avait pas marqué le moindre but jusqu’ici, en plaçait deux en dix minutes et retournait le match. La Corée du Sud se retrouvait troisième alors, elle allait finalement sembler décrocher une victoire sur le fil dans les arrêts de jeu sur un penalty de Son Heung-min. La victoire qui se dessinait lui offrait le Japon en huitièmes, mais durant les interminables arrêts de jeu, Romel Morales surgissait de nouveau, profitant des largesses défensives coréennes, et égalisait. Klinsmann pouvait sourire, ses Guerriers Taeguk concèdent le nul face à la Malaisie et affronteront l’Arabie saoudite en huitièmes, évitant soigneusement la partie de tableau contenant Iran, Japon et Qatar.

Un huitième qui s’annonce intéressant quant à la capacité des deux prétendants à hausser leur niveau de jeu. Face à une Thaïlande venue pour défendre et miser sur un coup du sort (un contre), les hommes de Roberto Mancini ont certes totalement dominé, mais ont gâché plusieurs opportunités sur des hors-jeu invalidant des buts au VAR, manquant un penalty et surtout, quand ils parvenaient à trouver le cadre, tombant sur un excellent Saranon Anuin. Rien n’y a donc fait pour les Faucons même si le résultat arrange à la fois les Saoudiens et les Changsuek, qui terminent invaincus et réussissent leur meilleur total en groupes en Coupe d’Asie. La Thaïlande se frottera ainsi en huitièmes à l’Ouzbékistan.

Pendant ce temps, tous les regards se portaient sur Oman – Kirghizistan, les Rouges pouvant, en cas de victoire, retrouver un huitième de finale comme en 2019, seule fois de leur histoire où ils y étaient parvenus. Seul souci pour les hommes de Branko Ivanković, pour gagner des matchs, il faut savoir attaquer. Et Oman ne sait pas. Marquant pourtant un but sur corner, avec une stratégie assez étrange mais payante consistant à amasser un maximum de joueurs sur la ligne de but pour gêner le gardien, tout semblait bien parti. Mais Oman n’a donc jamais su se mettre à l’abri et pire, a laissé le Kirghizistan s’enhardir et se montrer de plus en plus dangereux. Avant de se faire punir sur une énorme boulette défensive qui profitait à Joel Kojo. Huitièmes de finaliste en 2019, les Faucons Blancs grattent donc un point sur le fil, ils privent Oman du tour à élimination directe et envoie ainsi l’Indonésie pour défier une Australie qui n’en demandait pas tant.

Le tableau des huitièmes

Photo : HECTOR RETAMAL/AFP via Getty Images

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.